Un projet de loi du Sénat donnerait au secrétaire au Commerce le pouvoir d’interdire TikTok en tant que « menace pour la sécurité »

Ce ne sont pas seulement les représentants de la Chambre qui veulent que le gouvernement fédéral interdise TikTok. Une alliance bipartite de sénateurs a présenté un projet de loi qui donnerait au secrétaire au Commerce le pouvoir d’interdire TikTok et d’autres technologies étrangères perçues comme une menace pour la sécurité nationale. La loi potentielle serait limitée aux technologies émergentes de Chine, de Cuba, d’Iran, de Corée du Nord, de Russie et du Venezuela.

Le groupe est dirigé par les sénateurs Mark Warner et John Thune. Il comprend des politiciens de haut niveau des deux partis, dont Joe Manchin et Mitt Romney.

Cette décision intervient quelques jours seulement après que la commission des affaires étrangères de la Chambre a présenté un projet de loi, la loi sur la dissuasion des adversaires technologiques de l’Amérique (DATA), lors d’un vote partisan. Un vote à la Chambre est attendu plus tard en mars. Cette mesure est plus ciblée et vise à empêcher que les données des Américains ne tombent entre les mains du gouvernement chinois. En décembre, une section d’un projet de loi omnibus sur les dépenses a interdit TikTok sur les appareils du gouvernement fédéral à la suite de restrictions similaires dans plusieurs États.

Dans tous les cas, le souci reste le même. Les critiques craignent que le gouvernement chinois n’utilise TikTok pour collecter des données sur les Américains et diffuser de la propagande. TikTok a refusé à plusieurs reprises de coopérer avec des responsables chinois et a tenté d’apaiser les craintes en déplaçant les données et le trafic vers des serveurs basés aux États-Unis. Oracle, qui gère les serveurs américains, a passé en revue les algorithmes et les systèmes de modération de TikTok.

Il n’y a aucune certitude que le Sénat adoptera son projet de loi et le réconciliera avec un équivalent de la Chambre. Le secrétaire au Commerce n’est pas non plus assuré d’exercer le pouvoir s’il est accordé. Cependant, l’introduction du projet de loi ajoute de la pression sur le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, lors de son témoignage devant la Chambre le 23 mars. Il combattra un Congrès encore plus déterminé à limiter les activités de son entreprise.

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