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SHAWINIGAN, Qué. — Un enfant a été acquitté d’avoir agressé sa jeune demi-sœur après ce qu’un juge québécois a jugé être une taquinerie inoffensive.
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Le garçon, qui avait alors 12 ans, a reconnu avoir touché les cuisses de sa sœur alors âgée de 11 ans alors qu’elles regardaient un film un soir.
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Mais la jeune fille n’a subi aucun préjudice à la suite des actes de son frère, a écrit la juge Geneviève Marchand de la Cour du Québec dans sa décision du 14 juin, publiée cette semaine.
Bien que le garçon ait admis avoir touché sa sœur, le juge l’a finalement acquitté de l’accusation d’agression sur la base d’une défense connue en latin sous le nom de de minimis non curat lex – « le principe selon lequel la loi ne s’occupe pas de questions insignifiantes », a expliqué Marchand. La seule intention du garçon était de taquiner sa sœur, et ces taquineries étaient cohérentes avec leur relation ludique, a déclaré le juge.
« Les actes de l’accusé sont si inoffensifs et dénués de toute violence ou intention malveillante qu’ils ne peuvent justifier à eux seuls une condamnation », a conclu Marchand. « Une telle condamnation choquerait sûrement le public et saperait sa confiance dans le système judiciaire. »
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L’affaire a été entendue par un tribunal de Shawinigan, au Québec, au nord-est de Montréal, mais le lieu et la date de l’incident n’ont pas été inclus dans la décision du tribunal. Les noms des deux enfants sont protégés par une interdiction de publication.
L’avocat du garçon, Yan Primeau, a refusé de commenter mardi. Mais Alexandre Biron, avocat et porte-parole du cabinet Primeau, affirme que la décision de Marchand remet en question la décision d’autoriser le dossier.
«Cette affaire a pris du temps au tribunal, un temps qui aurait pu être utilisé pour entendre une affaire plus prioritaire, ou du moins plus grave», a déclaré Biron lors d’un entretien téléphonique.
Le Bureau des procureurs du Québec — Directeur des poursuites criminelles et pénales — n’a pas répondu à une demande de commentaires mardi.
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Dans sa décision, Marchand a déclaré que la jeune fille avait signalé les taquineries de son demi-frère aux autorités à la demande de sa mère. Le juge a également relevé une relation « conflictuelle » entre la femme et la mère du garçon, mariée au père de la fille.
Biron a réfléchi à l’expérience des enfants au cours des procédures judiciaires. Il a regretté que « la décision… d’autoriser cette affaire ait obligé la jeune fille… qui avait 11 ans au moment des événements, à devoir témoigner devant le tribunal ».
« Attendre son procès, subir son procès est une épreuve pour tout le monde », poursuit Biron en tournant ses pensées vers le garçon. « Pour un enfant de 12 ans… on peut en déduire que cette attente a été extrêmement difficile. »
— Par Thomas MacDonald à Montréal.
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