« Un été brutal » : Air Canada paie le prix du chaos aéroportuaire

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L’espoir d’Air Canada d’une forte reprise en 2022 a été déjoué par le chaos dans les plus grands aéroports du Canada.

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Les voyageurs sont de retour en grand nombre alors que la saison des vacances d’été démarre. Mais l’aéroport international Pearson de Toronto est devenu une scène de longues files d’attente et une mer de bagages, et la plus grande compagnie aérienne du pays en paie le prix.

Environ 65 % des vols d’Air Canada suivis par FlightAware.com ont été retardés vendredi et samedi, ce qui en fait encore une fois l’une des compagnies aériennes les moins performantes dans le classement quotidien du site Web de l’aviation. Plus de la moitié des départs de Pearson – pour toutes les compagnies aériennes – ont décollé tard ces deux jours, a indiqué le site. Près de la moitié des départs du Trudeau International de Montréal ont été retardés samedi.

Comme d’autres grands transporteurs, Air Canada a réduit son horaire d’été, annulant environ 9 000 vols pour soulager la pression et améliorer les opérations. Les investisseurs n’ont pas été impressionnés : les actions ont chuté de 23 % en trois mois pour la deuxième plus forte baisse de l’indice Bloomberg Americas Airlines. Air Canada est la moins performante de cet indice depuis le début de la pandémie de COVID-19 en mars 2020.

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Les goulots d’étranglement des voyages sont un problème à l’échelle mondiale car les compagnies aériennes et les aéroports ont du mal à embaucher et à former suffisamment de personnes pour gérer une vague de passagers qui veulent voler après deux ans de restrictions COVID. British Airways a supprimé la semaine dernière 10 300 vols supplémentaires ; Deutsche Lufthansa AG, EasyJet Plc, Delta Air Lines Inc. et d’autres transporteurs ont pris des mesures similaires. Tout cela conduit à de nombreuses accusations alors que les compagnies aériennes, les aéroports et les gouvernements cherchent à rejeter la faute.

Air Canada dit qu’elle compte 32 000 employés contre 33 000 avant la pandémie, mais n’opère que 80 % de son horaire de juin 2019. Malgré cela, il fait toujours face à une pénurie de bagagistes et d’autres employés, a déclaré l’analyste de Cowen Inc., Helane Becker.

L’embauche de travailleurs a été longue après que le Canada a maintenu les restrictions de voyage liées à la COVID-19 plus longtemps que les États-Unis, obligeant Air Canada et d’autres employeurs à limiter la croissance de leur capacité l’année dernière.

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« Ce n’est tout simplement pas si facile de changer les choses », a déclaré Becker. « Il y a pas mal de nouveaux employés, donc il y a une courbe d’apprentissage. » Elle pense que les retards et les annulations pourraient se poursuivre jusqu’au milieu de l’année prochaine.

La fille d’Ahmad Rawanduzy est arrivée à Toronto en provenance de Francfort, en Allemagne, via une correspondance d’Air Canada à Montréal le 1er juillet et n’a pas pu trouver ses bagages. Trois jours plus tard, ils ont reçu un SMS disant que ses bagages étaient à l’aéroport Pearson. À leur arrivée, ils ont été informés que le sac était toujours à Montréal sans étiquette.

Rawanduzy, qui vit dans une ville à environ 45 minutes de l’aéroport, a déclaré que le processus était frustrant à cause « du chaos des déplacements, du prix de l’essence et du paiement du stationnement pendant quelques heures à la fois ».

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Les retards ont fait monter la pression sur le gouvernement fédéral, qui a été critiqué pour sa lenteur à traiter les demandes de passeport et à embaucher du personnel de sécurité pour s’occuper des passagers. Le ministre des Transports, Omar Alghabra, a déclaré vendredi dans un communiqué que près de 1 200 agents de contrôle ont été embauchés depuis avril et a affirmé que les choses s’amélioraient.

À Pearson, 79% des voyageurs ont franchi les lignes de sécurité dans les 15 minutes au cours de la semaine du 27 juin, a déclaré le bureau d’Alghabra dans un communiqué vendredi. Rachel Bertone, porte-parole de l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, a déclaré qu’il y avait eu « des améliorations tant du côté des arrivées que des départs ».

L’augmentation des cas de COVID-19 exacerbe le problème. Des changements d’horaire à court préavis se produisent parfois parce que les membres de l’équipage de conduite sont obligés de s’isoler avec des symptômes de virus, un test positif ou parce qu’ils sont entrés en contact avec une personne infectée, a déclaré Air Canada dans un courriel à un client qui a été vu par Bloomberg.

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Le porte-parole d’Air Canada, Peter Fitzpatrick, a déclaré que la compagnie aérienne travaillait avec les aéroports pour rationaliser les opérations et améliorer le mouvement des bagages. Les réductions de l’horaire d’été contribueront également à atténuer la pression sur les portes d’aéroport, les douanes et le contrôle du trafic aérien, a-t-il déclaré.

« Le système n’a jamais été aussi sollicité auparavant », a déclaré Richard Aboulafia, directeur général de la société de conseil en aérospatiale Aerodynamic Advisory LLC. « Je pense que ça va être un été brutal. »

Bloomberg.com

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