Trois sénateurs présentent un projet de loi pour protéger les artistes et les journalistes contre l’utilisation non autorisée de l’IA

Trois sénateurs américains ont présenté un projet de loi visant à freiner l’essor et l’utilisation du contenu généré par l’IA et des deepfakes en protégeant le travail des artistes, des auteurs-compositeurs et des journalistes.

La loi sur la protection et l’intégrité des contenus originaux issus des médias édités et falsifiés (COPIED) a été présentée au Sénat vendredi matin. Le projet de loi est un effort bipartisan autorisé par la sénatrice Marsha Blackburn (R-Tenn.), la sénatrice Maria Cantwell (D-Wash.) et le sénateur Martin Heinrich (DN.M.), selon une alerte à la presse émise par le bureau de Blackburn.

Le COPIED ACT, s’il est adopté, créerait des normes de transparence par l’intermédiaire des National Institutes of Standards and Technology (NIST) pour établir des lignes directrices pour « les informations sur la provenance du contenu, le filigrane et la détection de contenu synthétique », selon le communiqué de presse.

Le projet de loi interdirait également l’utilisation non autorisée de contenu créatif ou journalistique pour entraîner des modèles d’IA ou du contenu d’IA créé. La Commission fédérale du commerce et les procureurs généraux des États auraient également le pouvoir de faire appliquer ces directives et les personnes dont le contenu créé légalement a été utilisé par l’IA pour créer du nouveau contenu sans leur consentement ou sans rémunération appropriée auraient également le droit de poursuivre ces entreprises ou entités en justice.

Le projet de loi élargirait même l’interdiction de falsifier ou de supprimer les informations sur la provenance du contenu par les plateformes Internet, les moteurs de recherche et les sociétés de médias sociaux.

De nombreux groupes de défense des contenus et du journalisme ont déjà exprimé leur soutien à l’adoption du COPIED Act. Parmi eux figurent des groupes comme SAG-AFTRA, la Recording Industry Association of America, la National Association of Broadcasters, la Songwriters Guild of America et la National Newspaper Association.

Ce n’est pas la première fois que le Sénat tente de créer des lignes directrices et des lois pour l’utilisation croissante du contenu de l’IA et ce ne sera certainement pas la dernière. En avril, le représentant Adam Schiff (Démocrate de Californie) a présenté un projet de loi appelé Generative AI Copyright Disclosure Act qui obligerait les entreprises d’IA à répertorier leurs sources protégées par le droit d’auteur dans leurs ensembles de données. Le projet de loi n’a pas quitté la commission judiciaire de la Chambre depuis son introduction, selon les archives du Sénat.

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