Un club de Québec accusé d’avoir expulsé des clients parce qu’ils étaient « trop homosexuels »

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MONTRÉAL — Une boîte de nuit réputée de Québec est mêlée à une controverse sur un incident homophobe qui a poussé le club à congédier un employé et à menacer de poursuites judiciaires un auteur-compositeur-interprète populaire.

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Plus tôt cette semaine, un homme a déclaré que Le Dagobert l’avait expulsé, lui et ses amis, de la boîte de nuit samedi soir parce que leurs vêtements et leurs mouvements de danse étaient considérés comme « trop ​​​​homosexuels » et offensaient les autres clients.

« Certains clients étaient gênés par nos vêtements, gênés par nos pas de danse », a déclaré Nicolas Gaudreault sur les réseaux sociaux. « L’employé nous a demandé de partir avant que cela ne se transforme en bagarre. » Il a ajouté que certaines personnes du club leur avaient jeté des bouchons de bouteille et tenu des propos discriminatoires envers le groupe.

Les allégations ont déclenché une forte réaction contre le lieu, situé le long de la célèbre rue Grande Allée de Québec.

« Je suis encore sous le choc », a déclaré Gaudreault. « Nous ne faisions que danser et nous amuser. Bien sûr, nous avions l’air gay, parce que nous le sommes. Et je n’en aurai jamais honte. »

Dimanche, le populaire auteur-compositeur-interprète Emile Bilodeau est monté sur scène lors d’un grand festival de musique en plein air à Québec — Festival d’été de Québec — et a dit à la foule de boycotter le club. Puis il les a encouragés à se joindre à une chanson grossière ciblant le lieu.

Selon des informations publiées mercredi, des employés du Dagobert auraient été agressés après le concert de Bilodeau.

Bilodeau, quant à lui, a déclaré sur les réseaux sociaux avoir été menacé de poursuites judiciaires par la boîte de nuit. Il a depuis supprimé ce poste.

Justine A.-Lebrun, porte-parole de Bilodeau, a affirmé mercredi qu’«il n’a en aucun cas incité ses fans à s’en prendre au bar ou à qui que ce soit d’autre».

La boîte de nuit a refusé une demande de commentaire mercredi. Plus tôt cette semaine, Le Dagobert a publié sur Facebook qu’il avait licencié l’un de ses employés en réponse aux accusations d’homophobie.

« Après de nouvelles vérifications, interrogatoires et visionnage d’images, nous avons constaté qu’un employé (…) a pris l’initiative de proposer aux clients de se déplacer ou de partir », a indiqué le club.

« Au cours de cette soirée, des clients mal intentionnés auraient dû être expulsés. »

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