Donald Trump Jr. a récemment visité le Groenland, ravivant les spéculations sur l’intérêt de son père pour l’acquisition de cette île. Sa présence a coïncidé avec les récentes affirmations de Donald Trump sur l’annexion potentielle du Canada et la récupération du canal de Panama. Bien que la visite soit qualifiée de non officielle, elle soulève des questions sur les ambitions territoriales de Trump, notamment son désir d’élargir le territoire des États-Unis, suscitant des réactions mitigées au Canada et au Danemark.
Donald Trump Jr. a récemment posé le pied au Groenland, ce qui a ravivé les spéculations concernant l’intérêt de son père, le président élu, pour l’acquisition de cette île glaciale.
Cette visite remarquée attire l’attention, surtout depuis que Donald Trump a réaffirmé son idée audacieuse de faire du Canada le 51e État des États-Unis.
Des séquences de Trump Jr. déambulant sur un tarmac enneigé à Nuuk ont été diffusées mardi par la télévision danoise, confirmant ainsi les rumeurs autour de ce voyage.
Selon le ministère des Affaires étrangères du Groenland, cette visite est considérée comme non officielle et ne devrait pas excéder quelques heures, sans réunions formelles à l’horizon.
Malgré cela, des rumeurs circulent selon lesquelles le fils aîné de Trump pourrait explorer le Groenland dans le cadre d’un projet ambitieux de la famille.
Sur Truth Social, Trump n’a pas manqué de promouvoir le voyage de son fils, écrivant : « J’entends que les habitants du Groenland sont ‘MAGA’. »
« Mon fils, Don Jr, et plusieurs représentants visiteront les magnifiques sites de l’île. »
« Le Groenland est un endroit incroyable, et il en bénéficierait énormément s’il devenait un jour une partie de notre nation. »
« Nous le protégerons et le chérirons, loin des dangers extérieurs. FAISONS DU GROENLAND UN GRAND PAYS À NOUVEAU ! »
Les ambitions territoriales de Trump
La visite de Trump Jr. au Groenland représente un nouveau chapitre dans la quête inattendue de son père pour élargir le territoire des États-Unis.
En plus de son intérêt pour le Groenland, Trump a également évoqué la possibilité de s’emparer du canal de Panama et a, de manière surprenante, envisagé d’intégrer le Canada en tant qu’État américain.
Lors d’un discours officiel, Trump a déclaré : « Jimmy Carter l’a cédé au Panama pour un dollar et ils étaient censés nous traiter correctement. C’était une décision désastreuse. »
Il a affirmé que le canal de Panama, considéré comme la « structure la plus coûteuse jamais construite dans l’histoire américaine », est désormais sous le contrôle de la Chine.
Trump a également insisté sur l’idée d’annexer le Canada, affirmant que « de nombreux Canadiens souhaitent que leur pays devienne le 51e État. »
« Ils économiseraient sur les impôts et bénéficieraient d’une protection militaire. Une excellente idée, le 51e État !!! »
Ce contexte arrive à un moment délicat pour Ottawa, suite à la démission de Justin Trudeau en tant que chef de parti après le départ inattendu de la vice-première ministre Chrystia Freeland.
Trump a commencé à désigner Trudeau comme le « gouverneur du Canada » tout en menaçant d’imposer un tarif de 25 % sur les importations canadiennes.
Il a déclaré que ces tarifs seraient maintenus jusqu’à ce que le Canada s’attaque à des problèmes comme la contrebande de fentanyl et l’immigration illégale.
Dans son discours, Trump a précisé : « Nous allons imposer des tarifs sérieux sur le Mexique et le Canada. »
« Les immigrants passent également par le Canada, et les niveaux de drogues qui traversent la frontière sont alarmants. »
Les déclarations de Trump ont suscité l’indignation de l’autre côté de la frontière, où des responsables canadiens qualifient ses propos de « humiliants » et de « menace voilée. »
Le Groenland : un enjeu stratégique
Bien que ses commentaires sur le Canada aient soulevé des inquiétudes, le souhait de Trump d’acquérir le Groenland n’est pas une nouveauté.
Cette île regorge de ressources naturelles précieuses et est stratégiquement située entre les océans Atlantique et Arctique.
En 2019, Trump a qualifié l’achat du Groenland de « superbe opportunité immobilière », mais cette idée a été rapidement rejetée par les dirigeants danois et groenlandais.
Cependant, Trump a persisté, affirmant récemment que « la possession du Groenland par les États-Unis est cruciale pour la sécurité nationale et la liberté. »
Dans un discours du Nouvel An, le Premier ministre groenlandais Múte Egede a répondu en accusant Trump de considérer l’île comme un pion dans un jeu géopolitique.
« Le Groenland n’est pas à vendre et ne le sera jamais, » a-t-il déclaré.
Le Danemark, quant à lui, a pris les commentaires de Trump au sérieux, le roi Frédéric X mettant à jour les armoiries royales pour mettre en avant l’ours polaire emblématique du Groenland, rappelant ainsi que ce territoire arctique n’est pas à prendre.
Bien que les responsables groenlandais qualifient la visite de Trump Jr. de « voyage privé », le moment de cette apparition est difficile à ignorer.
Les médias locaux suggèrent que Trump Jr. pourrait profiter de son séjour bref pour réaliser du contenu pour son podcast, « Triggered with Don Jr », qui soutient fréquemment l’agenda politique de son père.
Alors que Trump se prépare à prendre ses fonctions le 20 janvier, ses projets d’expansion territoriale, qu’il s’agisse d’annexer le Groenland, de récupérer le canal de Panama ou de faire du Canada un « chapeau de l’Amérique », continuent de faire parler d’eux.
Et alors que ses détracteurs qualifient ses ambitions d’irréalistes, elles résonnent auprès de sa base, qui voit en lui un champion de l’Amérique d’abord.