Le mini PC ThinkCentre neo Ultra de Lenovo allie élégance et puissance, intégrant un processeur Intel, une carte graphique NVIDIA et une NPU Ara-2. Cependant, des problèmes de visibilité et d’utilisation de cette NPU sont apparus lors des tests, car son activation dépend d’une mise à jour logicielle future. Cela soulève des inquiétudes quant à la transparence des informations fournies aux consommateurs sur les performances et les capacités des dispositifs AI.
Exploration du Mini PC ThinkCentre neo Ultra de Lenovo
Cette semaine, j’ai eu le plaisir de tester le mini PC ThinkCentre neo Ultra de Lenovo, un bureau alliant élégance, puissance et compacité. Je prévois de publier une critique détaillée dans les jours à venir, mais j’ai déjà rencontré un petit souci.
La NPU Ara-2 : Une Innovation Intrigante
Équipé d’un processeur Intel de bureau et d’une carte graphique NVIDIA, le ThinkCentre neo Ultra intègre également une unité de traitement neuronal (NPU). Contrairement à d’autres PC AI que j’ai testés, qui souvent se présentent sous forme de portables, cette NPU ne fait pas partie du système sur puce (SoC).
La NPU Ara-2, développée par Kinara, a été lancée en décembre 2023. Kinara la positionne comme une solution idéale pour des serveurs de périphérie et des ordinateurs portables, offrant des performances élevées tout en étant rentables et écoénergétiques pour des applications telles que l’analyse vidéo et les modèles d’IA générative.
Ce qui distingue la NPU Ara-2, c’est son intégration sur une carte M.2 utilisant les lignes PCIe. Dans le neo Ultra, elle semble être installée sur la carte de conversion PCIe où la GPU est également insérée. Avec son propre dissipateur thermique et un petit ventilateur, cette conception est à la fois innovante et intrigante. J’étais impatient de la tester et de la comparer à d’autres dispositifs AI que nous avons évalués.
Cependant, un mystère s’est rapidement présenté : la NPU, bien qu’apparaissant dans le Gestionnaire de périphériques, ne semblait pas offrir de visibilité dans d’autres outils. La page produit du ThinkCentre neo Ultra mentionne des « fonctionnalités et logiciels d’IA générative intégrés », mais je n’ai pas réussi à les trouver dans mon expérience.
La performance de l’IA est souvent complexe à mesurer, et dans mes tests, je n’ai noté aucune différence significative entre les performances avec la NPU activée ou désactivée. Même l’application de surveillance Vantage de Lenovo ne semblait pas reconnaître la présence de cette NPU discrète. Cela n’est pas surprenant, car plusieurs NPU, même celles des processeurs AMD et Intel, ne s’affichent pas dans les outils de gestion jusqu’à ce que des mises à jour logicielles soient effectuées.
En tant que testeur, ma méthode d’évaluation des PC AI est relativement simple. Bien que des outils comme UL Procyon et Geekbench AI soient couramment utilisés pour tester les NPU, ils sont encore nouveaux sur le marché et présentent des limitations. Dans les ordinateurs portables AI, il est intéressant de voir quand et comment la NPU s’active, surtout dans un contexte où l’économie d’énergie est essentielle. Cela est moins critique pour un PC de bureau comme le neo Ultra, qui est déjà équipé d’un GPU RTX 4060 capable de gérer des tâches d’IA grâce à ses cœurs Tensor.
J’ai essayé de désactiver la NPU Ara-2 dans le Gestionnaire de périphériques dans mes tests de benchmark, mais cela n’a pas semblé avoir d’impact. L’absence de données sur son utilisation dans les outils de monitoring a compliqué la tâche de déterminer si elle intervenait pour optimiser des applications d’IA. J’ai donc contacté le support de Lenovo pour obtenir des éclaircissements.
La réponse que j’ai reçue de Lenovo a été inattendue. Bien que le PC soit vendu avec la NPU Kinara Ara-2, son utilisation dans les applications ne sera possible qu’après une « future mise à jour logicielle ». Malheureusement, aucune date précise pour cette mise à jour n’a été fournie.
Lorsque j’ai demandé des précisions sur des documents produits qui évoquaient la synergie entre le GPU et la NPU, on m’a informé que ces informations étaient obsolètes. Ce genre de malentendu est courant, mais il est frustrant de constater qu’aucune mention n’est faite sur le site de Lenovo quant à la disponibilité future de la NPU.
Le domaine des PC AI évolue rapidement, mais il est essentiel d’être transparent avec les consommateurs. Quiconque acquiert le PC en espérant utiliser la NPU pour laquelle il a payé un supplément de 125 $ pourrait être déçu.
Enfin, cela soulève une question cruciale concernant l’état des outils de benchmarking AI. L’incapacité à évaluer ces dispositifs de manière cohérente et la tendance à mettre en avant des caractéristiques AI sans fondement clair sont préoccupantes pour les utilisateurs. Si je n’avais pas effectué des recherches approfondies, il est probable que je n’aurais jamais réalisé que la NPU était inactive, supposant que les outils de benchmarking étaient à blâmer.
Alors, comment communiquer l’utilité d’un PC AI à l’utilisateur lambda ? Un terme souvent utilisé dans le marketing est celui des opérations par seconde en billions (TOPS). Cependant, les TOPS ne sont qu’un indicateur général et ne reflètent pas nécessairement la performance d’une NPU conçue pour une tâche spécifique par rapport à une autre.