L’ancien président Donald Trump a poursuivi lundi CNN, demandant 475 millions de dollars de dommages et intérêts, affirmant que le réseau l’avait diffamé dans le but de court-circuiter toute future campagne politique.
Le procès, déposé devant le tribunal de district américain de Fort Lauderdale, en Floride, se concentre principalement sur le terme « The Big Lie » sur les fausses allégations de fraude généralisée de Trump qui, selon lui, lui ont coûté l’élection présidentielle de 2020 à Joe Biden.
Il n’y a pas eu de commentaire immédiat de CNN.
Trump a attaqué à plusieurs reprises CNN en tant que président, ce qui a trouvé un écho auprès de ses partisans conservateurs. Il a également intenté des poursuites contre de grandes entreprises technologiques avec peu de succès. Son dossier contre Twitter pour l’avoir expulsé de sa plate-forme à la suite de l’insurrection du Capitole américain du 6 janvier 2021 a été rejeté par un juge californien plus tôt cette année.
De nombreux responsables électoraux fédéraux et locaux des deux partis, une longue liste de tribunaux, d’anciens membres du personnel de campagne et même le propre procureur général de Trump ont tous déclaré qu’il n’y avait aucune preuve de la fraude électorale qu’il allègue.
Le procès de Trump affirme que « The Big Lie », une expression à connotation nazie, a été utilisée en référence à lui plus de 7 700 fois sur CNN depuis janvier 2021.
« Il est destiné à aggraver, effrayer et déclencher les gens », a-t-il déclaré.
Dans un communiqué lundi, Trump a suggéré que des poursuites similaires seraient intentées contre d’autres organes de presse. Et il a déclaré qu’il pourrait également engager des « mesures appropriées » contre le comité de la Chambre chargé d’enquêter sur l’attaque du 6 janvier contre le Capitole par ses partisans. Le procès intervient alors qu’il évalue une candidature potentielle à la présidence en 2024.
Le nouveau chef de CNN, Chris Licht, a exhorté en privé son personnel de presse lors d’une réunion il y a plus de trois mois à s’abstenir d’utiliser l’expression car elle est trop proche des efforts démocrates pour marquer l’ancien président, selon plusieurs rapports publiés.