Un détenu évadé reconnu coupable du meurtre d’un homme de la C.-B. fait un doigt d’honneur au juge

Alors que le juge David Crossin remerciait les membres du jury pour leur travail, le tueur a tourné son majeur vers le juge

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Les filles d’un homme tué par deux détenus qui se sont évadés d’une prison de l’île de Vancouver se disent reconnaissantes et soulagées que les hommes soient tenus responsables du crime, mais un verdict de culpabilité ne ramènera pas leur père.

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S’adressant à sa sœur devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique après qu’un jury a déclaré James Lee Busch coupable du meurtre au premier degré de Martin Payne, Jessica Payne a déclaré que la justice est «un peu un concept abstrait pour nous, car ce que nous voulons le plus, c’est notre père. »

Le jury ne savait pas que le co-accusé de Busch, Zachary Armitage, avait déjà plaidé coupable à la même accusation au milieu du procès d’un mois.

Faisant écho à sa sœur, Calla Paynesa déclaré que le plaidoyer de culpabilité et le verdict ne ramènent pas leur père, « alors, y a-t-il justice, en fin de compte? »

Pourtant, les sœurs se sont dites soulagées et pensent que leur père serait heureux de savoir que les hommes qui l’ont tué seront tenus à l’écart du public avec des peines obligatoires de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

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Jessica a décrit son père comme aimant s’amuser, profondément réfléchi, compatissant et « le père le plus présent que nous aurions pu espérer ».

Calla a déclaré que les sœurs étaient « très chanceuses d’avoir quelqu’un qui a apporté de la joie dans chaque jour de notre vie … et nous a appris à être gentilles, empathiques et à se soutenir les unes les autres ».

Photo de famille (de gauche à droite) Jessica, Calla et Martin.
Photo de famille (de gauche à droite) Jessica, Calla et Martin. jpg

Payne, qui avait 60 ans, a été tué le 8 juillet 2019, un jour après que Busch et Armitage se soient éloignés de l’établissement à sécurité minimale William Head, situé à huit kilomètres du domicile de la victime à Metchosin, à l’ouest de Victoria.

Le procès a commencé le 14 novembre avec les deux hommes plaidant non coupables de meurtre au premier degré, mais deux semaines plus tard, Armitage a plaidé coupable sans la présence du jury.

Les membres du jury avaient été informés que la Couronne poursuivait les deux hommes sur des actes d’accusation distincts et que le procès pour meurtre se poursuivrait pour Busch.

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Le verdict de mercredi est intervenu environ 24 heures après que le jury a commencé à délibérer.

Alors que le juge David Crossin remerciait les membres du jury pour leur travail, Busch a tourné son majeur vers le tribunal.

La Couronne et la défense avaient convenu que la preuve indiquait qu’Armitage était coupable du meurtre, mais ils n’étaient pas d’accord sur le rôle de Busch dans le meurtre.

Au cours du procès, l’avocate de la Couronne Chandra Fisher a déclaré qu’Armitage et Busch avaient planifié leur attaque contre Payne afin d’obtenir ses informations bancaires.

Les deux hommes étaient « inséparables » et avaient rassemblé des armes et du ruban adhésif pour confiner Payne avant qu’il ne soit tué, a-t-elle déclaré dans ses arguments de clôture.

À moins que l’assassin de Payne ne soit un « maître ninja » capable de manier trois armes à la fois, il devait y avoir deux agresseurs dans la maison de Payne, a-t-elle déclaré au jury.

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Fisher a déclaré que Payne était plus grand que les deux hommes et que deux d’entre eux auraient été nécessaires pour commettre le crime.

Les avocats de Busch n’ont présenté aucune preuve pour sa défense.

Dans ses déclarations finales au jury, l’avocat de la défense Ryan Drury a déclaré que l’affaire contre son client était « faible » et « spéculative ».

« Nous disons que la Couronne vous demande de spéculer, de former une théorie sans preuves solides à l’appui. »

L'Établissement William Head traverse une clôture de sécurité à Victoria, en Colombie-Britannique, le mercredi 27 février 2008.
L’Établissement William Head traverse une clôture de sécurité à Victoria, en Colombie-Britannique, le mercredi 27 février 2008. Photo par Adrian Lam /La Presse canadienne

Il a dit qu’il n’y avait rien dans les blessures de Payne qui montrait qu’elles devaient être infligées par deux personnes et a suggéré au jury qu’Armitage travaillait seul.

Les preuves ADN et l’absence d’éclaboussures de sang sur les vêtements de Busch signifiaient soit qu’il n’était pas dans la maison, qu’il n’avait pas participé au meurtre, soit que sa seule implication était de nettoyer la scène du crime, a déclaré Drury.

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Le tribunal a appris que les empreintes digitales de Busch n’avaient pas été retrouvées à l’intérieur de la maison.

Cependant, la Couronne avait fait valoir que parce qu’une paire de chaussures New Balance trouvée dans la maison avait été testée positive pour l’ADN de Busch et de Payne, cela prouvait que Busch était à la maison.

Busch a été arrêté portant le chapeau et le sac à dos de Payne, qui contenaient les clés de la maison et du camion de la victime, a déclaré Fisher.


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