Un policier de Montréal a inventé une raison pour dénoncer l’homme qui l’a poursuivi, selon le comité d’éthique

Le comité a retenu deux plaintes contre le policier depuis retraité Jean-François Bigras pour un contrôle routier survenu en 2018.

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Après avoir réalisé que la personne qu’il avait arrêtée était le même homme qui l’avait poursuivi précédemment, un policier de Montréal a inventé une raison pour lui donner une contravention supplémentaire, a statué le Comité d’éthique policière du Québec.

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Dans une décision récente, le Comité d’éthique a accueilli deux plaintes contre le policier depuis retraité Jean-François Bigras pour un contrôle routier effectué en 2018.

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Alors que Bigras avait arrêté le conducteur pour excès de vitesse, il lui a également émis une contravention pour avoir dépassé quelqu’un sur la droite – une infraction dont Bigras savait qu’elle n’avait pas été commise, a statué le comité, et une preuve vidéo a ensuite été réfutée.

« Le comité est d’avis que le policier n’a formulé la raison de la deuxième infraction qu’après avoir réalisé qui conduisait le véhicule », indique le jugement.

Le contrôle routier au cœur de l’affaire a eu lieu près du boulevard Métropolitain. dans l’arrondissement St-Léonard de Montréal.

Bigras a interpellé le conducteur, Simon Lévesque, pour avoir roulé à 71 km/h sur la voie de service, où la limite est de 50 km/h.

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Mais ce n’est que lorsque Lévesque a remis ses documents, selon le jugement, que Bigras a réalisé qui il était : Dans une affaire qui a finalement été rejetée, Lévesque avait poursuivi Bigras un an plus tôt pour abus de pouvoir.

Bien qu’il n’ait pas nié l’excès de vitesse, Lévesque a déposé une plainte éthique parce qu’il estimait que la deuxième contravention pour dépassement était un « acte de vengeance » après que Bigras l’ait reconnu.

Lévesque a expliqué que lorsque Bigras s’est approché pour la première fois de son véhicule, l’agent lui a dit qu’il était arrêté pour excès de vitesse, mais n’a pas mentionné qu’il avait dépassé quelqu’un.

Une fois ses documents remis, dit Lévesque, Bigras a répondu : « Ah bien, monsieur Lévesque » sur un ton moqueur. Il revient 15 à 20 minutes plus tard avec les deux tickets.

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Les images de la dashcam de la voiture de Lévesque ont montré que, juste avant d’être intercepté par Bigras, Lévesque avait dépassé une autre voiture. Mais il l’avait fait en utilisant la voie de gauche et non celle de droite.

De plus, a statué le comité, malgré que son radar capte Lévesque circulant à 71 km/h, Bigras a écrit dans la contravention que Lévesque a accéléré au-dessus de 80 km/h pour dépasser quelqu’un avant de retourner « violemment » dans sa voie.

Le comité a qualifié la version des événements de Bigras d’invraisemblable et a jugé qu’il l’avait inventée après avoir reconnu Lévesque.

« Le constat d’infraction pour dépassement par la droite a été dressé sans justification, précise le jugement, et en pleine connaissance de l’agent Bigras que l’infraction n’avait pas été commise.

Le comité a également retenu une plainte contre Bigras pour la façon dont il a arrêté Lévesque.

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Selon la décision, Bigras a traversé deux voies pour intercepter Lévesque dans la troisième voie selon un angle prononcé. Lévesque a dû freiner rapidement pour éviter une collision.

Un expert a témoigné que la manœuvre était particulièrement dangereuse puisque Bigras conduisait une voiture blanche, véhicule de police semi-banalisé Ce jour là.

«Bigras a eu la chance de ne pas causer d’accident ni de blessures», indique le jugement. « Mais l’absence d’accident ne peut justifier le recours à une technique dangereuse. »

Dans l’affaire qui a mené au procès un an plus tôt, Lévesque avait vu Bigras effectuer ce qu’il considérait comme une interception dangereuse dans le même secteur.

Alors que Bigras lui remettait une contravention pour excès de vitesse, Lévesque s’est arrêté derrière lui pour se plaindre qu’il avait failli provoquer un accident.

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Lévesque est parti sans s’identifier, mais a reçu plus tard une contravention pour stationnement dans une zone sans arrêt. Il a poursuivi Bigras en justice pour cette contravention, arguant qu’il s’agissait d’un abus de pouvoir et réclamant 1 275 $ de dommages et intérêts. Un juge de la Cour du Québec a rejeté la demande.

Avant le début des audiences d’éthique en juin, l’avocate de Bigras a informé le comité qu’elle ne le représentait plus et qu’il n’avait pas l’intention de participer au processus.

Bigras a été convoqué par huissier mais ne s’est pas présenté à la procédure, note le jugement. Des arguments sur les sanctions ont été entendus cette semaine et une décision sera rendue ultérieurement.

Contacté pour cette histoire, le service de police de Montréal a refusé de commenter la décision, se contentant de souligner que les policiers actifs ou retraités ont 30 jours pour faire appel des décisions du comité d’éthique.

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