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Le Traité de la nature humaine compte parmi les plus grandes œuvres philosophiques de toute l’histoire. David Hume (1711 – 1776) a écrit le Traité en 1738 et l’a publié en 1739 et 1740. Sa seule originalité aurait donné à Hume une place dans l’histoire, mais la maturité du livre, bien qu’écrit par Hume à un âge si précoce, l’établit comme l’un des grands génies de l’histoire.
Le Traité est un exercice d’épistémologie, de psychologie morale et de sciences cognitives. Hume veut rendre compte de la nature humaine. Hume raconte comment les humains apprennent les choses, comment ils pensent aux choses, ce que sont les émotions, ce qu’est la perception, s’il existe un libre arbitre, la relation entre la volonté, la raison et la passion, les fondements de la moralité et de la vertu, la nature de le jugement moral et les origines de la société et de la moralité sociale. Il répond à ces questions dans trois livres ; Le livre I concerne l’entendement, le livre II, les passions, et le livre III, la morale.
Dans le livre I, « De la compréhension », Hume commence par faire une série de distinctions cruciales qui sont à la base de son système. Hume est un empiriste radical. Il croit que toutes les connaissances substantielles et non triviales que nous possédons proviennent des sens. De plus, il pense que notre esprit négocie exclusivement avec des perceptions – il ne connaît pas directement la réalité. Un scepticisme radical est toujours possible quand on fait de la philosophie. Hume divise la perception en impressions, idées et relations entre elles. Hume utilise cette taxonomie des entités mentales pour parvenir à plusieurs conclusions importantes. Premièrement, les universaux sont de simples entités mentales. Deuxièmement, il n’y a de vérités de la raison que des définitions stipulées. Troisièmement, la causalité n’est pas réelle, c’est seulement une relation que nous imposons au monde.
Dans le Livre II, « Des Passions », Hume utilise les idées du Livre I pour générer un compte rendu de la psychologie humaine, des émotions et des jugements. Hume commence par enraciner toutes les émotions dans l’idée de jugements d’approbation et de désapprobation qu’il relie aux sensations de plaisir et de douleur. Il enracine la fierté et l’humilité dans ces idées, puis enracine ce qu’il appelle des « passions indirectes » comme l’amour et la haine. Il explique les émotions en termes de relations de sensations et de jugements avec soi ou avec autrui et relie les émotions dérivées des autres en sympathie. Enfin, Hume aborde les passions directes et affirme qu’il n’y a pas de libre arbitre, car une volonté n’est qu’une impression interne.
Dans le livre III, « De la morale », Hume donne une explication de la moralité. Hume s’oppose d’abord aux rationalistes moraux qui soutiennent que les vérités morales sont des vérités de raison. Hume pense que la raison ne fait que déplacer l’esprit des désirs existants vers les conclusions, en donnant son célèbre exposé instrumental de la raison. À partir de là, Hume affirme que la raison n’est que l’esclave des passions. Le sentiment et l’émotion fondent la moralité – tous les jugements moraux sont des jugements sur les relations entre les perceptions du monde ou sur soi par rapport à une sensation de plaisir ou de douleur. Hume relie ensuite l’idée de vertu et de vice à ce qui apporte du plaisir ou de la douleur à l’esprit. Hume poursuit en distinguant les vertus naturelles et artificielles. Il donne une célèbre théorie de l’ordre spontané sur l’évolution des normes de justice, qu’il considère comme un ensemble d’idées artificielles et culturellement construites. Il termine par son récit des vertus naturelles et de la manière dont elles sont comprises à travers leurs liens avec les plaisirs et les douleurs.
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