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La Sûreté du Québec a pris en charge une enquête sur un incendie nocturne survenu dans une usine de transformation de crevettes de la ville de Matane, à environ 350 kilomètres au nord-est de la ville de Québec.
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L’incendie à l’usine Fruits de mer de l’Est du Québec a contraint certains résidents du secteur à quitter leur domicile pendant plusieurs heures tôt samedi matin avant que les pompiers n’éteignent les flammes.
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Le porte-parole de la SQ, Stéphane Tremblay, a indiqué que les pompiers menaient initialement une enquête sur la cause de l’incendie, mais ont reçu des informations qui les ont amenés à transférer le dossier aux enquêteurs de l’unité des crimes majeurs de la Sûreté provinciale.
Tremblay indique que l’analyse de la scène se poursuivra tout au long du week-end.
Le député du Parti québécois de Matane-Matapédia, Pascal Bérube, a publié sur les réseaux sociaux une vidéo de la scène montrant un important nuage de fumée émanant de l’usine peu avant 19 heures vendredi.
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La municipalité a demandé aux habitants des environs d’évacuer leurs maisons à minuit, mais a levé l’ordre vers 5h30 samedi après avoir déterminé qu’il n’y avait aucune menace pour la qualité de l’air local.
Les autorités n’ont pas partagé l’étendue des dégâts causés à l’usine, mais Bérubé affirme que l’incendie représente néanmoins un autre coup dur pour la petite communauté après que le propriétaire de l’usine a annoncé sa fermeture la semaine dernière.
Il affirme que les résidents de Matane espéraient que l’usine trouverait un acheteur.
« Apprendre tour à tour la fermeture de l’usine puis son incendie, c’est beaucoup pour la communauté », a-t-il déclaré lors d’un entretien téléphonique.
Le maire de Matane, Eddy Métivier, a qualifié la fermeture de l’usine de « catastrophe » pour l’industrie de la pêche locale et de choc pour une ville fière de ses liens avec la pêche à la crevette.
L’entreprise fait partie du paysage matane depuis 1967 et comptait jusqu’à 250 employés. Une cinquantaine de personnes ont perdu leur emploi à l’annonce de la fermeture définitive de l’usine.
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