Le Premier ministre n’enfreint pas la loi, cependant, car son train n’était pas réglementé par le gouvernement fédéral
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Bien qu’il soit à la tête de l’un des seuls gouvernements occidentaux à imposer encore des masques faciaux sur le transport ferroviaire, le premier ministre Justin Trudeau était visiblement sans masque alors qu’il se serrait la main lors d’une séance de photos lundi à bord d’un train à vapeur d’Okanagan, en Colombie-Britannique.
Le premier ministre n’enfreignait aucune loi; le chemin de fer à vapeur de Kettle Valley est un chemin de fer patrimonial non lié par la réglementation fédérale sur les transports. Cependant, la visite a néanmoins suscité des cris d’hypocrisie, car le COVID peut vraisemblablement se propager aussi facilement dans les trains touristiques qu’à bord des trains VIA Rail.
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Comme Transports Canada l’a prévenu le mois dernierles passagers peuvent être éjectés d’un train et même être frappés d’une amende de 5 000 $ s’ils sont pris sans masque pendant le voyage – ou même dans une gare lors d’un arrêt.
Il s’agit d’une exigence particulièrement onéreuse sur certains des longs trajets transfrontaliers de VIA Rail; un voyage de Vancouver à Toronto prend au moins quatre jours et quatre nuits. Comme le note VIA Rail dans les avertissements officiels à ses passagers, la seule exception est « temporairement en mangeant ou en buvant ».
La justification scientifique de tout cela est de plus en plus discutable. Bien que le masquage soit généralement un bon moyen de prévenir la propagation des virus respiratoires dans les espaces clos, le gouvernement fédéral reste agnostique sur les types de masques réellement portés.
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Avec la montée en puissance de variantes COVID beaucoup plus infectieuses telles qu’Omicron, certains professionnels de la santé publique ont généralement conseillé ne s’embêter qu’avec des masques faciaux N95 testés.
Quoi qu’il en soit, les mandats de masque de Transports Canada exigent uniquement un masque en tissu ample, une couverture qui fournit protection virale extrêmement petite — en particulier dans les espaces bien ventilés d’une cabine d’avion ou d’un wagon de train.
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L’insistance continue du Canada sur le masquage des trains est également de plus en plus en décalage avec les pays pairs, y compris ceux dont les taux de transport ferroviaire de passagers sont considérablement plus élevés. Depuis plus de deux mois maintenant, les mandats de masque sont inexistants sur les trains de voyageurs dans la majeure partie de l’Union européenne, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne exigeant toujours des masques de qualité médicale dans les trains.
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L’Angleterre a abandonné les masques obligatoires de ses trains en octobre, et aux États-Unis, la politique terminé en raison d’une décision de justice d’avril.
« Alors que les passagers et les employés d’Amtrak ne sont plus tenus de porter des masques à bord des trains ou dans les gares, les masques sont les bienvenus », lit-on dans les dernières directives de masquage d’Amtrak, l’équivalent américain de VIA Rail.
Le port de masques dans les trains sous réglementation fédérale est même anormal dans le contexte canadien. Comme le montre le chemin de fer à vapeur sans masque de Kettle Valley; les provinces ont depuis longtemps abandonné les mandats sur le masquage intérieur. Le chemin de fer de Kettle Valley n’a pas été soumis aux couvre-visages obligatoires depuis le 11 marslorsque la province de la Colombie-Britannique a abandonné tous les mandats de masques d’intérieur.
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La situation est à peu près la même pour tous les autres chemins de fer canadiens qui opèrent en dehors de la juridiction fédérale. Plus particulièrement, les masques sont facultatifs sur tous les principaux systèmes de transport léger sur rail du Canada, y compris le Vancouver SkyTrain, le métro de Toronto et le métro de Montréal.
La séance photo de lundi à Summerland, en Colombie-Britannique, faisait partie d’une visite surprise du premier ministre dans l’Okanagan qui comprenait des visites dans une ferme familiale et une usine de transformation de cerises. Tout cela fait partie d’une série estivale d’apparitions impromptues de Trudeau.
Mais ce ne serait pas la première fois que l’adhésion apparemment arbitraire de Trudeau au masquage COVID est remarquée.
Trudeau observe depuis longtemps les protocoles de masquage COVID-19 qui, tout en respectant à la lettre les réglementations sanitaires locales, ont souvent peu de sens épidémiologique.
Dès octobre, Trudeau se rendait sans masque dans un bar néerlandais avec le premier ministre du pays, Mark Rutte, avant de brusquer remettre le masque tout en participant à une cérémonie en plein air à Rideau Hall quelques jours plus tard.