mercredi, décembre 25, 2024

The Other Shore Résumé et guide d’étude descriptif

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Le titre de la pièce fait référence au concept de « paramita » ou de « nirvana », la terre de l’illumination dans le bouddhisme. Selon la croyance bouddhiste, les humains vivent une vie visible et pleine de souffrance, mais en vivant selon les vertus de la « paramita » – moralité, patience, méditation et sagesse – ils peuvent traverser le « fleuve de la vie » jusqu’à l’autre rive et expérimenter éclaircissement.

L’autre rive révèle de nombreux thèmes et traits caractéristiques de l’écriture de Xingjian. Sur le plan thématique, la pièce aborde les questions du collectivisme et de l’individualisme – des thèmes que Xingjian a abordés tout au long de sa carrière et qui sont considérés comme hautement politiques dans le contexte communiste chinois. L’autre rive aborde également le thème plus personnel du salut : les acteurs traversent le fleuve de la vie pour atteindre le nirvana, pour découvrir que le nirvana n’existe pas.

Stylistiquement, Xingjian est considéré comme avant-gardiste ; ses œuvres suivent rarement des modes narratifs conventionnels, et L’autre rive ne fait pas exception. La pièce comprend une série de scènes apparemment déconnectées sans intrigue ni développement de personnage perceptible. La pièce montre clairement les influences de Jerzy Grotowski, le dramaturge polonais qui a inventé le concept de « théâtre pauvre », dans lequel les « éléments non essentiels » du théâtre tels que les costumes, les effets sonores, le maquillage, les décors et l’éclairage sont éliminés afin de souligner et redéfinir les relations entre les acteurs et le public. Dans L’autre rive, les acteurs endossent de multiples rôles et doivent rapidement changer de personnage à plusieurs reprises au cours de la pièce. Dans la théorie conventionnelle du jeu d’acteur, mieux représentée par la théorie de « l’immersion totale » de Constantin Stanislavski, un acteur assume pleinement le personnage du personnage de fiction. Dans L’autre rive, les acteurs ne quittent jamais complètement leur rôle d’acteurs. Le but de la pièce n’est pas de reproduire la vie de manière réaliste, mais plutôt de proposer un monde hypothétique qui permet aux acteurs de réinterpréter continuellement leurs rôles.

Bien que la pièce elle-même n’ait remporté aucun prix, Xingjian a été largement acclamé en tant qu’écrivain. Avant de recevoir le prix Nobel de littérature en 2000, il a été chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres en France en 1992 ; Prix ​​Communauté française de Belgique en 1994 ; et Prix du Nouvel An chinois en 1997.

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