Un juge a tort de ne pas condamner un ingénieur à la prison pour agression sexuelle: Cour d’appel du Québec

Crown avait fait appel de la peine initiale de Simon Houle, qui avait choqué de nombreuses personnes l’été dernier, et il purgera désormais une peine de prison de 12 mois.

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Simon Houle, l’ingénieur condamné pour une agression sexuelle qui choqué beaucoup de gens au Québec au cours de l’été, a reçu l’ordre de se présenter dans un centre de détention d’ici la fin de ce mois après que la Cour d’appel du Québec a décidé mercredi qu’il devait purger une peine derrière les barreaux.

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Le 21 juin, Simon Houle, 31 ans, a écopé d’une peine qui aurait pu entraîner une absolution conditionnelle après avoir plaidé coupable à des accusations d’agression sexuelle et de voyeurisme dans une affaire entendue à Trois-Rivières. La peine comprenait une probation et Houle a été condamné à faire un don de 6 000 $ à un groupe qui soutient les victimes d’actes criminels. S’il avait respecté toutes les conditions énoncées dans cette peine, Houle se serait retrouvé sans casier judiciaire.

La Couronne a fait appel de la peine et, mercredi, la Cour d’appel du Québec a ordonné que Houle purge à la place une peine de prison de 12 mois. La cour d’appel a également ordonné que Houle se présente en prison avant le 30 janvier et a maintenu l’exigence que Houle fasse le don de 6 000 $.

Le juge qui a initialement condamné Houle, le juge Matthieu Poliquin, a rejeté une recommandation de la Couronne selon laquelle il devait purger au moins 15 mois de prison. Poliquin a estimé que la libération conditionnelle était appropriée car il y avait « une victime, un événement et tout semblait se passer rapidement ». Poliquin a déclaré qu’il pensait également qu’un casier judiciaire aurait un impact sur la carrière de Houle en tant qu’ingénieur, car il aurait de la difficulté à voyager à l’extérieur du Canada.

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La Cour d’appel du Québec a estimé que Poliquin n’avait pas correctement pesé les facteurs aggravants dans le cas de Houle, y compris l’impact sur la victime d’avoir été photographiée nue pendant qu’elle dormait.

« Les crimes commis par M. Houle sont graves. Il a abusé de la vulnérabilité de la victime et a gravement porté atteinte à son intégrité physique et sexuelle ainsi qu’à sa dignité et à sa vie privée. Les conséquences des crimes sur sa vie sont graves », ont écrit les trois juges dans leur décision unanime.

« Quand tout est pesé, la cour est d’avis que M. Houle mérite une peine de prison de 12 mois pour agression sexuelle et de deux mois pour voyeurisme, à purger concurremment. »

En avril 2019, Houle et la victime ont assisté à une fête dans un bar et se sont connus par l’intermédiaire d’amis communs. Lorsque le bar a fermé pour la nuit, le groupe d’amis a continué la fête dans l’appartement de quelqu’un. Houle et la femme ont entamé une conversation à l’appartement qui l’a rendue émotive.

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La femme a appelé sa mère et lui a parlé. Mais elle a également refusé l’offre d’ascenseur de sa mère. Houle a même parlé à la mère de la femme pendant la conversation. La femme est alors allée dormir sur un lit dans l’appartement.

Elle a ensuite été réveillée par un éclair de lumière et s’est rendu compte que Houle avait inséré ses doigts dans son vagin. Son haut avait été soulevé et son soutien-gorge était défait. La femme se leva du lit, remit son soutien-gorge, ajusta son haut et se dirigea vers la cuisine pour dormir par terre. Houle la suivit dans la cuisine, la prit par les bras et la ramena au lit où elle s’endormit.

Quand elle s’est réveillée quelques heures plus tard, elle a pleinement réalisé ce qui s’était passé et a confronté Houle, exigeant de savoir s’il avait pris des photos d’elle. Il a nié et a tendu son téléphone à la femme. Elle le lui rendit sans le vérifier.

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Quelques jours plus tard, un ami de Houle, qui était au courant de ce qui s’était passé dans l’appartement, a fouillé son téléphone et trouvé des photos des organes génitaux d’une femme. L’ami a informé la femme et elle a déposé une plainte auprès de la police. Lorsque les enquêteurs ont fouillé le téléphone de Houle, ils ont trouvé neuf photos et les ont montrées à la femme. Elle a confirmé qu’il s’agissait de photos de son corps.

Dans sa décision, la cour d’appel a écrit que Poliquin n’avait pas correctement pris en compte un détail important apparu lors de la phase de détermination de la peine de l’affaire. Houle a admis à un psychothérapeute qu’il avait déjà abusé d’une femme en 2015 de la même manière, mais n’a jamais été accusé de quoi que ce soit.

Poliquin a considéré son aveu comme un signe de transparence, mais la Cour d’appel du Québec a estimé qu’il s’agissait d’une preuve du passé de Houle, qui comprenait également une condamnation pour conduite avec facultés affaiblies.

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