Un plus grand nombre de Canadiens ressentiront les effets des taux d’intérêt élevés en 2024, ouvrant la voie à une inflation plus faible

Les efforts de la Banque du Canada pour restaurer la stabilité des prix devraient commencer à se terminer en 2024

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OTTAWA — Alors qu’une autre année de lutte contre l’inflation touche à sa fin, la quête de la Banque du Canada pour rétablir la stabilité des prix devrait commencer à se terminer en 2024.

Les fortes hausses de taux de la banque centrale portent enfin leurs fruits, lui permettant de maintenir son taux d’intérêt directeur à 5% au cours des derniers mois.

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La hausse des coûts d’emprunt a provoqué un recul des investissements des entreprises et des dépenses de consommation, ouvrant la voie à une baisse de l’inflation.

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Le ralentissement économique devrait jeter les bases d’une baisse des taux d’intérêt dès la mi-2024, ce qui marquerait un tournant dans la lutte contre l’inflation.

L’économiste en chef de Desjardins affirme que même si les hausses de taux de la banque centrale ont aidé à maîtriser l’inflation, une grande partie du ralentissement de la croissance des prix est également due à l’atténuation des pressions mondiales sur les prix.

«Nous envisageons une inflation de 3,1 pour cent, maintenant beaucoup moins stressante qu’elle ne l’était il y a un an», a déclaré Jimmy Jean, économiste en chef chez Desjardins.

« Et je pense que cela s’explique en partie par les mesures prises par la banque. Mais une autre partie concerne également des choses qui étaient censées (se résoudre) d’elles-mêmes.

Bon nombre des facteurs mondiaux qui ont contribué à la forte hausse des prix, comme les chaînes d’approvisionnement mutilées et les prix élevés de l’énergie, ont disparu.

Et désormais, les taux d’intérêt élevés font le reste du travail.

Le rétablissement de la stabilité des prix sera une bonne nouvelle pour les Canadiens, en particulier pour les ménages à faible revenu qui ont été les plus durement touchés par la hausse des factures d’épicerie et des loyers.

Mais le retour à une inflation faible et stable ne se fera pas sans douleur.

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Les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable ont été les premiers à ressentir les effets des hausses de taux. Mais au fil du temps, cette pression s’étend lentement aux autres propriétaires.

On s’attend à ce qu’un plus grand nombre de Canadiens renouvellent leur prêt hypothécaire l’année prochaine à des taux d’intérêt plus élevés, ce qui les obligera à réduire leurs dépenses ailleurs.

Paul Beaudry, ancien gouverneur adjoint de la Banque du Canada, affirme que cela témoigne des effets inégaux de l’inflation et des taux d’intérêt.

« Les outils utilisés à la Banque du Canada, en particulier le taux d’intérêt, frappent les gens de manière très très différente », a déclaré Beaudry.

«D’une part, il ne faut pas oublier les groupes qui ont réellement bénéficié de la baisse (de l’inflation). D’un autre côté, d’autres groupes ont été plus touchés (par les hausses de taux).»

Selon des chercheurs de la Banque du Canada, environ 45 pour cent des prêts hypothécaires contractés avant que la banque centrale ne commence à augmenter les taux avaient vu leurs remboursements augmenter à la fin novembre.

Les chercheurs affirment que presque tous les titulaires de prêts hypothécaires restants de ce groupe renouvelleront leur prêt hypothécaire d’ici la fin de 2026, ce qui signifie probablement également des paiements plus élevés pour eux.

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Cette vague de renouvellements de prêts hypothécaires devrait avoir un effet dissuasif sur l’économie.

Les prévisions suggèrent que la croissance économique sera faible en 2024 avant de reprendre vers la fin de l’année.

Desjardins prévoit une légère récession au premier semestre, alors que d’autres prévisionnistes s’attendent à ce que l’économie garde légèrement la tête hors de l’eau.

Mais si l’économie évite la récession et que l’inflation retombe à 2 pour cent, cela signifiera que la banque centrale aura réussi à monter sur la corde raide entre une hausse des taux trop faible ou trop forte.

Pour les travailleurs, une économie plus faible signifiera moins d’opportunités d’emploi et potentiellement une croissance des salaires plus lente.

Le taux de chômage a grimpé jusqu’à 5,8 pour cent en novembre et devrait continuer à augmenter l’année prochaine.

Desjardins prévoit que le taux de chômage culminera à 7,0 pour cent au troisième trimestre de l’année prochaine.

La Banque du Canada a fait l’objet d’un examen minutieux ces dernières années, notamment de la part du monde politique, en raison de ses décisions politiques prises depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Le chef conservateur Pierre Poilievre s’est notamment engagé à limoger le gouverneur Tiff Macklem, accusant la banque centrale d’être responsable de la hausse de l’inflation et de financer les dépenses gouvernementales.

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D’autres, dont les néo-démocrates et les premiers ministres, se sont prononcés contre les hausses rapides des taux d’intérêt en raison des difficultés financières qu’elles entraîneraient pour les familles.

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Beaudry affirme que la politisation de la banque centrale en cette période de forte inflation renforce l’importance d’avoir une banque centrale capable de prendre les bonnes décisions, peu importe leur impopularité.

« Je ne suis pas surpris à quel point cela devient politisé en période d’inflation. Ce qui me paraît important, c’est de voir quelle crédibilité la banque aura une fois que tout cela sera terminé, et que les gens regarderont en arrière. Je suppose que cela aura une certaine crédibilité », a déclaré Beaudry.

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