Trudeau reste prudent sur les dépenses de défense et la santé de Biden au sommet de l’OTAN

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WASHINGTON — Le Premier ministre Justin Trudeau était sur la défensive au sujet des dépenses de défense du Canada mardi lors de son discours avant le sommet des dirigeants de l’OTAN à Washington, DC.

Trudeau s’est adressé à une centaine de personnes à l’ambassade du Canada, vantant le leadership de son gouvernement au sein de l’Alliance sur les changements climatiques et la récente accréditation du premier centre d’excellence de l’OTAN du pays à Montréal, qui se concentre sur les changements climatiques et la sécurité.

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Mais il a également pris note du problème majeur : les alliés cherchent à obtenir l’assurance que son gouvernement présentera un plan pour atteindre l’objectif de dépenses de défense qu’il a accepté l’année dernière.

« Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, le Canada consacrait moins d’un pour cent de son PIB à la défense chaque année, mais nous avons promis de changer cela et nous avons tenu parole », a-t-il déclaré.

Le Canada est toutefois loin d’atteindre l’objectif que les pays de l’OTAN ont accepté il y a une dizaine d’années, à savoir consacrer au moins l’équivalent de 2 % du produit intérieur brut à la défense. Le Canada y consacre actuellement près de 1,4 % de son budget.

Kirsten Hillman, l’ambassadrice du Canada aux États-Unis, a déclaré qu’elle subissait une certaine pression sur cette question de la part des responsables américains, qui s’attendent à ce que chaque pays fasse tout ce qu’il peut.

Hillman a rejoint Trudeau mardi matin pour une réunion bipartite avec des sénateurs américains, dont le chef de la majorité au Sénat Chuck Schumer et le chef de la minorité Mitch McConnell.

La réunion a réuni certains des 23 sénateurs qui ont écrit à Trudeau une lettre en mai pour l’exhorter à venir au sommet avec un plan clair pour atteindre l’objectif de l’OTAN. En vertu de la nouvelle politique de défense du Canada, le gouvernement fédéral estime que ses dépenses de défense augmenteront à 1,76 % du PIB d’ici 2029-2030. Les sénateurs ont qualifié cette situation de « profondément décevante » dans la lettre.

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Après la réunion, McConnell a critiqué le Canada pour ses échecs en matière de dépenses.

« Les valeurs communes et les liens économiques étroits ont toujours été la force des relations entre les États-Unis et le Canada », a déclaré M. McConnell sur X. « Mais il est temps pour notre allié du Nord d’investir sérieusement dans la puissance nécessaire pour aider à préserver la prospérité et la sécurité. »

Lundi après-midi, le ministre de la Défense Bill Blair a déclaré qu’il avait hâte de discuter avec ses alliés du plan de dépenses de défense « crédible et vérifiable » du Canada.

Les 32 dirigeants de l’Otan célèbrent cette semaine le 75e anniversaire de l’alliance, alors que la Russie intensifie son agression contre l’Ukraine. La guerre sera au cœur de l’ordre du jour du sommet de trois jours, après les attaques de missiles russes qui ont fait des morts et des dégâts, notamment dans un grand hôpital pour enfants de Kiev.

De nouvelles mesures énergiques pour soutenir l’Ukraine devraient être annoncées lors du sommet, et les responsables affirment qu’il y aura des informations sur les efforts du pays ravagé par la guerre en vue d’adhérer à l’OTAN.

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Lors du sommet de l’an dernier, les participants ont convenu que l’Ukraine devrait rejoindre l’alliance dès que les conditions le permettront, à savoir la fin de l’invasion russe et la mise en œuvre d’une série de réformes démocratiques pour éradiquer la corruption. Trudeau devrait faire des commentaires énergiques sur la nécessité de rester déterminé à soutenir l’Ukraine.

Mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a visité un mémorial à Washington dédié aux millions de personnes qui ont péri dans la famine provoquée par l’homme de 1932-1933, connue sous le nom d’Holodomor. Il a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il prévoyait de demander aux alliés de l’OTAN davantage de systèmes de défense aérienne, davantage d’avions de chasse F-16, davantage d’argent et « les actions décisives nécessaires de l’Amérique et de l’Europe » pour vaincre la Russie.

Trudeau a également rencontré séparément mardi le chef de la minorité à la Chambre, Hakeem Jeffries, où les véhicules électriques, les minéraux critiques et la transition vers les énergies propres figuraient parmi les questions à l’ordre du jour.

À l’approche de l’élection présidentielle de cet automne, le gouvernement libéral a lancé une nouvelle approche d’Équipe Canada qui a vu des ministres, des diplomates et Trudeau lui-même parcourir le pays pour s’assurer que les Canadiens sont prêts à faire face à n’importe quelle éventualité.

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La possibilité d’une seconde présidence de Donald Trump plane sur le Canada, après que Trudeau a été critiqué pour ne pas s’être préparé à la première. Leur relation a été difficile tout au long du premier mandat de Trump.

Trump est également au cœur des préoccupations de nombreux participants au sommet de l’OTAN, après ses déclarations selon lesquelles les États-Unis ne défendraient pas les membres de l’Alliance qui n’atteignent pas leurs objectifs de dépenses.

Trudeau n’a pas mordu à l’hameçon pour commenter la course présidentielle, qui est devenue encore plus chaude après la performance lamentable du président Joe Biden lors d’un récent débat.

Le Premier ministre a esquivé la question d’un journaliste lui demandant s’il avait des inquiétudes quant à l’âge ou à l’acuité mentale de Biden, répondant seulement qu’il était honoré de rencontrer les hommes politiques américains.

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