Theo Argitis: La hausse des taux montre que la Banque du Canada se bat pour garder une longueur d’avance sur l’inflation

La hausse des taux de la banque centrale insuffle une nouvelle vie au cycle de hausse le plus agressif de mémoire récente

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En l’espace de quelques mois, les discussions sur l’économie canadienne sont passées des inquiétudes liées à la récession et aux réductions des taux d’intérêt à des choses trop chaudes à gérer.

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La semaine dernière, Statistique Canada a publié des données sur le PIB qui montraient une économie beaucoup plus résiliente au début de 2023 que quiconque ne l’avait prévu il y a seulement quelques mois. Tout cela au milieu d’un marché du logement qui se réchauffe et d’un marché du travail infatigable.

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Mercredi, le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a signalé que sa patience était à bout.

Après avoir suspendu les coûts d’emprunt pendant cinq mois, les responsables de la banque centrale ont relevé leur taux directeur d’un quart de point de pourcentage et insufflé une nouvelle vie à ce qui était déjà l’un des cycles de resserrement monétaire les plus agressifs de tous les temps.

Du jour au lendemain, des dizaines de milliers de ménages et de petites entreprises se sont appauvris avec la perspective réelle d’encore plus de hausses à venir.

Le revirement soudain du paysage politique illustre à quel point l’incertitude reste à l’ordre du jour pour la situation économique du pays, ce qui rend difficile l’évaluation des perspectives avec beaucoup de conviction.

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Suggérer le contraire implique une précision de la politique actuelle qui ne semble pas être à la disposition des décideurs.

Pour la Banque du Canada, cela signifie atténuer les attentes qu’elle peut affiner pour sortir de la crise inflationniste de l’an dernier. Il y a une perte de confiance dans leur capacité à concevoir un calibrage minutieux de la politique qui limite les dommages à l’économie et contrôle l’inflation.

La hausse des taux de mercredi et la déclaration de politique belliciste reflètent un changement de ton dans cette direction.

Tout au long de leur cycle de hausse, les responsables de la banque centrale se sont accrochés à l’idée optimiste que l’économie serait en mesure de briser sa fièvre inflationniste de manière relativement douce.

Leur stratégie était de commencer le cycle avec un peu de choc et de crainte – ce qu’ils ont fait – en espérant que cela renforcerait la confiance du public dans leur sérieux pour lutter contre les pressions sur les prix. La maîtrise des anticipations d’inflation réduirait à son tour les revendications salariales et inciterait les entreprises à freiner les hausses de prix.

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La hausse rapide des coûts d’emprunt, quant à elle, aurait également pour effet direct de refroidir les dépenses de consommation juste assez pour rétablir l’équilibre économique. Tout était très Boucle d’or.

Mais clairement, les vents favorables économiques ont été plus importants que prévu malgré l’environnement de taux plus élevés.

Ces vents favorables comprennent une accumulation massive d’épargne pendant la pandémie que les consommateurs activent, une forte demande pour nos ressources et une population en croissance incroyablement rapide qui stimule la demande.

La Banque du Canada commence à s’inquiéter de ne plus être sur la bonne voie pour ramener l’inflation des prix à la consommation à son objectif de 2 %.

«Les inquiétudes ont augmenté quant au fait que l’inflation de l’IPC pourrait rester sensiblement au-dessus de l’objectif de 2%», ont déclaré les responsables de la Banque du Canada dans leur déclaration de politique générale, tout en ajoutant qu’ils restent optimistes que l’inflation continuera de baisser dans les mois à venir.

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Rétrospectivement, alors que peu d’économistes avaient prédit la hausse des taux de mercredi, Macklem était à court d’options. Après avoir omis de prédire la flambée des prix en premier lieu, la crédibilité de la Banque du Canada ne tient plus qu’à un fil et elle ne peut se permettre d’être perçue comme étant à l’origine de la courbe d’inflation.

Et il est très possible que Macklem doive refaire une randonnée pour terminer le travail. Mais jusqu’où il est vraiment prêt à aller reste une question ouverte.

Il n’y a pas de précédent d’une période de désinflation majeure — comme la Banque du Canada essaie de le faire — sans au moins un certain type de récession induite par la demande. Pourtant, la banque centrale a toujours véhiculé un message largement optimiste.

Les choses peuvent être différentes cette fois, mais peut-être que ce ne sera pas le cas.

Macklem maintiendra-t-il une mentalité d’inflation à 2 % ou de récession, quelles que soient les implications économiques ? Cela reste à déterminer, mais réduire les attentes des meilleurs résultats sera un signal qu’il est sérieux.

Theo Argitis est directeur général de Compass Rose Group

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