Le ministère américain de l’Énergie (DOE) a décidé de transformer le terrain qui abritait auparavant des éléments du projet Manhattan en une ferme solaire de 1 GW. Pour les non-initiés, le projet Manhattan était un effort top secret et réussi pour développer des armes nucléaires dans les années 1940.
Cette rénovation particulière est menée sur le site de l’ancien centre d’essais nucléaires de Hanford, également connu sous le nom de Site W, qui se trouve dans l’État de Washington. Ce site abritait le premier réacteur de production de plutonium à grande échelle au monde. Le plutonium fabriqué à cet endroit et la bombe Fat Man qui a été larguée sur Nagasaki, au Japon.
L’emplacement est certes intrigant, mais le projet de transformation l’est tout autant. Cette section de 1 400 km² de désert semi-aride pourrait finir par abriter le plus grand projet solaire du pays, s’il est construit selon la capacité annoncée. Ce record appartient actuellement à la société californienne, qui génère 875 mégawatts d’énergie solaire.
Le DOE s’est associé à Hecate Energy pour réaménager le site de 8 000 acres. Il s’agit d’une partie du programme lancé l’année dernière par l’administration Biden-Harris. Ce programme a pour mission de réaménager les terres appartenant au DOE pour la production d’énergie propre. Ce programme a déjà ajouté environ 90 GW de capacité solaire au réseau, ce qui est suffisant pour alimenter 13 millions de foyers.
Ce n’est pas encore tout à fait une affaire conclue. Le DOE et Hecate Energy doivent encore négocier un accord immobilier et le gouvernement pourrait annuler ces négociations à tout moment.
C’est une bonne nouvelle, mais nous avons encore du retard à rattraper par rapport à l’Europe. Les États-Unis produisent environ 1,5 MW d’électricité grâce au solaire, mais l’UE 1,5 MW. Cependant, les tendances sont à la hausse dans les deux régions.