Uber cherche à résoudre le différend avec les chauffeurs kenyans à l’amiable

Uber a opté pour l’arbitrage pour résoudre un différend avec des chauffeurs au Kenya concernant la réduction des tarifs des navetteurs.

L’entreprise de covoiturage a demandé à la Cour suprême du Kenya, dans une requête, de lui permettre de résoudre ses problèmes avec les chauffeurs par les canaux convenus dans les contrats, tout en déclarant qu’il était « inapproprié » pour ses partenaires de demander réparation en justice sans passer par le mécanismes de règlement des différends déjà en place.

C’était en réponse à une plainte déposée par un groupe de chauffeurs et une entreprise de taxis locale contre Uber en 2016, après que la société de covoiturage ait réduit ses tarifs de près de 50 % pour intensifier la concurrence avec Bolt, son principal rival au Kenya. Les chauffeurs ont déclaré que l’acte menaçait leurs revenus et violait le contrat, tandis qu’Uber a fait valoir qu’ils se réservaient le droit de réviser leurs charges.

« Les plaignants (chauffeurs) ont intenté la poursuite au mépris total de ladite clause d’arbitrage, et il est tout à fait inapproprié pour les plaignants d’avoir engagé la procédure immédiate en violation des accords. S’il y a un différend entre les parties, celui-ci doit être soumis à l’arbitrage », a déclaré l’avocat d’Uber dans la requête au tribunal datée du 4 mai.

L’équipe juridique d’Uber a fait référence au contrat entre l’entreprise et ses chauffeurs, qui comprend une clause d’arbitrage qui stipule : « Tout litige, conflit ou controverse, quelle qu’en soit la cause ou largement lié à ou lié à cet accord, y compris ceux relatifs à sa validité, son interprétation ou son caractère exécutoire, sera d’abord obligatoirement soumis à une procédure de médiation en vertu du Règlement de médiation de la CPI. »

« Si un tel différend n’a pas été réglé dans les soixante jours suivant la soumission d’une demande de médiation en vertu de ces règles de médiation de la CPI, ce différend peut être renvoyé et sera exclusivement et définitivement résolu par arbitrage… Le lieu de l’arbitrage sera Amsterdam, Pays-Bas », lit-on en partie dans la clause.

La demande d’Uber fait suite à une décision du tribunal l’année dernière confirmant une relation entre les sociétés Uber Kenya Ltd et Uber BV aux Pays-Bas, les rendant responsables envers leurs partenaires et ouvrant la voie à une action en justice contre la société. Uber Kenya avait cherché à se distancer de la société mère pour échapper à la responsabilité de ses actions au Kenya.

« La convention d’arbitrage susmentionnée est opérationnelle et susceptible d’être exécutée. Le 2e défendeur (Uber BV) est prêt et disposé à ce que le différend soit tranché par voie d’arbitrage. Les parties sont contractuellement tenues de soumettre tout différend entre elles à l’arbitrage conformément à l’accord, tandis que cette honorable cour est enjointe de tenir les parties à leur marché », a déclaré Uber dans la requête.

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