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OTTAWA — Un important groupe de lutte contre le contrôle des armes à feu craint que le gouvernement libéral ait abandonné son engagement d’interdire complètement les armes à feu de type « armes d’assaut », invoquant « l’absence de progrès tangibles » sur les étapes clés pour respecter cet engagement.
Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, la porte-parole de PolySeSouvient, Nathalie Provost, s’inquiète du fait que « nous ne verrons pas ces mesures se matérialiser de notre vivant » alors que le temps presse vers les élections fédérales qui doivent avoir lieu d’ici octobre de l’année prochaine.
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Un gaspillage du soutien public et un gâchis de diverses opportunités au fil des ans constitueraient un « héritage dévastateur » pour les libéraux, a écrit Provost, un survivant de la fusillade de masse de 1989 à l’École Polytechnique de Montréal.
Le groupe souhaite que le gouvernement donne suite à son projet de procéder au rachat des armes à feu de type assaut interdites, dont l’AR-15, d’interdire celles qui sont tombées entre les mailles du filet législatif et de renforcer la réglementation sur les chargeurs de grande capacité.
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Le cabinet du ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, a déclaré dans une déclaration à La Presse Canadienne qu’il « continue de mettre en place des mesures énergiques pour lutter contre la violence armée ».
La lettre de PolySeSouvient intervient environ une semaine après une tentative d’assassinat contre l’ancien président américain Donald Trump à l’aide de ce qui a été décrit comme un fusil de type AR-15.
À la fin de l’année dernière, le Parlement a adopté un projet de loi gouvernemental qui renforçait les restrictions sur les armes de poing, augmentait les sanctions pour le trafic d’armes à feu et visait à freiner les armes fantômes artisanales.
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La loi prévoit également l’interdiction des armes à feu de type « armes d’assaut » qui relèvent d’une nouvelle définition technique. Toutefois, cette définition ne s’applique pas aux modèles qui étaient déjà sur le marché au moment de l’adoption du projet de loi.
PolySeSouvient a averti que les avantages potentiels en matière de sécurité publique de la plupart des mesures clés dépendraient des réglementations à venir qui en préciseront les détails.
Les députés conservateurs et certains propriétaires d’armes à feu se sont farouchement opposés aux efforts des libéraux visant à interdire certaines armes à feu, estimant qu’il s’agit d’une attaque contre les citoyens respectueux de la loi.
LeBlanc a déclaré que le gouvernement rétablirait le Comité consultatif canadien sur les armes à feu afin d’examiner de manière indépendante la classification des modèles existants qui relèvent de la nouvelle définition d’arme à feu prohibée dans le projet de loi.
Il a déclaré aux sénateurs en octobre que l’exercice permettrait d’identifier les armes utilisées légitimement pour la chasse, qui seraient exclues de l’interdiction.
LeBlanc a déclaré que le gouvernement mettrait également en œuvre un rachat prévu de longue date de modèles et de variantes d’armes à feu, notamment l’AR-15 et le Ruger Mini-14, qui étaient déjà interdits par décret en mai 2020.
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En outre, le gouvernement a déclaré qu’il adopterait des réglementations pour garantir une interdiction complète des chargeurs de grande capacité.
PolySeSouvient affirme que des dizaines de milliers d’armes d’assaut interdites en 2020 restent entre les mains de leurs propriétaires, tandis que des centaines de modèles arbitrairement exemptés restent légaux et que de nouveaux modèles continuent d’entrer sur le marché.
Malgré les promesses et les engagements du gouvernement fédéral, PolySeSouvient affirme qu’« aucun progrès tangible n’a été réalisé » sur :
— la réactivation du comité consultatif qui décidera quels modèles actuels devraient être interdits;
— le programme de rachat prévu ;
— des consultations sur l’introduction d’un processus d’autorisation préalable pour les nouveaux modèles d’armes à feu afin de garantir qu’ils sont correctement classés;
— ou des consultations sur le renforcement de la réglementation des magazines ;
Compte tenu des retards, indique la lettre, « nous commençons à soupçonner que le gouvernement libéral n’est pas suffisamment compétent pour tenir sa promesse d’interdire les armes d’assaut, qu’il a faite il y a neuf ans, ou qu’il a abandonné son engagement de le faire parce qu’il craint d’attiser davantage la colère du lobby des armes à feu. »
Dans sa déclaration, le bureau de LeBlanc a déclaré que le gouvernement s’est engagé à mettre en place un programme qui offrirait aux propriétaires actuels une compensation équitable pour leurs armes à feu de type assaut.
Ce rapport de La Presse Canadienne a été publié pour la première fois le 20 juillet 2024.
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