Ubisoft poursuivi devant la justice française pour « harcèlement institutionnel »

Ubisoft poursuivi devant la justice française pour "harcèlement institutionnel"

Ubisoft a fait l’objet d’une plainte déposée devant un tribunal français par le syndicat Solidaires Informatique et deux anciens employés d’Ubisoft. La plainte accuse Ubisoft de « mettre en place, maintenir et renforcer un système où le harcèlement sexuel est toléré ». Il nomme plusieurs dirigeants d’Ubisoft, dont le PDG Yves Guillemot et plusieurs employés actuels et anciens nommés dans des allégations publiques de harcèlement l’année dernière.

Dans un déclaration publiée sur Twitter (et dans une traduction fournie à Kotaku), Solidaires Informatique a écrit que la « plainte vise Ubisoft en tant qu’entité juridique pour harcèlement sexuel institutionnel pour avoir mis en place, maintenu et renforcé un système où le harcèlement sexuel est toléré car il est plus rentable pour l’entreprise de garder les harceleurs en place que de protéger ses employés. »

Yves Guillemot serait nommé dans la plainte non pas pour des actes spécifiques, mais parce qu’en tant que PDG et co-fondateur, il est responsable en dernier ressort de ce qui se passe au sein de l’entreprise. Un porte-parole d’Ubisoft a déclaré à Kotaku qu’ils « n’avaient pas plus de détails à partager concernant la plainte déposée contre Ubisoft ».

Depuis que des allégations ont fait surface en ligne l’année dernière contre la haute direction et la culture d’Ubisoft, la société a tenté de faire le ménage. Le directeur de la création Serge Hascoët, le directeur général des studios canadiens d’Ubisoft Yannis Mallat et la responsable des ressources humaines Cécile Cornet ont démissionné, tout comme le vice-président du service éditorial d’Ubisoft Maxime Béland. Tommy François, vice-président des services éditoriaux et créatifs, a démissionné après avoir été mis en congé disciplinaire. Les responsables créatifs de plusieurs jeux Ubisoft sont également partis au milieu des enquêtes, notamment le directeur général de Skull & Bones et le directeur créatif d’Assassin’s Creed Valhalla. Certaines de ces personnes sont nommées dans cette dernière plainte.

Cependant, Solidaires Informatique affirme également que plusieurs managers d’Ubisoft accusés de harcèlement restent en poste. Le mois dernier, Bloomberg a rapporté qu’un manque d’action perçu avait conduit à « une nouvelle série de plaintes sur le babillard interne d’Ubisoft ».

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