lundi, octobre 28, 2024

Un pays peut-il posséder une conscience, ou est-ce lié à la physique quantique ?

Cet article explore les liens entre la mécanique quantique et la conscience, suggérant que des phénomènes quantiques comme la superposition pourraient jouer un rôle dans l’expérience consciente. Des chercheurs réputés, dont Hartmut Neven et Christof Koch, avancent cette théorie, tandis que d’autres critiques soulignent les limitations des explications quantiques. En parallèle, le fonctionnalisme est présenté comme une approche qui décrit la conscience comme un logiciel sur un matériel biologique, posant des questions sur la conscience à des échelles variées, y compris celle des États-nations.

Dans l’univers fascinant des particules subatomiques, les principes étranges de la mécanique quantique prennent le dessus. Par exemple, un électron peut simultanément occuper deux positions différentes, un phénomène que les physiciens appellent « superposition ». Toutefois, si nous tentons d’observer l’électron à l’aide d’une expérience, il n’apparait alors qu’à un seul endroit. L’acte même d’observer entraîne l’effondrement de cette superposition, conduisant la particule à choisir une position spécifique en un instant.

Une théorie novatrice suggère que ces mécanismes mystérieux pourraient être à la base de notre conscience. Parmi les chercheurs impliqués, on retrouve des noms éminents tels que Hartmut Neven, qui développe des ordinateurs quantiques pour une grande entreprise technologique, et Christof Koch, un chercheur réputé dans le domaine de la conscience. Ces experts avancent que l’expérience consciente se manifeste chaque fois qu’une superposition se forme au sein du cerveau.

Les théories quantiques sur la conscience suscitent souvent des débats, les plus notables ayant été formulées par Roger Penrose, prix Nobel de physique, en 1989. Celui-ci a soutenu que la conscience émerge lorsque des superpositions dans le cerveau s’effondrent, une idée qui a été critiquée pour plusieurs raisons. Par exemple, Max Tegmark, un autre physicien respecté, a argumenté que les conditions du cerveau, étant trop chaudes et bruyantes, ne permettent pas de maintenir de tels états quantiques.

Le philosophe David Chalmers a également souligné que ces théories quantiques partagent les mêmes lacunes que les approches traditionnelles, n’expliquant pas comment des processus physiques peuvent engendrer des expériences subjectives. Ces critiques peuvent être appliquées à la nouvelle proposition de Neven et Koch.

Alors, pourquoi s’accrocher à des concepts aussi excentriques que la mécanique quantique ? Ne pourrions-nous pas simplement affirmer que la conscience résulte de l’activité dans certaines régions du cerveau ? Les explications populaires de la conscience paraissent plus intuitives, mais elles cachent également des implications pour le moins intrigantes.

Le fonctionnalisme : une perspective éclairante

La théorie qui s’aligne le mieux avec notre compréhension courante de la conscience la conçoit comme un logiciel s’exécutant sur un support biologique – le cerveau. À l’image d’un logiciel, la conscience reçoit des données d’entrée (comme nos sens), les traite avec des informations préexistantes et génère des résultats (comme notre comportement).

Ce modèle, appelé fonctionnalisme, admet que la conscience peut exister indépendamment de la structure cérébrale précise. Ainsi, des espèces comme les chiens, les perroquets et les humains partagent cette qualité, malgré leur constitution neurologique variée. Même des individus ayant subi l’ablation d’un hémisphère cérébral durant leur enfance semblent maintenir une qualité de vie intérieure similaire à celle des personnes sans déficits neurologiques. Cela suggère que la conscience peut continuer à fonctionner même avec une architecture cérébrale réduite.

Le fonctionnalisme est capable d’expliquer de nombreux aspects de la conscience. Mais il soulève également une question intrigante : est-il possible que des États-nations, comme la Suisse, possèdent également une forme de conscience ? Cela semble être une extrapolation peu conventionnelle, mais elle repose sur l’idée que ces entités traitent également des informations et génèrent des réactions. Les neuroscientifiques et les philosophes évoquent souvent des caractéristiques unique du cerveau humain, incluant le traitement complexe de l’information et la capacité d’une rétroaction adaptative avec l’environnement.

La Suisse démontre également ces traits, bien que les processus décisionnels puissent y être plus lents selon les cantons. Toutefois, il n’y a pas de raison évidente pour laquelle une conscience ne pourrait apparaître même dans un système plus lent. En effet, un même logiciel peut fonctionner sur des processeurs de différentes vitesses.

Dans cette optique, notre vision de la conscience pourrait suggérer que même les États-nations pourraient en faire l’expérience – une notion curieuse. Parallèlement, l’idée que la conscience soit liée à des superpositions quantiques est tout aussi surprenante. Les théories alternatives, comme celle des panpsychistes qui soutiennent que la conscience est une propriété fondamentale de l’univers, ou que la conscience serait en fait une illusion, apportent également leur lot d’étrangetés à ces discussions académiques.

Des enjeux significatifs

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