tropique du Cancer

Henry Miller écrit une autobiographie fictive sur ses premières années à Paris. Il vit de la bonne volonté des autres, alors qu’il écrit une littérature inquiétante. La sexualité, la rage et les observations perspicaces se mêlent à sa routine quotidienne. Pendant un certain temps, il travaille comme correcteur de journaux, un poste qu’il trouve confortable, car il n’a pas besoin de se soucier des articles eux-mêmes. Constamment à la recherche de quelqu’un pour s’occuper de lui ou d’un moyen de survie, Henry accepte un arrangement en banlieue parisienne mais se sent trop enfermé et retourne en ville. Une autre fois, il quitte Paris pour enseigner l’anglais à Dijon, période très pénible pour Henry. Il se sent comme dans un pénitencier, et à la première occasion, il retourne à Paris.

Paris permet à Henry de se sentir libre, même lorsqu’il doit mendier pour ses repas. La sécurité ne l’intéresse pas tant que d’avoir juste assez de nourriture et d’abri pour continuer à écrire. Il reçoit cela et bien plus encore de ses amis, notamment de la riche cuisine française, de nombreuses boissons alcoolisées et des femmes. Il mène une vie impossible à trouver dans sa ville natale de New York ou dans n’importe quelle partie de l’Amérique, peut-être nulle part ailleurs que Paris. À Paris, son écriture revêt de nombreuses qualités, certaines introspectives, certaines globales, certaines existentielles, certaines un mélange d’impressions. Lorsqu’il est loin de Paris, son écriture devient presque maniaco-dépressive. Il ne peut pas laisser Paris partir, et Paris ne le laissera pas partir tant qu’il n’aura pas accompli quelque chose.

Ce qu’Henry accomplit, c’est un sentiment de contentement qui le conduit à une meilleure compréhension de Paris, de l’Amérique, du monde et de sa relation au monde. Henry découvre la vraie liberté que l’argent peut apporter, ainsi qu’un sentiment d’accomplissement, une intériorisation de qualités qu’il a lues dans la grande littérature et qu’il a expérimentées de première main. Alors qu’Henry devient un être fluide, son premier livre est terminé.