Un groupe financier international découvre des lacunes dans le paquet législatif sur l’euro numérique

L’Institut de la finance internationale (IIF) a publié une évaluation du projet de législation de la Commission européenne sur l’euro numérique. Il a donné au projet de loi des notes moyennes.

L’IIF est un groupe mondial de défense du secteur financier dont le siège est à Washington, DC et qui compte des membres dans 60 pays. Il a évalué le projet de loi sur l’euro numérique présenté en juin et l’analyse d’impact qui l’accompagnait. La note fait suite à ses commentaires soumis en juin.

L’IIF a examiné sept domaines. Il a examiné six de ces domaines « partiellement abordés » par le projet de loi. Certaines analyses coûts-avantages étaient « de base et de haut niveau », tandis que d’autres aspects dépendaient d’études antérieures ou étaient absents.

Le mécanisme proposé dans le projet de loi pour la stabilité financière et l’intermédiation bancaire a des limites. Ces limites n’ont pas encore été fixées et on ne sait pas exactement comment elles seront appliquées, a déclaré l’IIF.

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Les prestataires de services de paiement (PSP) auraient une capacité limitée à recouvrer les coûts de mise en œuvre des services numériques en euros, tels que la connexion à l’infrastructure et la création de logiciels de portefeuille, tandis que les frais sont plafonnés. Les établissements de crédit seraient tenus de fournir gratuitement des services de base en euros numériques. Par conséquent, les « défis du modèle économique et de responsabilité » ne sont également que partiellement résolus, selon l’étude.

Chronologie du développement de l’euro numérique. Source : Banque centrale européenne

Les contrôles de confidentialité sur l’euro numérique doivent encore être définis, note l’étude, et il n’est pas clair ce que les PSP devront faire pour répondre aux exigences ou si cela leur sera même possible au moment de l’euro numérique. introduction. Des mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et de cybersécurité restent également à mettre en place.

La gouvernance et les conflits d’intérêts ne sont pas abordés dans la législation, a indiqué l’IIF. En tant que superviseur bancaire et « émetteur, administrateur et fixateur de frais pour un euro numérique », la Banque centrale européenne (BCE) pourrait se retrouver dans des rôles contradictoires de régulateur et d’opérateur. Aucun contrôle indépendant n’est prévu à cet égard.

L’IIF a également réitéré sa position sur l’interopérabilité. Ça disait:

« Il ne sert à rien, voire aucun, de se contenter de recréer des systèmes parallèles qui pourraient immobiliser des capitaux et des liquidités, être confrontés à des problèmes similaires et être coûteux. […] Une CBDC devrait fonctionner sur des plates-formes où d’autres monnaies numériques fonctionnent autrement.

La proposition législative pour l’euro numérique est élaborée en tandem avec son infrastructure. L’euro numérique devrait être en phase d’enquête jusqu’en octobre. Après cela, la BCE pourrait décider de commencer à tester des solutions techniques et commerciales, mais dans tous les cas, un euro numérique en direct ne pourra être émis qu’après l’adoption de la législation.

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