samedi, février 8, 2025

Titre : Une étude révèle le lien entre la morphologie corporelle et le risque de démence

Les maladies neurodégénératives, dont Alzheimer, touchent un nombre croissant de personnes, particulièrement en Allemagne. Une étude menée par des chercheurs chinois révèle un lien entre l’obésité, notamment la graisse abdominale, et l’augmentation du risque de ces maladies. L’analyse de plus de 400 000 participants montre que la graisse abdominale et celle des bras accroissent le risque, tandis qu’une masse musculaire plus élevée protège. L’ajustement de la composition corporelle pourrait être une stratégie efficace pour prévenir ces affections.

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Les maladies neurodégénératives, telles qu’Alzheimer, touchent un nombre croissant d’individus. En Allemagne, plus de 1,8 million de personnes sont déjà concernées, et cette tendance est appelée à s’accroître avec le vieillissement de la population.

Dans le cas d’Alzheimer, des dépôts protéiques, notamment des plaques amyloïdes et des fibrilles tau, s’accumulent dans le cerveau, provoquant la mort des cellules nerveuses. La cause précise de cette maladie demeure mystérieuse. Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif, mais des médicaments peuvent ralentir sa progression. En plus de l’âge, des facteurs comme l’hypertension, le diabète, l’inactivité physique et l’obésité sont également reconnus comme des risques, comme l’indique l’Initiative de recherche Alzheimer e.V.

Graisse corporelle et démence : une étude explore le lien

Une équipe de chercheurs chinois a étudié le lien entre l’obésité et les maladies neurodégénératives telles qu’Alzheimer. Leur analyse a porté non seulement sur le poids corporel et l’indice de masse corporelle, mais aussi sur la répartition spécifique des graisses dans le corps.

Huan Song, co-auteure de l’étude à l’Université du Sichuan, a souligné que les maladies neurodégénératives, comme Alzheimer et Parkinson, affectent plus de 60 millions de personnes à l’échelle mondiale, avec une prévision d’augmentation continue en raison du vieillissement démographique. Il est donc crucial d’identifier les facteurs de risque et de développer des stratégies préventives, selon ses déclarations.

Une étude impliquant plus de 400 000 participants

Dans leur publication dans la revue spécialisée ‘Neurology’, Song et ses collègues ont analysé les données de 412 691 participants issus de la biobanque britannique. En moyenne, les participants avaient 56 ans au début de l’étude, dont 55,1 % étaient des femmes.

Aucun participant n’était atteint de maladies neurodégénératives au début de l’étude. Les chercheurs ont collecté des informations sur la masse grasse et musculaire ainsi que sur la répartition de la graisse dans les bras et l’abdomen.

La relation entre graisse, muscles et maladies neurodégénératives

Graisse abdominale

Au cours d’un suivi moyen de 9,1 ans, 8 224 participants ont été diagnostiqués avec des maladies neurodégénératives. La majorité des cas concernaient Alzheimer et d’autres formes de démence, tandis qu’une minorité a développé Parkinson. Comme Alzheimer, Parkinson est également caractérisé par des dépôts protéiques dans le cerveau, entraînant la mort des cellules nerveuses.

Parmi les hommes ayant une forte proportion de graisse abdominale, le taux de maladie était de 3,3 cas pour 1000 années-personnes, tandis que chez ceux sans cette caractéristique, il était significativement plus bas, à 1,82 cas pour 1000 années-personnes.

Pour les femmes, le taux était de 2,55 cas pour 1000 années-personnes avec une forte proportion de graisse abdominale, contre 1,39 pour 1000 années-personnes pour celles ayant une faible proportion.

*Le terme ‘années-personnes’ fait référence au total d’années durant lesquelles tous les participants ont été suivis par les chercheurs.

Graisse des bras

Les chercheurs ont également examiné l’impact des dépôts de graisse dans les bras, révélant que ces accumulations augmentaient de 18 % le risque de développer une maladie neurodégénérative.

Muscles

A contrario, une masse musculaire plus importante semble offrir une protection contre ces maladies. Les individus avec une plus grande masse musculaire présentaient un risque réduit de 26 % de contracter ces affections.

Réduire la graisse et augmenter les muscles pour diminuer le risque

L’étude démontre qu’un ajustement de la composition corporelle, en équilibrant graisse et musculature, peut réduire le risque de maladies neurodégénératives. Song affirme que des interventions ciblées pour diminuer la graisse abdominale et au niveau des bras, tout en favorisant le développement musculaire, pourraient s’avérer plus efficaces qu’une simple gestion du poids pour prévenir ces maladies.

Les chercheurs notent également que beaucoup de patients avaient des antécédents de maladies cardiovasculaires, telles que l’insuffisance cardiaque et les AVC, avant le diagnostic de maladies neurodégénératives. Song insiste sur l’importance d’un traitement rapide de ces conditions cardiovasculaires pour prévenir ou retarder l’apparition de maladies comme Alzheimer et Parkinson.

Réduire le risque de démence : 12 recommandations essentielles

Selon l’Initiative de recherche Alzheimer e.V., voici douze conseils pour diminuer le risque de développer une démence :

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