lundi, janvier 20, 2025

Titre : Conflit en Ukraine : tensions nord-coréennes, général démis de ses fonctions et actions de guérilla intensifiées

Des soldats nord-coréens seraient intégrés aux forces russes, avec des pertes importantes signalées par le président ukrainien Zelensky. Actuellement déployés dans la province de Koursk, ils pourraient bientôt agir sur d’autres fronts. Pendant ce temps, des combats intenses se déroulent à Pokrowsk, menaçant la défense ukrainienne. L’Ukraine a utilisé des missiles Atacms contre des cibles russes, tandis que la Russie intensifie ses frappes. Parallèlement, des troupes russes se retirent de Syrie, laissant présager des redéploiements.

Depuis l’annonce initiale du déploiement de soldats nord-coréens en Russie il y a deux mois, les informations sur leur utilisation sont restées rares. Récemment, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rapporté qu’une attaque significative avait été menée avec l’implication de ces troupes étrangères. Selon ses déclarations, ces soldats auraient été intégrés dans les unités russes et auraient déjà subi des pertes importantes.

Zelensky a précisé que pour le moment, les Nord-Coréens sont principalement déployés dans la province de Koursk, où une zone d’environ 500 kilomètres carrés est sous contrôle ukrainien depuis août. Toutefois, les responsables militaires à Kiev craignent que ces forces d’Extrême-Orient ne soient bientôt présentes sur d’autres fronts.

À ce jour, aucune vérification indépendante de ces informations n’a été faite. Bien que des vidéos circulent sur les réseaux sociaux montrant prétendument des colonnes d’infanterie nord-coréenne avançant dans la région de Koursk, il est difficile d’identifier leur nationalité.

Les combats dans cette zone sont d’une intensité alarmante. Une vidéo diffusée dimanche par un drone ukrainien a révélé des scènes terrifiantes de corps russes ou nord-coréens, alignés dans la neige, déjà partiellement enfouis.

Les forces ukrainiennes continuent de résister aux avancées russes grâce à l’utilisation de drones kamikazes et d’artillerie. Bien que l’Ukraine ait perdu environ la moitié de ses conquêtes sur le territoire russe depuis l’été, le front de Koursk a peu évolué ces dernières semaines. Le Kremlin pourrait avoir du mal à atteindre son objectif de chasser toutes les troupes ukrainiennes de cette province d’ici la fin janvier.

La situation critique à Pokrowsk

Des combats particulièrement violents se déroulent également dans le Donbass, surtout autour de la ville stratégique de Pokrowsk. Ces affrontements représentent une menace bien plus sérieuse pour l’Ukraine que ceux observés dans la région de Koursk. Après un ralentissement de l’offensive russe vers Pokrowsk au début de l’automne, les forces assaillantes se sont recentrées sur les zones au sud, cherchant à contourner la ville pour créer un piège. Récemment, les Russes se sont approchés à moins de deux kilomètres des limites de Pokrowsk après avoir pris une banlieue.

Parallèlement, un encerclement de trente kilomètres de profondeur se forme au sud, où les Ukrainiens se retranchent près de Kurachowe, subissant des bombardements de trois côtés et s’attendant à un encerclement complet. Cette situation pourrait entraîner la perte de plusieurs dizaines de kilomètres carrés, compliquant davantage la défense de Pokrowsk.

Un officier ukrainien, Stanislav Bunjatow, a exprimé dans son blog militaire que beaucoup se résignent déjà à la chute imminente de Pokrowsk, sans réaliser les conséquences potentielles. Il redoute une avancée russe vers la province voisine de Dnipropetrovsk, ce qui pourrait mener à des revendications territoriales supplémentaires du Kremlin. Les Russes ne sont plus qu’à dix kilomètres de cette région.

Face à cette escalade, le président Zelensky a pris la décision de renvoyer le commandant régional du front de Donetsk, le général Olexander Luzenko. Selon des sources non officielles, Olexander Tarnawski, un général expérimenté mais ayant connu un échec l’année précédente lors d’une contre-offensive, pourrait le remplacer.

Les affrontements intenses incluent également des tentatives des deux camps de s’affaiblir via des frappes aériennes. Mercredi, les Ukrainiens ont utilisé pour la première fois des missiles Atacms à longue portée contre une cible en territoire russe. Un aérodrome militaire près de Taganrog a été touché, montrant ainsi la volonté de Kiev d’utiliser ces missiles américains, malgré les menaces de représailles de Moscou.

En réponse, une salve de frappes aériennes russes a eu lieu dès vendredi, impliquant plus de 90 missiles de croisière et près de 200 drones, causant d’importants dégâts aux infrastructures énergétiques ukrainiennes. Ce jour-là, les Ukrainiens ont également incendié un dépôt de carburant russe, tandis qu’une attaque par drone visait une caserne en Tchétchénie, à plus de 800 kilomètres du front.

Un effort conjoint de partisans ukrainiens et d’artilleurs a également permis de mettre le feu à un train de ravitaillement russe dans le sud occupé de l’Ukraine, menaçant d’interrompre la principale ligne de ravitaillement le long de la mer d’Azov.

Retrait des troupes russes de Syrie

Parallèlement, le retrait des troupes russes de Syrie est en cours. Des images satellites et des témoignages indiquent que plusieurs bases sont en cours d’évacuation, bien que la Russie conserve le contrôle de la base navale de Tartous et de l’aéroport de Hmeimim pour le moment. De grands avions de transport sont utilisés pour évacuer d’importants matériels militaires hors du pays.

Il semble également que la Russie retire son système de défense aérienne S-400 moderne, qui pourrait être redéployé dans le conflit en Ukraine. Bien que ce renforcement soit marginal, cela reflète l’intention de Moscou de maintenir une présence militaire significative dans la région.

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