Trudeau dit qu’il ne comprend pas pourquoi le NPD « retire » son soutien à la taxe sur le carbone

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OTTAWA — Les néo-démocrates sont confrontés à des difficultés politiques lorsqu’il s’agit d’une taxe sur le carbone, a reconnu vendredi le premier ministre Justin Trudeau, même s’il ne comprend pas pourquoi ils semblent hésiter.

Le NPD défend depuis longtemps l’idée d’imposer une taxe sur la pollution, et a même fait campagne sur ce sujet lors des élections de 2019.

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Mais cette semaine, le parti a changé de ton, affirmant qu’une taxe sur le carbone n’est pas la solution ultime et encourageant les premiers ministres à proposer de nouvelles idées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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Les députés néo-démocrates ont également soutenu une motion conservatrice non contraignante à la Chambre des communes exigeant que Trudeau s’assoie avec les dirigeants provinciaux et territoriaux dans un délai de cinq semaines pour discuter de la politique.

«Ce n’est pas une poignée de politiciens et de premiers ministres conservateurs qui vont me détourner de la poursuite de la lutte contre le changement climatique», a déclaré Trudeau vendredi lors d’une conférence de presse à Vaughan, en Ontario, près de Toronto.

«Je ne comprends donc pas entièrement la position du NPD et son retrait des mesures d’accessibilité financière et de la lutte contre le changement climatique.»

Les conservateurs insistent sur le fait que la taxe sur le carbone rend la vie moins abordable pour les Canadiens, tandis que les libéraux affirment que les réductions de la taxe sur la pollution signifient que la plupart des Canadiens se retrouvent avec plus d’argent en fin de compte.

Cela a laissé le chef néo-démocrate Jagmeet Singh entre le marteau et l’enclume, a laissé entendre Trudeau vendredi.

« Je compatis pour le NPD et pour Jagmeet. C’est un moment difficile. Il y a des vents contraires politiques. Il y a beaucoup de pression politique », a-t-il déclaré.

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« Je le ressens certainement, tout le monde devrait le ressentir, de la part des gens qui s’inquiètent de l’accessibilité financière, qui s’inquiètent du changement climatique. »

Mais cela ne devrait pas empêcher le NPD de s’en tenir à sa position politique de longue date, a déclaré Trudeau.

« Je comprends les pressions politiques qui s’exercent actuellement sur les dirigeants du NPD et les défis liés au maintien d’une position impopulaire, mais faire ce qu’il faut devrait être une chose sur laquelle les électeurs progressistes de ce pays peuvent compter.

Le NPD n’a pas changé sa politique, a déclaré Singh, mais il n’a pas précisé s’il soutenait la taxe fédérale sur le carbone.

« Les néo-démocrates cherchent des moyens de rendre la vie plus abordable pour les gens et de lutter contre la crise climatique avec l’urgence requise », a déclaré Singh dans un communiqué qui ne répondait pas directement aux commentaires de Trudeau.

Il a également réprimandé les conservateurs – accusant le parti d’ignorer le changement climatique – ainsi que les libéraux, affirmant qu’ils utilisent le débat sur le climat pour diviser le pays.

Pendant ce temps, les conservateurs soutiennent que Singh tente d’induire les Canadiens en erreur sur son soutien à cette politique.

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«Mais nous ne le laisserons pas oublier, et nous ne le laisserons pas essayer de tromper les Canadiens», a déclaré le chef conservateur Pierre Poilievre dans un message sur X.

Les conservateurs ont présenté plus de 20 motions à la Chambre sous Poilievre pour supprimer la taxe fédérale sur le carbone. Le NPD a voté contre toutes ces mesures, sauf deux.

Mais maintenant, alors que près d’un quart des membres du caucus fédéral du NPD ont démissionné ou ont déclaré qu’ils ne se présenteraient plus, les conservateurs ont commencé à blâmer Singh, le qualifiant de « leader faible qui cherche désespérément à se présenter en raison de son propre bilan ».

Le NPD a réalisé des progrès politiques dans le cadre de son pacte politique avec la minorité libérale de Trudeau, notamment en gagnant du terrain sur les programmes nationaux d’assurance-médicaments et de soins dentaires.

Mais jusqu’à présent, il existe peu de données probantes suggérant que ces victoires se traduiront par un soutien dans les urnes.

Les conservateurs, quant à eux, lorgnent sur les sièges du NPD en Colombie-Britannique et dans le nord de l’Ontario, où résonnent leurs campagnes incessantes sur les questions du coût de la vie et la taxe libérale sur la pollution.

Ils n’étaient pas moins déterminés vendredi à rendre la vie difficile au parti au pouvoir, déclenchant cependant une vague de votes afin de bloquer l’avancée d’un projet de loi libéral visant à créer des emplois durables.

Plus d’une fois au cours de sa conférence de presse, Trudeau a dû faire une pause et regarder son téléphone portable pour voter virtuellement à la Chambre, flanqué de ses ministres des Finances et du Logement, qui faisaient la même chose.

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