Depuis le 3 février, l’expression « crise constitutionnelle » a été largement utilisée par CNN et MSNBC, coïncidant avec l’annonce de la fermeture de l’USAID par Elon Musk. Marco Rubio a justifié cette fermeture en critiquant l’agence, tandis que la montée en flèche des mentions du terme dans les médias reflète des préoccupations croissantes sur l’interférence présidentielle dans les prérogatives budgétaires et la légitimité des tribunaux, alimentant un débat sur les pouvoirs exécutifs et législatifs.
Analyse de l’utilisation du terme « crise constitutionnelle »
Depuis le 3 février, CNN et MSNBC ont mentionné l’expression « crise constitutionnelle » à plus de 200 reprises. Cette hausse a coïncidé avec l’annonce d’Elon Musk, président du Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE), concernant la fermeture de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Cette information a été mise en lumière par des recherches effectuées par Grabien News.
Réactions politiques et médiatiques
Lors d’une conférence de presse le 3 février, le secrétaire d’État Marco Rubio a justifié la fermeture de l’USAID en exprimant ses préoccupations sur la gestion de l’agence. Rubio a décrit l’USAID comme « complètement non réactive » après une confrontation avec les employés de l’agence, qui a eu lieu le 31 janvier. Le 4 février, il a accusé l’USAID de « désobéissance manifeste » dans une interview sur Fox News.
Entre le 3 février et le 6 février, MSNBC a utilisé le terme « crise constitutionnelle » 141 fois, tandis que CNN l’a mentionné 69 fois. La majorité des mentions par CNN se sont produites les 5 et 6 février, alignant son rythme sur celui de MSNBC. Cette montée en flèche de l’utilisation de ce terme a suivi les critiques du vice-président JD Vance à l’encontre du juge de district Paul A. Engelmayer, qui a interdit l’accès au système de paiement central du ministère des Finances au DOGE et aux responsables de l’administration Trump.
Les émissions telles que « Morning Joe » et « Deadline: White House » ont également contribué à cette tendance, abordant le sujet à plusieurs reprises. Melissa Murray, professeure de droit, a souligné lors d’un échange que l’interférence du président dans les attributions budgétaires constitue une véritable usurpation des pouvoirs du Congrès, qualifiant la situation de crise constitutionnelle. Elle a également averti que la légitimité des tribunaux était mise en question par des déclarations publiques de figures politiques comme JD Vance.
En somme, le débat autour de la fermeture de l’USAID et les réactions médiatiques qui en découlent soulèvent d’importantes questions sur la légitimité des pouvoirs exécutifs et législatifs dans le cadre de la gouvernance actuelle.