Jason Reitman a conçu son film sur *Saturday Night Live* comme un tourbillon captivant, intégrant une structure innovante avec des plans-séquences et une horloge omniprésente pour rythmer l’histoire. Les monteurs Nathan Orloff et Shane Reid ont accentué l’intensité émotionnelle, tandis que la bande originale de Jon Batiste a enrichi l’œuvre. Le film, centré sur Lorne Michaels, a été présenté au festival de Telluride avant sa sortie le 11 octobre, coïncidant avec le 49e anniversaire de l’émission.
Une Vision Rock-and-Roll
Dès le commencement de son projet sur Saturday Night, le réalisateur Jason Reitman avait une vision claire : réaliser “un film au rythme effréné” semblable à un “grand huit” qui captiverait le public dès les premières secondes.
Reitman se remémore que cette œuvre se distingue par son écriture, sa structure et sa façon d’être filmée, intégrant un “chaos chorégraphié” qui nécessitait “une voix unique” pour établir un lien avec les spectateurs tout en suivant 30 personnages et 80 rôles parlants.
Les monteurs Nathan Orloff et Shane Reid ont joué un rôle crucial pour insuffler cette essence au film. Reid a partagé avec Reitman : “Ce film nécessitait une intensité émotionnelle accrue. Il exigeait plus de tension et de comédie, le tout dans un cadre réaliste, rendant ainsi l’expérience à la fois divertissante et singulière.”
Une Structure Innovante grâce à l’Horloge
Réalisé par Reitman et Gil Kenan, ce long-métrage de Columbia Pictures combine des plans-séquences méticuleusement chorégraphiés et des prises de vue à main levée pour retracer les 90 minutes frénétiques précédant la première de Saturday Night Live, une période où tout semblait pouvoir mal tourner. En post-production, Reitman a découvert un élément clé qui a changé le rythme du film : une horloge qui défile inlassablement, apparaissant sporadiquement tout au long de l’œuvre.
À la découverte de cet élément, Reitman a exprimé son enthousiasme : “Cela m’a vraiment enchanté et a instantanément transformé le rythme du film. Étrangement, le public rit lorsqu’il voit l’horloge, et je ne peux pas expliquer pourquoi, mais cela fonctionne si bien.”
Pour Orloff, ces interruptions apportées par l’horloge offraient un moment de répit au public, permettant à celui-ci de “récupérer” au milieu du “chaos, sur le chaos, sur le chaos.” Chaque apparition de l’horloge était une opportunité pour les spectateurs de reprendre leur souffle, car, comme le souligne Orloff, “le chaos ne prend sens que lorsqu’il est contrasté par des moments de calme.”
Ces moments liés à l’horloge aidaient également le public à se situer dans le fil narratif d’une histoire se déroulant en temps réel. Orloff a noté que “le temps est l’antagoniste” de l’intrigue, “mais sans indication temporelle, le public perd la notion de pression et ne comprend pas pourquoi tous les personnages agissent de manière si débridée.”
En fin de compte, le concept de l’horloge a “débloqué une structure que le scénario ignorait avoir besoin”, selon Orloff.
Pour renforcer l’orientation musicale du film, la bande originale de Jon Batiste a joué un rôle déterminant. En tant qu’invité musical sur SNL, il a improvisé sa musique en direct sur le plateau, enrichissant le montage d’une manière unique. Reitman a déclaré : “La musicalité exceptionnelle de Jon et son approche improvisée ont profondément influencé l’âme du film pendant le montage.”
Orloff a ajouté : “Avoir la bande originale pendant que nous montions les scènes a été l’un des plus grands atouts pour trouver notre direction artistique.”
Le film, mettant en vedette Gabriel LaBelle dans le rôle de Lorne Michaels, créateur et producteur de SNL, a fait ses débuts au festival de Telluride et a été largement diffusé le 11 octobre, coïncidant avec le 49e anniversaire de Saturday Night Live. Pour découvrir comment Reitman et ses monteurs explorent le processus de post-production, regardez les extraits du film ci-dessous.