mercredi, décembre 25, 2024

The Onion acquiert un site de conspiration d’extrême droite

La revue satirique The Onion a acquis Infowars, le site d’Alex Jones, suite à sa faillite. Cette vente, perçue comme une forme de justice par les familles des victimes du massacre de Sandy Hook, permettra à The Onion de relancer Infowars sous une forme parodique, axée sur la prévention de la violence armée. Jones, affecté par cette perte, envisage de contester légalement l’acquisition tout en espérant que ses partisans fassent des offres pour racheter sa plateforme.

La célèbre revue satirique américaine The Onion a réalisé un coup de maître en acquérant le site web d’Infowars, propriété du théoricien du complot d’extrême droite, Alex Jones. Ce dernier a été soutenu par les familles des victimes d’un tragique massacre scolaire qu’il a longtemps nié.

Suite à la faillite personnelle d’Alex Jones, The Onion a réussi à acheter le portail Infowars lors d’une vente aux enchères. Sur la plateforme X, Jones a exprimé son indignation en déclarant : ‘Dernière émission maintenant en direct des studios Infowar. Ils sont dans le bâtiment. Ordonnent la fermeture sans l’accord du tribunal.’

L’acquisition du site par The Onion a été motivée par le soutien des familles touchées par le massacre de Newtown, survenu en 2012, où 20 enfants et 6 enseignants ont tragiquement perdu la vie. Jones avait prétendu que la fusillade à Sandy Hook n’était qu’une mise en scène, ce qui lui a valu d’importants dommages-intérêts à verser.

Un pas vers la justice tant attendue

Pour les familles des victimes, la vente d’Infowars représente une forme de justice tant espérée. Pendant des années, Alex Jones a soutenu que l’attaque avait été orchestrée avec des acteurs dans le but d’imposer des lois sur les armes plus strictes. Plusieurs familles ont intenté des poursuites pour diffamation et souffrance émotionnelle, faisant face à des menaces de la part des partisans de Jones. Finalement, ce dernier a été condamné à verser plus d’un milliard de dollars de dommages-intérêts, ce qui a conduit à sa faillite et à la liquidation de ses actifs.

Robbie Parker, dont la fille Emilie a été victime du massacre, a déclaré : ‘La dissolution des actifs d’Alex Jones et la fin d’Infowars est la justice que nous avons longtemps attendue et pour laquelle nous avons lutté.’ Jones a depuis reconnu que le massacre avait bien eu lieu.

Infowars était la principale source de revenus de Jones, où il vendait notamment des compléments alimentaires douteux tout en diffusant divers mythes et théories du complot.

Un nouveau souffle avec une parodie d’Infowars

The Onion a désormais les droits sur la marque Infowars, y compris le site web, les comptes sur les réseaux sociaux, le studio à Austin, au Texas, et l’archive vidéo. Le montant de l’acquisition reste confidentiel, mais le magazine a annoncé que les canaux d’Infowars se concentreront sur la prévention de la violence armée, en partenariat avec l’organisation Everytown for Gun Safety.

Réputé pour son humour mordant, The Onion a été acquis au printemps dernier par l’entrepreneur technologique Jeff Lawson. Le site Infowars devrait être relancé en janvier sous une forme parodique, comme l’a révélé le New York Times.

Alex Jones, qui a longtemps propagé des mensonges et des théories du complot, espérait que ses partisans feraient des offres pour racheter sa plateforme afin de continuer son activité.

Des réactions face à la perte de son empire

Jones a annoncé son intention de contester légalement cette acquisition. Lors d’une émission récente, il semblait visiblement affecté, cachant son visage entre ses mains. Avant la vente aux enchères, il avait exprimé l’espoir que certains de ses alliés fassent une offre pour lui permettre de poursuivre son activité.

Les offres scellées ont été ouvertes mercredi, mais les détails concernant les autres enchérisseurs n’ont pas été révélés. Roger Stone, un proche de Trump, figurait parmi les potentiels acheteurs. Jones avait également mentionné qu’il avait déjà préparé un nouveau studio et des canaux de médias sociaux au cas où ses ennemis remporteraient l’enchère.

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