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Le poème « Trompe l’Oeil » de Mary Jo Salter, qui a donné le titre à son recueil de 2003 Volets ouverts, décrit un style artistique trouvé à Gênes, en Italie, et dans toute l’Europe : celui de peindre des peintures murales réalistes sur les murs extérieurs des maisons et des bâtiments, si réels que les passants sont dupés, au moins brièvement, en confondant les images peintes avec les choses ils représentent. Salter utilise ce style particulier de peinture pour susciter une méditation sur la nature de la réalité et des arts en général, trouvant l’insincérité à la fois dans les faux volets qui se tiennent à côté d’une vraie fenêtre et dans le mot français « oeil » lui-même, ce qui peut être considéré comme trompeur ou mensonger car il présente un « l » final à l’œil mais pas à l’oreille (il ne se prononce pas comme il s’écrit si l’on suppose que chaque lettre représente un son spécifique).
Ce poème est représentatif de l’œuvre de Salter telle qu’elle a évolué au cours de cinq livres de poésie au cours des deux dernières décennies. Les deux sujets – la peinture et les voyages à l’étranger – sont typiques de l’écriture de Salter. Stylistiquement, le poème montre le contrôle habile de la rime, de la contre-rime et du rythme que les lecteurs attendent de ses paroles. L’élégance technique de Salter est contrebalancée par un léger sens de l’humour qui tire le meilleur parti des ironies ordinaires, comme le contraste entre le linge empilé à l’intérieur de la maison et les faux vêtements suspendus pour sécher sur une corde à linge peinte sur le mur extérieur. Le poème parvient, en quelques lignes, à offrir aux lecteurs une nouvelle façon de regarder le monde et de regarder comment les artistes dépeignent la réalité que les autres vivent simplement.
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