Le fondateur de Juste pour rire fait désormais face à au moins huit poursuites intentées contre lui depuis 2021 pour agression ou harcèlement sexuel.
Contenu de l’article
Trois autres femmes ont intenté des poursuites pour agression sexuelle contre le fondateur de Juste pour rire Gilbert Rozon, dont son ancienne belle-sœur.
Publicité 2
Contenu de l’article
Avec les trois nouveaux cas, totalisant 4,5 millions de dollars de dommages et intérêts, Rozon fait face à au moins huit poursuites intentées contre lui depuis 2021 pour agression ou harcèlement sexuel. Il a été acquitté des accusations d’agression sexuelle devant un tribunal pénal en 2020.
Dans sa poursuite intentée vendredi, Martine Roy allègue que Rozon l’a abordée pour la première fois en 1993 alors qu’il était marié à sa sœur. Il est entré dans sa chambre d’hôtel à Québec alors qu’elle travaillait pour lui sous contrat, lui a dit combien de pression il subissait chaque jour, puis l’a attrapée par les bras et a essayé de l’embrasser. Elle a réussi à le repousser et l’a écrit comme une erreur ponctuelle commise parce qu’il était ivre. Deux ans plus tard, affirme-t-elle, il l’a violée dans une loge du musée Juste pour rire alors qu’elle y travaillait.
Publicité 3
Contenu de l’article
« Pendant près de 30 ans, la requérante a subi les cicatrices de ces agressions qui ont profondément modifié le cours de sa vie », indique le procès. « Par cette procédure, elle demande que justice soit faite, que la véracité de l’agression qu’elle a subie soit démontrée, que l’accusé prenne conscience de l’étendue du préjudice qu’il a infligé… et qu’il soit condamné à des dommages-intérêts punitifs suffisamment importants pour exposer , punir et dissuader son comportement odieux.
Roy poursuit pour 1,35 million de dollars.
Marylena Sicari affirme dans son procès qu’entre 1988 et 2004, Rozon l’a agressée sexuellement et harcelée à de nombreuses reprises alors qu’elle travaillait pour Les Films Rozon et Les Productions Rozon. Peu de temps après avoir été embauchée comme assistante comptable, elle raconte que Rozon a commencé à l’appeler le soir chez elle de façon hebdomadaire pendant près de deux ans, lui demandant de sortir avec lui, même si elle était en couple et refusait ses avances. . Elle a fini par changer de numéro de téléphone. Après avoir demandé à la sœur de Rozon de lui dire d’arrêter d’appeler, elle allègue qu’il a commencé à se frotter contre elle au travail ou à des événements professionnels, à lui toucher le derrière et les seins, sur une période de huit ans. Elle a dit qu’il avait ri quand elle lui a dit d’arrêter. Plus tard, il a forcé sa main sur son pénis, a-t-elle dit à plusieurs reprises. Elle a quitté le travail en congé d’épuisement professionnel en 2004.
Publicité 4
Contenu de l’article
Sicari poursuit pour 1,25 million de dollars.
Dans sa poursuite de 1,9 million de dollars, Guylaine Courcelles allègue qu’à l’âge de 22 ans, Rozon l’a trompée pour qu’elle vienne chez lui à Outremont après le travail pour discuter de questions d’emploi, puis a tenté de l’agresser sexuellement. Après au travail, Rozon a fait comme si de rien n’était, et quand il lui a demandé pourquoi elle avait froid, elle a dit que c’était parce qu’il l’avait pratiquement violée, parce qu’elle avait dû le repousser à deux mains et il a éjaculé sur elle.
« L’attitude (de Rozon) a soudainement changé, une larme a coulé sur sa joue et il a dit qu’il ne se souvenait pas avoir fait ça. Il n’a pas nié que c’était arrivé, et avec un visage rempli de regrets, il a dit quelque chose comme : « Alors je comprends mieux ton attitude des derniers jours envers moi. »
Publicité 5
Contenu de l’article
Les trois poursuites sont traitées par le cabinet d’avocats Trudel, Johnston et Lespérance.
Deux des plaignantes ont déclaré qu’elles avaient trop peur de se manifester contre quelqu’un d’aussi puissant que Rozon jusqu’en octobre 2017, lorsque neuf femmes ont dénoncé publiquement les agressions et le harcèlement sexuels qu’elles ont dit avoir subis aux mains de Rozon dans Le Devoir et sur la station de radio 98,5 FM. . Une autre plaignante a déclaré qu’une entrevue avec un journaliste de Radio-Canada l’avait convaincue de se manifester.
Plus tard cette année-là, toutes les trois faisaient partie d’un groupe de femmes qui se faisaient appeler Les Courageuses et cherchaient à poursuivre Rozon devant un tribunal civil par le biais d’un recours collectif. Bien que leur demande de poursuite ait été acceptée, la Cour d’appel du Québec a par la suite statué qu’un recours collectif n’était pas le bon véhicule procédural pour poursuivre le défendeur.
Rozon a nié à plusieurs reprises toutes les accusations portées contre lui et a intenté des contre-poursuites contre certaines femmes qui l’ont accusé.
Un groupe d’une dizaine de femmes a également déposé des plaintes pénales contre Rozon. Seule la plainte d’une de ces femmes, Annick Charette, a entraîné le dépôt d’accusations criminelles contre Rozon; le 15 décembre 2020, Rozon a été acquitté.