Un investisseur de GameStop retire sa plainte accusant Roaring Kitty d’avoir participé à une opération de dumping

Keith Gill, l’influenceur boursier connu sous le nom de « Roaring Kitty » et « DeepF-Value », qui a rassemblé des millions de personnes sur X et Reddit grâce à GameStop, a brièvement fait l’objet d’un procès l’accusant d’avoir sciemment trompé ses fidèles abonnés pour récolter des millions de dollars de gains. Le procès a été volontairement rejeté par le plaignant, Martin Radev, le 1er juillet.

Le recours collectif proposé a été déposé vendredi par Radev, un investisseur de GameStop qui a accusé Gill d’avoir organisé une « opération de dumping » qui aurait artificiellement augmenté les prix des titres GameStop entre le 13 mai et le 13 juin. En conséquence, des milliers d’investisseurs auraient peut-être été lésés, y compris les partisans de Gill, selon la plainte de Radev, alors qu’ils spéculaient sur la taille du groupe. Lundi, Radev a demandé au tribunal de rejeter la plainte sans préjudice.

La plainte de Radev fait suite à des informations selon lesquelles E-Trade envisageait d’interdire Gill pour suspicion de manipulation boursière, mais craignait apparemment une réaction négative de la part de la soi-disant armée de mèmes boursiers de Gill. Selon l’investisseur lésé, le stratagème de Gill aurait fonctionné comme suit :

« À l’insu des investisseurs », Gill « a discrètement acheté un grand volume d’options d’achat GameStop sur E-Trade à des prix relativement bas ». Il a ensuite « relancé le mouvement des actions mèmes » qu’il avait déclenché pour la première fois en 2021 en publiant un mème le 12 mai montrant un joueur en costume se redressant brusquement sur sa chaise. Cette publication de mèmes et les suivantes, ainsi que le partage d’informations prétendument trompeuses sur son portefeuille GameStop, ont déclenché deux pics de transactions qui ont fait grimper la valeur des titres GameStop. Puis, le 13 juin, Gill a « discrètement vendu » ou « abandonné » les « 120 000 de ses options d’achat GameStop pour un gros bénéfice » et n’a informé qu’après coup les investisseurs et ses « millions d’abonnés » d’une augmentation de « sa propre participation dans les actions GameStop de plus de 4 millions d’actions ».

Radev a déclaré que Gill aurait dû faire connaître sa participation un mois plus tôt aux investisseurs, qui auraient « subi des pertes et des dommages importants » en raison de prix artificiellement augmentés.

Étant donné que Gill est « un analyste financier et un investisseur américain, ainsi qu’un ancien analyste financier de la Massachusetts Mutual Life Insurance Company », Radev a affirmé que Gill « avait également une connaissance réelle de la nature trompeuse des informations qu’il a diffusées et/ou diffusées ». Par ailleurs, il aurait « agi au mépris téméraire des informations réelles dont il avait connaissance à l’époque » lorsque ses publications en ligne ont fait grimper le cours de l’action GameStop de 179 %.

Radev a affirmé que Gill avait utilisé son compte X « comme un stratagème pour tromper et piéger les investisseurs ». Comme Gill n’a pas révélé son important achat d’options d’achat avant sa tempête de mèmes, Gill aurait caché « ce qui aurait été son intention évidente d’augmenter les prix des titres GameStop pour son propre bénéfice », a affirmé Radev. Ces informations auraient dissuadé les investisseurs avisés d’acheter des options d’achat pendant le stratagème présumé de Gill, a affirmé Radev.

En exigeant que Gill soit déchargé de tous les profits mal acquis, Radev a demandé au jury de convenir que Gill a « diffusé et diffusé des informations matériellement fausses et trompeuses » dans le « but d’inciter » Radev et d’autres à acheter des titres GameStop. Il demande également des dommages et intérêts pour tous les investisseurs de GameStop qui ont acheté des titres à des prix prétendument illégalement augmentés au cours du mois où Gill a publié le mème. Mais le procès a depuis été clos avant qu’aucun autre plaignant du groupe proposé ne puisse se joindre.

Ni l’équipe juridique de Gill ni celle de Radev n’ont répondu immédiatement à la demande de commentaires d’Ars.

Cet article a été mis à jour pour refléter le fait que le procès a été volontairement abandonné.

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