UBS affiche de solides résultats pour le troisième trimestre, avec un bénéfice avant impôts de 1,9 milliard de dollars, dépassant ainsi les prévisions des analystes. Le bénéfice net s’élève à 1,4 milliard de dollars. La banque progresse dans l’intégration de Credit Suisse, avec des transferts de comptes clients dans plusieurs pays. Malgré des défis en Suisse, UBS prévoit des économies significatives, tout en faisant face à des coûts d’intégration croissants. Des discussions sur une potentielle augmentation de capital sont également à venir.
Les résultats de l’UBS au troisième trimestre sont impressionnants. La banque a annoncé un bénéfice avant impôts de 1,9 milliard de dollars, avec un bénéfice net s’élevant à 1,4 milliard de dollars, surpassant ainsi les prévisions de nombreux analystes. Cette performance positive a été bien accueillie par le marché, faisant grimper le prix de l’action à un nouveau sommet annuel de 29,57 francs.
Ce trimestre représente le premier sur lequel une comparaison avec l’année précédente est possible depuis l’acquisition de Credit Suisse en juin 2023, où UBS a enregistré une perte de 785 millions de dollars en raison de coûts d’intégration élevés.
L’intégration de Credit Suisse avance bien; les comptes des clients de l’ancienne banque rivale ont été transférés à Luxembourg et à Hong Kong en octobre. Singapour et le Japon suivront d’ici la fin de l’année, et la migration des clients en Suisse est prévue pour le deuxième trimestre 2025.
La gestion de fortune reste au cœur de la stratégie d’UBS. Au cours des mois de juillet, août et septembre, elle a réussi à attirer 25 milliards de dollars de nouveaux investissements. Sur l’ensemble de l’année, ce chiffre pourrait atteindre 100 milliards de dollars, avec la Suisse en tête des régions ayant enregistré les plus fortes entrées de fonds, suivie par les États-Unis, l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient.
En revanche, les performances en Suisse sont moins éclatantes, avec des revenus en baisse de 8 % comparés à l’année précédente, totalisant près de 2 milliards de francs. La réduction des taux d’intérêt par la Banque nationale a impacté les produits nets des intérêts.
UBS continue par ailleurs de réduire les lourdeurs héritées de Credit Suisse. Dans son segment non core, qui englobe les activités à céder, la banque a diminué ses actifs pondérés en fonction des risques de 5 milliards de dollars. Depuis le rachat, elle a déjà cédé 52 % des actifs prévus et désactivé 31 % des applications informatiques de CS.
Concernant son programme d’économies, UBS semble sur la bonne voie, prévoyant des économies annuelles d’environ 7,5 milliards de dollars, avec la suppression de près de 1400 postes au troisième trimestre.
À l’avenir, la réduction des coûts pourrait ralentir, principalement en raison de l’accroissement des frais d’intégration, prévus pour s’intensifier lorsque UBS pourra fermer les systèmes informatiques de Credit Suisse l’année prochaine.
Un long chemin d’intégration pour UBS
Au troisième trimestre, UBS a encore amélioré son bénéfice par rapport au trimestre précédent, où elle avait enregistré un bénéfice net de 1,1 milliard de dollars. Les performances estivales en Suisse et dans le secteur de la banque d’investissement se sont révélées particulièrement robustes.
Dans le domaine de la gestion de fortune, UBS a reçu 27 milliards de dollars de dépôts de clients, mais les coûts d’intégration ont également augmenté, entraînant une hausse des rémunérations des conseillers clients. La banque avait signalé que les coûts d’intégration liés à CS s’élevaient à 1,4 milliard de dollars au deuxième trimestre.
Avec le transfert des clients de Credit Suisse, UBS doit faire face aux défis les plus complexes de l’intégration. La banque estime que cette opération prendra encore environ 18 mois, avec le transfert de près de 1,3 million de clients, y compris ceux basés en Suisse, prévu pour l’année prochaine.
De plus, les discussions concernant sa future structure de capital représentent un risque. Elles devraient reprendre avec la publication imminente du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la crise de Credit Suisse.
Le Conseil fédéral souhaite que la maison mère d’UBS soit davantage capitalisée pour mieux soutenir ses participations internationales. Des besoins en capital supplémentaires de 15 à 25 milliards de francs ont été évoqués, ce qu’UBS conteste, craignant que des exigences accrues ne la désavantagent par rapport à ses concurrents étrangers. Un projet de révision de l’ordonnance sur les fonds propres devrait être soumis pour consultation en 2025.
La suite à suivre …