jeudi, décembre 26, 2024

Un juge du Québec autorise un recours collectif alléguant des abus dans les externats autochtones

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MONTRÉAL — Un juge de la Cour supérieure du Québec a autorisé un recours collectif au nom d’Autochtones qui allèguent avoir reçu une éducation de moins bonne qualité que les autres Québécois dans des externats où les abus étaient monnaie courante.

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Des milliers d’enfants des Premières Nations et inuits étaient tenus par le gouvernement provincial ou fédéral de fréquenter les écoles.

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« Les plaignants affirment que le système des écoles de jour avait un objectif déclaré d’assimilation culturelle et que les enfants qui les fréquentaient étaient victimes d’acculturation ainsi que, pour beaucoup, d’abus psychologiques, physiques et sexuels de la part d’enseignants, d’administrateurs, d’autres employés et d’autres enfants. dans ces écoles », a écrit le juge Sylvain Lussier dans sa décision du 8 décembre.

La poursuite inclut tous les membres des Premières Nations qui ont dû fréquenter entre 1951 et 2014 des écoles de jour gérées par le gouvernement du Québec et ses commissions scolaires dans les communautés autochtones pour le compte du gouvernement fédéral.

Il comprend également tous les Inuits qui devaient fréquenter les écoles publiques du Québec dans leurs communautés entre 1963 et 1978.

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Lussier a déclaré que les plaignants allèguent que la façon dont les écoles étaient gérées violait intentionnellement leurs droits à l’intégrité, à la dignité et à la sécurité, ainsi que de maintenir et de faire progresser leur vie culturelle avec les membres de leur communauté, tel que garanti par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.

Deux demandeurs représentatifs, identifiés comme JJ et A. Je. dans des documents judiciaires, tous deux affirment avoir subi des abus dans les écoles.

A. Je., qui a fréquenté une école dans une réserve à Lac Simon, au Québec, qui était gérée par une commission scolaire basée dans la ville voisine de Val-d’Or, au Québec, au nom du gouvernement fédéral.

Dans des documents judiciaires, A. Je. a décrit le climat qui régnait dans l’école qu’elle a fréquentée entre 1972, alors qu’elle avait quatre ans, et 1982, comme étant « infernal » et « semblable à un pensionnat au sein de la communauté ».

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« Alors qu’elle fréquentait l’école du Lac Simon, A. Je. a subi des abus physiques, psychologiques et sexuels de la part du personnel de l’école. Elle a également été témoin de tels actes infligés à d’autres élèves », selon un résumé des allégations contenues dans la décision de Lussier.

Les élèves non autochtones qui fréquentaient l’école n’étaient pas soumis à la même violence et étaient autorisés à attaquer physiquement les élèves autochtones, tandis que les élèves autochtones étaient sévèrement punis s’ils attaquaient un élève non autochtone, selon le résumé.

En 2019, le gouvernement fédéral a réglé 1,47 milliard de dollars avec les survivants des écoles fédérales, mais ce règlement n’incluait pas les écoles provinciales, comme celles du Québec.

Le recours collectif demande au moins 20 000 $ de dommages et intérêts pour chaque personne qui a été forcée de fréquenter les écoles, ainsi que pour les membres directs de sa famille.

Elle demande des dommages et intérêts supplémentaires pour les personnes ayant subi des abus spécifiques.

Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 25 décembre 2023.

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