Sergio Piccirilli, 62 ans, était également impliqué dans un différend impliquant l’organisation Rizzuto.
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Un membre du crime organisé qui a survécu à une tentative d’assassinat dans un pénitencier fédéral il y a deux ans a obtenu une semi-liberté.
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Dans une décision vendredi, la Commission des libérations conditionnelles du Canada a accordé la libération à Sergio Piccirilli, 62 ans, mais a également décidé qu’il n’était pas prêt pour la libération conditionnelle totale.
Piccirilli s’est révélé avoir des liens étroits avec les Hells Angels – dont son ami d’enfance Salvatore Cazzetta, un membre influent du gang de motards au Québec – alors qu’il faisait l’objet d’une enquête de la Sûreté du Québec pour les crimes pour lesquels il purge actuellement une peine.
De plus, en 2005 et 2006, il a été impliqué dans une vive dispute entre un groupe basé à Granby faisant de la contrebande de marijuana aux États-Unis et l’organisation Rizzuto.
Le litige concernait une grande quantité de pot qui était pourrie lorsqu’elle arrivait chez un client et le groupe de Granby estimait que l’organisation Rizzuto était responsable des pertes financières.
À l’époque, les dirigeants de l’organisation Rizzuto étaient sous surveillance. Le 13 octobre 2005, une caméra de surveillance a capturé Piccirilli entrant dans le repaire de l’organisation à St-Léonard, sortant une arme à feu, y poussant un chargeur et le montrant à tout le monde dans le café. Lui et un homme que la GRC n’a jamais pu identifier sont partis sans qu’un coup de feu ne soit tiré.
Piccirilli a également été enregistré sur des écoutes téléphoniques faisant référence aux membres de l’organisation Rizzuto comme des « idiots ».
Il purge une peine de neuf ans et neuf mois qu’il a reçue en mai 2016 après sa condamnation pour plusieurs chefs d’accusation, notamment : gangstérisme ; complot en vue de posséder de la drogue dans l’intention d’en faire le trafic ; donner l’ordre à une personne de commettre une infraction criminelle pour un groupe criminel organisé ; complot en vue d’importer et d’exporter des substances réglementées ; et les infractions liées aux armes à feu.
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Lorsque Piccirilli a été arrêté en 2006, la police a saisi 60 000 comprimés de méthamphétamine, des armes à feu et des gilets pare-balles dans des bureaux et un entrepôt relié au réseau qu’il dirigeait alors qu’il gérait un club de strip-tease. De la cocaïne et d’autres armes ont été saisies à son domicile.
Pendant qu’il purgeait sa peine, Piccirilli a cessé de s’associer à d’autres personnalités du crime organisé. En 2019, le Service correctionnel du Canada l’a classé comme « inactif ». Mais quelqu’un a tenté de l’empoisonner plus tard cette même année, selon la décision de la commission des libérations conditionnelles.
« La tentative de meurtre dont vous avez été victime et vos activités criminelles passées et actuelles laissent votre équipe de gestion de cas plutôt perplexe quant à votre statut dans le monde du crime organisé », a écrit la commission des libérations conditionnelles.
(Vous) « avez été placé en isolement préventif pour votre propre sécurité. Une enquête de la Sûreté du Québec a révélé que vous aviez été la cible d’une tentative de meurtre. Lors d’une précédente audience (de libération conditionnelle), vous avez mentionné que vous ne croyez pas que cet événement reflète une tentative d’assassinat. Vous avez déclaré que les autorités ne veulent pas partager une copie du rapport indiquant que vous avez été empoisonné. Vous avez réitéré la même version lors de l’audience (de vendredi). Vous n’êtes pas inquiet pour votre sécurité et vous ne comprenez pas pourquoi vous ne pouvez pas obtenir le rapport.
Le conseil a noté que, bien que Piccirilli affirme qu’il ne craint pas pour sa sécurité, un avocat qui le représentait a demandé qu’il ait une audience à huis clos « pour contenir un certain niveau d’informations pour des raisons de sécurité ».
L’équipe de gestion de cas de Piccirilli – les fonctionnaires qui préparent un délinquant à la libération conditionnelle – a estimé que son risque de récidive est gérable s’il passe les trois premiers mois en semi-liberté à faire du bénévolat. Pendant les trois mois suivants de semi-liberté, il peut occuper un emploi régulier.
Piccirilli atteindra sa date de libération d’office – les deux tiers de sa peine – en novembre.
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