mercredi, mars 12, 2025

Trump suspend le financement fédéral des bornes de recharge pour véhicules électriques, provoquant une onde de choc.

Les décisions récentes de Donald Trump créent une incertitude pour le financement des véhicules électriques et des projets d’infrastructure liés. Son décret « Libérer l’énergie américaine » suspend des fonds de 7,5 milliards de dollars destinés à la construction de stations de recharge, affectant de nombreuses municipalités. Des responsables, comme la représentante Zoe Lofgren, contestent la légalité de cette action. Les retards dans la distribution des fonds pourraient compromettre des initiatives cruciales, notamment dans des États avec des législatures républicaines.

Impact des Décisions de Trump sur les Financements des Véhicules Électriques

Comme anticipé, le président Donald Trump a ciblé les incitations pour les véhicules électriques ainsi que le financement accordé par l’administration Biden pour l’expansion de l’infrastructure de recharge. Lors de son premier jour à la présidence, il a signé un certain nombre de décrets, dont un intitulé « Libérer l’énergie américaine ». Ce décret met en pause la distribution des fonds prévus par la loi sur la réduction de l’inflation de 2022 et la loi sur l’investissement dans les infrastructures et les emplois, touchant ainsi deux programmes qui avaient prévu un budget total de 7,5 milliards de dollars pour la construction de nouvelles stations de recharge. De nombreux états et municipalités sont désormais dans l’incertitude, surtout après que des subventions ont déjà été allouées au cours des 17 derniers mois.

Incertitude pour les Projets d’Infrastructure

Par exemple, les comtés de Santa Cruz et de Monterey en Californie ont récemment annoncé avoir obtenu une subvention de 14,3 millions de dollars pour installer 44 chargeurs dans 13 villes. Bien que cette aide ait été annoncée, elle n’est pas encore contractée, laissant ces comtés dans une position précaire, comme l’indique le Santa Cruz Sentinel.

La représentante américaine Zoe Lofgren (CA-18) a exprimé ses préoccupations en déclarant que le président n’a pas le pouvoir d’interrompre les fonds que le Congrès a approuvés, qualifiant de « inconstitutionnel » une telle action. Elle a également souligné la possibilité que les républicains, encouragés par Trump, tentent de rescinder ces fonds dans de futures négociations.

Tiffany Wise-West, en charge du projet pour la ville de Santa Cruz, a mentionné que son équipe évaluait les implications d’un décret présidentiel qui remet en question la certitude du financement.

La situation dans ces deux comtés côtiers illustre un climat d’incertitude réglementaire concernant les projets d’infrastructure, un phénomène qui se répand à travers le pays suite au décret de Trump. Le département des transports du Massachusetts, par exemple, n’a pas encore distribué « un seul dollar » des 63 millions de dollars accordés par le programme d’infrastructure de véhicules électriques nationaux (NEVI) pour la création de stations de recharge publiques. Ce retard est particulièrement prononcé dans des États dont les législatures sont majoritairement républicaines, comme l’Ohio, qui a déjà ouvert 19 nouvelles stations financées à 80 % par des fonds fédéraux.

Le Massachusetts a estimé qu’un million de dollars suffirait à financer quatre chargeurs rapides, tandis que les 63 millions de dollars auraient pu permettre l’installation de 300 chargeurs répartis sur 75 stations. Les fonds du NEVI étaient également destinés à soutenir les zones à faible revenu, souvent négligées par le secteur privé. En traînant, l’État risque de perdre une partie, voire la totalité, de ce financement.

En théorie, Trump ne peut pas facilement retirer les financements approuvés par le Congrès grâce à la loi sur le contrôle des saisies de 1974, qui protège contre de telles interruptions. Cependant, il a indiqué son intention de contester cette loi devant la Cour suprême. Si sa démarche réussit, les États et les gouvernements locaux, qui comptent sur ces fonds, pourraient ne jamais les recevoir. Même pour les subventions déjà contractées, son administration pourrait faire pression sur les agences fédérales pour qu’elles annulent ces accords, comme l’a déclaré Martin Lockman, chercheur au Sabin Center for Climate Change Law de la Columbia Law School.

En résumé, il est difficile de prédire l’issue de cette situation, mais il est clair que des batailles juridiques à divers niveaux risquent de se multiplier à travers le pays.

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