Enrico Foschi, 38 ans, a assigné en justice le Bureau du contrôle des armes à feu, arguant qu’il possède simplement des fusils pour la chasse.
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Un homme sans casier judiciaire a récemment été refusé dans le cadre d’une demande visant à annuler une décision de lui refuser un permis d’armes à feu en raison de ses liens avec des hommes qui seraient aux plus hauts niveaux de la mafia montréalaise.
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Le juge de la Cour du Québec, Alexandre Dalmau, a statué ce mois-ci que la décision rendue par le Bureau du contrôle des armes à feu était raisonnable. Enrico Foschi, 38 ans, a poursuivi l’organisation gouvernementale en justice, arguant qu’il possède des fusils simplement pour chasser. Il nie également avoir des liens étroits avec les hommes mentionnés dans un rapport préparé par le sergent-dét. Anastasia Koklas, agente de renseignement de la police de Montréal. Le rapport a conduit à ce que son permis n’ait pas été renouvelé l’année dernière.
Le 23 juillet 2022, Foschi aurait assisté à une soirée privée organisée au domicile de Marco Pizzi, 54 ans, qui a été récemment accusé par la police d’être l’un des membres les plus haut placés de la mafia montréalaise. Une tentative d’assassinat a été commise contre lui en 2016 et le garage qu’il dirige a été la cible de coups de feu et d’incendies criminels.
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Le 15 juin 2022, Foschi a été aperçu dans un café appelé Beaches sur le boulevard Langelier à Saint-Léonard. « Le Café Beaches est un lieu d’intérêt connu contrôlé par Davide Barberio… une figure importante du crime organisé à Montréal », indique le rapport.
Le même café a été mentionné dans un résumé des preuves recueillies dans le cadre du Projet Colisée, une enquête majeure sur la mafia montréalaise qui a abouti à des dizaines d’arrestations en 2006. Dalmau était l’un des procureurs qui ont travaillé sur le Projet Colisée pendant plusieurs années.
Le 30 juin 2020, alors que les mesures sanitaires visant à lutter contre la propagation de la COVID-19 étaient en place, Foschi a été aperçu avec plusieurs autres hommes, dont Felice Racaniello, 39 ans, à la terrasse d’un café du boulevard Saint-Laurent. En 2016, Racaniello a plaidé coupable d’être complice après coup du meurtre du chef de la mafia Salvatore Montagna. Il a été condamné à l’équivalent d’une peine de 68 mois de prison. Selon le rapport, tous les hommes mentionnés comme étant avec Foschi sur la terrasse avaient des « liens directs » soit avec Pizzi, soit avec Vittorio Mirarchi, 46 ans, l’un des dirigeants du complot visant à assassiner Montagna le 24 novembre 2011.
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Le 12 octobre 2019, la police est intervenue sur un véhicule qui était en feu lorsque Pizzi s’est présenté. Il a affirmé qu’il venait de vendre le véhicule à deux hommes ayant des liens connus avec le crime organisé, mais selon la police, il appartenait à Foschi.
Le 5 septembre 2018, Foschi a été vu marchant avec Mirarchi au coin de Chypre et Stanley Sts. Le rapport qualifie Mirarchi de « figure importante du crime organisé italien ». Il est le chef de son propre clan et a des interactions avec d’autres personnalités puissantes du crime organisé. Plusieurs rapports mentionnent qu’il contrôle la Petite Italie.
L’officier du renseignement concluait le rapport en écrivant : « Ces liens mentionnés ne sont pas négligeables compte tenu du niveau d’importance qu’occupent ses relations sur la scène du crime organisé italien à Montréal. »
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Dans une déclaration sous serment déposée dans le cadre des efforts de Foschi pour récupérer son permis, il a rétorqué qu’il connaissait la famille de Mirarchi depuis des années et qu’ils « se sont croisés accidentellement » et ont parlé pendant cinq minutes lorsqu’ils ont été vus à l’intersection du centre-ville.
Il déclare également que l’affirmation concernant le véhicule en feu lui appartenant est « une fausse déclaration » et qu’il était dans le Maine en vacances lorsque l’incident s’est produit.
Il a également dit qu’il connaît Barberio, 44 ans, parce qu’ils ont été voisins pendant sept ans lorsqu’ils habitaient à Laval et que, quant à Pizzi, il se trouvait aussi être un de ses voisins.
«(Pizzi vit) au bord de l’eau dans l’une des rares maisons avec la mienne à disposer d’un quai. Une fois, il m’a aidé lorsque j’étais coincé avec mon bateau dans l’eau. Il est courant que les plaisanciers s’entraident et communiquent. Je lui ai également acheté des jet skis. Le 23 juillet 2022, je n’étais pas à sa soirée privée comme indiqué dans le reportage. Je suis passé devant chez lui parce que nous vivons dans la même rue et que la police avait également bloqué toutes les routes menant à son domicile. La police semblait arrêter tous les véhicules qui passaient, leur demandant où ils allaient, tout comme ils ont arrêté ma voiture », a écrit Foschi.
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« Une personne raisonnable confrontée aux mêmes faits trouverait improbable cette accumulation de coïncidences », a écrit Dalmau dans sa décision de huit pages.
« Contrairement à ce qu’affirme (Foschi), cette décision (du Bureau du contrôle des armes à feu) ne repose pas sur des préjugés, mais sur un ensemble de faits conduisant à une conclusion : le requérant fréquente des individus et des lieux liés au crime organisé. »
Le juge a également cité un article de la Loi sur les armes à feu du Canada et écrit qu’il « est raisonnable de conclure qu’en raison de son association, il « est souhaitable, pour sa sécurité ou celle d’autrui, que le (requérant) n’ait pas en sa possession un arme à feu.’ »
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