Roger Marshall, sénateur républicain du Kansas, est accusé d’avoir utilisé des messages fournis par le Qatar lors d’une audience au Congrès sur le régime qatari. Des documents montrent qu’il a mis en avant le rôle du Qatar dans la libération des otages américains, tout en ignorant les critiques sur son soutien à des groupes terroristes. Malgré les allégations, Marshall défend le Qatar comme un intermédiaire essentiel dans la libération des civils face à divers groupes extrémistes.
Le sénateur républicain de Kansas, Roger Marshall, a récemment été accusé d’avoir intégré des points de discussion fournis par le Qatar dans ses commentaires sur le régime qatari lors d’une audience au Congrès qui s’est tenue le 27 mars.
Des accusations de manipulation
Selon un rapport initial du Washington Examiner, les archives de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers (FARA) révèlent que les assertions répétées de Marshall sur le rôle crucial du Qatar dans la libération des otages américains étaient en fait des messages préalablement fournis par des représentants du régime qatari. Ces communications, datées du 7 octobre 2023, mettaient en avant “le rôle du Qatar dans la libération des otages de Gaza.”
Lors de cette audience, Marshall a insisté auprès du Dr. Charles Asher Small, directeur de l’Institut pour l’étude de l’antisémitisme mondial et de la politique, pour qu’il reconnaisse le rôle significatif du Qatar dans la libération des otages, tout en ignorant les allégations de Small sur le soutien qatari à des groupes terroristes comme le Hamas.
Un discours controversé
La performance de Marshall a été qualifiée de “discours pro-Qatar” par de nombreux observateurs. Il a même qualifié de “discrimination” le fait de mettre en lumière le financement qatari de certaines universités, accusant ceux qui critiquent le Qatar de faire de ce pays le “bouc émissaire.”
Interrogeant le Dr. Small, Marshall a demandé : “Quel a été le rôle du Qatar dans la libération des otages américains ?” À cela, il a répondu : “Je vais répondre à la question pour vous : donc, les Qataris étaient largement responsables de la libération des otages américains et de beaucoup d’autres.”
Après la première libération des otages américains du Hamas durant l’administration Trump, un agent qatari avait à nouveau contacté le bureau de Marshall pour rappeler le travail essentiel du Qatar concernant “le dernier cessez-le-feu et la libération des otages.”
Dans cette communication, il a été souligné que “le Qatar a travaillé en étroite collaboration avec le président Trump et son équipe sur le dernier cessez-le-feu et la libération des otages,” tout en annonçant que de nouveaux otages avaient été libérés.
Le Dr. Small a reconnu que la question posée par le sénateur était pertinente, mais a ensuite accusé le Qatar de financer le Hamas et d’entretenir de bonnes relations avec d’autres groupes terroristes, y compris les talibans et le régime iranien.
Malgré ces accusations, Marshall a continué à défendre l’importance du Qatar en tant qu’intermédiaire dans la libération des civils face à la menace de divers groupes terroristes.