Le ministre de l’Environnement a donné son feu vert au projet Bay du Nord dans l’océan Atlantique
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Le Canada a approuvé un projet pétrolier offshore de 12 milliards de dollars proposé par la société norvégienne Equinor ASA, selon Canadian Broadcasting Corp., une grande victoire pour une industrie aux prises avec des investissements en baisse et une politique climatique plus stricte.
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Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, a donné le feu vert au projet pétrolier Bay du Nord au large de Terre-Neuve-et-Labrador.
C’est une décision politiquement risquée pour le premier ministre Justin Trudeau qui complique ses efforts pour atteindre des objectifs d’émissions agressifs pour le secteur pétrolier et gazier et pourrait potentiellement aliéner le bloc pro-environnement au sein du Parti libéral au pouvoir. Pourtant, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a également incité les décideurs à reconsidérer l’importance des vastes réserves de pétrole du pays pour la sécurité économique du Canada.
Dans le cas de Bay du Nord, on s’attend à ce que le gouvernement fasse valoir que les émissions du projet sont inférieures à celles d’autres méthodes de production pétrolière.
La politique intérieure est également en jeu dans la décision. Alors que les libéraux réussissent mal dans les régions productrices de pétrole de l’ouest du Canada, ils accordent une grande valeur aux sièges dans les provinces de l’Atlantique et plusieurs ministres du cabinet sont de la région.
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BP et Cenovus
Le projet Bay du Nord consiste en plusieurs découvertes de pétrole contenant au moins 300 millions de barils récupérables, selon Equinor. D’autres estimations ont mis le pétrole récupérable deux à trois fois plus élevé. Cependant, il est peu probable qu’il commence à produire du pétrole avant la fin de cette décennie.
Sur la base de 300 millions de barils, Equinor a déclaré que le projet générerait 3,5 milliards de dollars (2,8 milliards de dollars américains) de revenus pour le gouvernement et créerait des milliers d’emplois à Terre-Neuve.
Le processus d’évaluation environnementale du projet a débuté en 2018. Il s’agira du premier site de forage en eau profonde au Canada et propose d’utiliser un navire flottant de production, de stockage et de déchargement. Cenovus Energy Inc. et BP Plc sont partenaires d’Equinor dans le projet.
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L’approbation signifie que Bay du Nord est sur le point de devenir le premier grand nouveau site de production de pétrole canadien depuis la mise en service de la mine de sables bitumineux Fort Hills de Suncor Energy Inc. en 2018. La nouvelle plateforme de production la plus récente au large de Terre-Neuve était Exxon Mobil Corp. s le projet Hebron, qui a commencé à pomper du pétrole en 2017.
Plan climat
Les sociétés énergétiques canadiennes ont pour la plupart cessé de proposer de nouveaux projets pétroliers majeurs depuis l’effondrement des prix en 2014. L’industrie a délaissé l’investissement dans des projets de sables bitumineux et offshore de plusieurs milliards de dollars qui durent des décennies en faveur du forage d’huile de schiste.
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Bay du Nord pourrait produire jusqu’à 200 000 barils de pétrole par jour lors de sa mise en service, selon l’entreprise. Equinor prévoit de forer deux puits d’exploration cette année.
L’approbation intervient un peu plus d’une semaine après que Guilbeault a publié un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Canada au cours des huit prochaines années, y compris une réduction de 42 % dans le secteur pétrolier et gazier.
Les représentants du gouvernement ont déclaré que des améliorations techniques – telles que l’installation d’une technologie de capture du carbone – peuvent permettre au Canada d’atteindre son objectif de réduction des émissions tout en permettant une augmentation de la production de pétrole.