La plupart des concepts artistiques comportent des messages griffonnés à la main qui mettent en évidence des éléments spécifiques, et il y a souvent des « Notes du concepteur » qui explorent le processus de réflexion en coulisses. Ce sont ces courts paragraphes qui révèlent des faits intéressants. Saviez-vous que la partie la plus difficile de sa conception était de donner la forme exacte aux yeux de Sonia ? Que l’armure Ember est basée sur la chokha traditionnelle géorgienne ? Ou que le château d’Hyrule original dans l’Antiquité n’avait que deux étages pour ne pas paraître extravagant ?
Le fait de voir autant de perspicacité et de soin apporté à chaque élément de conception nous a permis d’apprécier encore plus un jeu que nous adorions déjà. Il existe également des « dossiers secrets » qui contiennent des croquis plus grossiers et des notes sur la façon dont certains éléments devraient être représentés dans le jeu. Un enjeu Zonai doit-il rester vert ou changer de couleur une fois qu’il est défini ? Les développeurs de Nintendo ont dû avoir des milliers de discussions de ce type pendant la création du jeu, et le fait de lire quelques-unes d’entre elles offre un aperçu amusant des coulisses du studio.
Le chapitre 2 contient également des pages « Contexte », qui se concentrent sur des éléments spécifiques du jeu comme les monstres, les vêtements, les appareils Zonai et même la nourriture. Ces pages ne sont pas écrites du point de vue des développeurs, mais semblent plutôt avoir été rédigées par un historien d’Hyrule lui-même. Nous aurions préféré un examen plus approfondi de ces aspects par la voix des artistes et des concepteurs, mais ces pages approfondissent les rouages d’Hyrule de manière intéressante.
Le chapitre Making offre aux lecteurs de nombreuses informations nouvelles, mais on ne peut s’empêcher de souhaiter qu’il y en ait encore plus. Certains concepts artistiques frappants sont présentés avec très peu d’explications, comme le fait que Hinox avait à l’origine des chapeaux métalliques élaborés au lieu de ses cornes en forme de massue. Il y a une page entière consacrée à l’art de l’aspect du héros antique, un sujet brûlant parmi les aficionados de la franchise, mais il n’y a aucune note sur les origines de sa conception. Master Works ne joue pas toutes ses cartes, mais en révèle quand même suffisamment pour que chaque page reste passionnante.
Histoire des Hyliens
Le dernier chapitre du livre est intitulé Histoire, et c’est là que les chasseurs de légendes de Zelda se précipiteront en premier, espérant trouver une solution définitive à la chronologie et aux nombreuses autres divergences du jeu. La section Histoire joue la carte de la sécurité, ne distribuant aucune révélation majeure mais se basant simplement sur ce qui est déjà présenté dans le jeu. Il y a certainement des anecdotes sur l’histoire qui vous feront froncer les sourcils, comme le fait d’apprendre que les Gerudos ont cessé leur coutume de faire des hommes les rois après Ganondorf, mais comme les pages « Contexte », elles sont présentées comme des théories d’un historien hylien plutôt que comme des faits.
Des questions fondamentales de l’histoire sont toujours abordées, comme le lien entre les Zonai et la tribu barbare de la région de Faron. Mais au lieu d’une explication définitive, il est théorisé que les barbares pourraient être des Zonai qui ne sont pas montés au ciel, ou des Hyliens qui ont vénéré les Zonai au lieu d’Hylia.
La section Histoire est impatiente de donner des détails sur ce que vous savez déjà, mais ne pose des questions que sur certains des secrets les plus juteux. Le livre se termine par une longue interview entre le producteur Eiji Aonuma, le réalisateur Hidemaro Fujibayashi et le directeur artistique Satoru Takizawa. Les lecteurs découvrent les débuts du jeu et il est rempli d’anecdotes qui font la une des journaux, comme le nom original « Tears of the Dragon », Ultrahand étant le premier concept de gameplay évoqué et la découverte du combat contre le boss final avant presque tout le reste. Toute interview avec les développeurs de Nintendo est extrêmement précieuse, et cette conférence de huit pages ne déçoit pas.
The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom Master Works ne donne pas de réponses à la petite cuillère, mais il saura plaire aux acolytes inconditionnels de l’un des plus grands jeux de Nintendo. Les lecteurs qui le choisiront principalement comme un livre d’art auront de quoi lire, et ceux qui voudront approfondir leur connaissance du monde du jeu repartiront avec des tonnes d’anecdotes sur Hylian dans la tête. Master Works offre un regard méticuleux sur la plus grande aventure de la Nintendo Switch et établit une nouvelle norme pour les livres Zelda.
The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom – Master Works est désormais disponible au Japon. Aucune information n’a encore été donnée sur une sortie en Occident, mais nous ne manquerons pas de vous informer dès que nous aurons des nouvelles.
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