Un mauvais pari contre le marché immobilier canadien écrase les rendements des fonds spéculatifs

Les petits hedge funds pariant sur la crise du marché immobilier ont enregistré une perte à deux chiffres l’année dernière

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Un petit fonds spéculatif pariant sur une crise du marché immobilier canadien a enregistré une perte à deux chiffres l’année dernière alors que les prix de l’immobilier se sont maintenus et que les actions des banques ont rebondi grâce à l’optimisme quant à un atterrissage en douceur de l’économie.

Le Libertas Real Asset Opportunities Fund de Spartan Fund Management a perdu environ 14 pour cent sur l’année, selon les estimations du gestionnaire du fonds consultées par Bloomberg. Il s’apprêtait à connaître une année positive jusqu’à ce que ses unités libellées en dollars américains chutent de 11 pour cent en novembre et de 13 pour cent en décembre.

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Lancé en 2014, la thèse d’investissement du fonds Libertas est simple : « Le Canada est au milieu d’une bulle de crédit, avec l’un des marchés immobiliers les plus surévalués au monde et une économie qui dépend trop de la dette et du logement », indique-t-il. sur son site Internet.

Pour l’instant, ce pari n’a pas été payant.

L’année dernière, c’était la cinquième fois que le fonds enregistrait une perte annuelle à deux chiffres, et globalement, elle est en baisse d’environ 80 pour cent depuis sa création. Les prix de l’immobilier au Canada ont grimpé en flèche au cours des deux dernières décennies, suscitant les spéculations sur une implosion qui provoquerait une récession.

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données financières des hedge funds

Même si les prix des maisons au Canada ont diminué en 2022, ils se sont stabilisés l’année dernière, soutenus par une vague d’immigration et un marché du travail solide pendant la majeure partie de l’année. Le prix de référence des maisons en novembre était de 735 500 $, soit 0,7 pour cent de plus qu’un an plus tôt et 37 pour cent par rapport à il y a cinq ans.

Spartan n’a pas répondu à la demande de commentaire.

La documentation du fonds Libertas indique clairement que le fonds vise à aider les investisseurs canadiens à couvrir leur exposition à ce qu’il appelle une « bulle du crédit canadien ». Le véhicule d’investissement se concentre sur les paris à découvert mais divulgue peu de choses sur ses positions spécifiques, si ce n’est en disant qu’il choisit des investissements qui « bénéficieront d’un déclin de l’économie canadienne ».

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L’année dernière, le fonds a enregistré des gains chaque mois lorsque l’indice composite de rendement financier S&P/TSX a chuté, et vice versa. L’indice a terminé l’année en hausse d’environ 14 pour cent.

Les taux de défaut de paiement des prêts hypothécaires restent faibles, avec seulement 0,16 pour cent des prêts hypothécaires en souffrance à la fin septembre, selon les données de l’Association des banquiers canadiens.

Les prêteurs et les propriétaires canadiens pourraient encore être confrontés à des difficultés.

Les plus grandes banques du pays, qui dominent les prêts hypothécaires résidentiels, ont commencé à constituer des provisions plus importantes pour pertes sur prêts en prévision d’un ralentissement économique. Cela a contribué à de mauvais résultats, pesant sur les actions bancaires pendant une grande partie de 2023.

Environ 45 pour cent des prêts hypothécaires canadiens contractés avant que la Banque du Canada ne commence à augmenter les taux d’intérêt en mars 2022 ont vu leurs remboursements augmenter, selon une étude de la banque centrale. La quasi-totalité des autres verront leurs versements augmenter d’ici fin 2026.

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« Tant que leurs revenus continuent de croître, la plupart des emprunteurs hypothécaires ne seront pas confrontés à de graves difficultés financières dues à l’augmentation des versements hypothécaires au cours des prochaines années », a déclaré le document de la Banque du Canada publié en décembre. « Cependant, les emprunteurs qui ont tenté d’entrer sur le marché ou qui s’attendaient à une baisse des taux au moment du renouvellement pourraient trouver l’ajustement plus difficile. »

—Avec l’aide d’Erik Hertzberg.

Bloomberg.com

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