Une bataille juridique a éclaté concernant l’héritage de 250 000 £ d’un collectionneur de timbres, Ray Watts, après qu’il ait modifié son testament pour léguer sa fortune à sa femme de ménage, Sue Pope, plutôt qu’à sa belle-fille, Beverley Neate. Cette dernière conteste la validité du testament, arguant que Watts, malade et confus, n’avait pas l’intention de l’exclure. Pope, qui a acheté la collection de timbres de 200 000 £ pour seulement 1 £, doit prouver que les modifications reflètent les véritables intentions de Watts.
Une vaste dispute successorale a émergé autour de la fortune de 250 000 £ d’un collectionneur de timbres, suite à une modification de son testament au profit de sa femme de ménage.
Ray Watts, qui souhaitait initialement partager ses biens entre sa famille, a rédigé une nouvelle version de son testament deux ans avant son décès, survenu à 90 ans en 2021.
Sa belle-fille, Beverley Neate, conteste cette décision, soutenant qu’il n’aurait jamais voulu priver sa famille au profit de Sue Pope, sa femme de ménage qui a également joué le rôle de son aidant naturel. Sue Pope a acquis une collection de timbres d’une valeur de 200 000 £ pour seulement 1 £.
Actuellement, Mme Neate se bat pour annuler le testament devant le tribunal de comté de Central London, arguant que Mme Pope ne peut prouver que le testament reflète les réelles intentions de son beau-père.
De son côté, Mme Pope affirme qu’elle n’était pas qu’une simple femme de ménage mais qu’elle avait un rôle significatif dans la vie de M. Watts, notamment après que Mme Neate eut changé les serrures de son domicile alors qu’il était hospitalisé.
Le tribunal a été informé que M. Watts avait eu trois enfants, Nicholas, Lesley et Deborah, issus de son premier mariage avec Madeline Watts, décédée en 1995. En 1998, il avait épousé Fay Watts, dont les enfants, Mme Neate et ses frères, sont devenus ses beaux-enfants avant la mort de Fay en 2011.
Tout au long de sa vie, M. Watts a travaillé à la Lloyds Bank avant de se consacrer à sa passion pour la collection de timbres. Sa collection, qui remonte aux années 1840, était initialement évaluée à 200 000 £ par sa belle-fille.
Après avoir publié une annonce pour une femme de ménage, Sue Pope est entrée dans la vie de M. Watts et a progressivement pris en charge davantage de responsabilités, devenant aussi sa soignante.
Un testament rédigé en 2007 stipulait que M. Watts souhaitait laisser ses biens, y compris sa part d’une maison familiale à Great Waldingfield, à ses six enfants et beaux-enfants sous forme de parts égales. Cependant, en 2019, un nouveau testament a été établi après une grave chute qui l’avait conduit à l’hôpital.
Le testament de 2019 a attribué 15 000 £ à chacun de ses trois enfants et à Mme Neate, tandis que le reste de la succession, évaluée à environ 250 000 £, revenait à Mme Pope. Un codicille signé en 2020 a ensuite réduit le legs de Mme Neate à une somme symbolique d’1 £.
Maintenant, Mme Neate conteste la validité tant du testament que du codicille, ses avocats alléguant que Mme Pope ne peut prouver que M. Watts était conscient et d’accord avec le contenu de ces documents.
Selon son avocat, Nathan Wells, M. Watts était « confus avec un niveau de conscience réduit » à l’hôpital. Ils ont également indiqué qu’il existait des preuves de l’implication significative de Mme Pope dans la rédaction du testament, notamment en demandant à des avocats de le rencontrer à l’hôpital.
Wells a déclaré que les termes du testament de 2019 représentaient un changement radical par rapport aux précédentes volontés de M. Watts, ce qui soulève des préoccupations quant à sa santé mentale lors de la rédaction de ces documents.
Concernant la relation entre Mme Neate et M. Watts, elle insiste sur le fait qu’ils avaient une « bonne relation » et qu’elle lui a même apporté son aide pour des rendez-vous médicaux. Toutefois, la défense, représentée par Elis Gomer, affirme que la modification du testament était entièrement légitime et que les accusations de Mme Neate reposent sur des allégations vagues.
M. Gomer a soutenu que les décisions de M. Watts concernant ses biens reflétaient sa volonté de récompenser Sue Pope pour son dévouement, notamment après des comportements jugés « irrespectueux » de sa belle-fille.
L’affaire continue alors que les deux parties présentent leurs arguments devant le tribunal.