Terry Glavin : le classement du Canada dans l’indice de perception de la corruption a chuté sous Trudeau

Il n’y a pas eu un seul scandale qui a encore fait chuter le score du Canada cette année, c’est juste l’accumulation d’événements, une sorte de gueule de bois due à des embarras persistants

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Le Canada s’en sort encore mal dans le rapport annuel de Transparency International Corruption Perceptions Index (IPC), le score du pays chutant plus rapidement que tout autre dans le classement de 180 pays, qui a été publié cette semaine. Le score du Canada a chuté à son plus bas jamais enregistré — 74 sur 100 — une chute qui a coûté huit points au Canada au cours des cinq dernières années seulement.

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Et l’IPC ne fait qu’effleurer la surface. Il ne mesure pas « les problèmes liés au secret financier et au blanchiment d’argent », souligne Transparency International, « ou le rôle du secteur privé en permettant aux corrompus de se cacher en toute sécurité et de profiter du produit de leurs crimes ».

C’est dans ces vices que la réputation du Canada a à juste titre été ébranlée ces dernières années, des révélations sur les milliards de dollars d’argent de la drogue blanchis par les casinos dans l’immobilier de Vancouver, aux normes nationales du barreau qui permettent aux avocats de cacher les sources obscures de leurs clients richesse.

Ce n’est pas une mince affaire que l’IPC ne mesure que la corruption du secteur public – pots-de-vin, détournement de fonds publics, népotisme dans la fonction publique, bureaucrates abusant de leur autorité à des fins privées, protections des lanceurs d’alerte sans promesse, lois inutiles sur les conflits d’intérêts, etc. au.

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La capacité du gouvernement à détecter les pratiques de blanchiment d’argent relève de la compétence de l’IPC, mais on frémit de penser à ce que serait le score du Canada si Ottawa autorisait le degré d’examen public qui serait nécessaire pour exposer efficacement les rackets qui transfèrent de l’argent au Canada au nom de grands gangsters, d’apparatchiks d’État policier, d’oligarques et de kleptocrates de la Biélorussie à Pékin.

L’année dernière, «l’estimation nationale des renseignements criminels sur le marché criminel canadien», un rapport préparé par le Service fédéral de renseignements criminels, a estimé que le montant d’argent sale qui se retrouve chaque année dans des actifs canadiens hors sol comme l’immobilier pourrait s’élever à plus de 133 milliards de dollars. .

L’indice annuel de Transparency International fait un travail assez approfondi pour évaluer dans quelle mesure les gouvernements du monde entier appliquent des contrôles sur le pillage des trésors publics, m’a dit cette semaine James Cohen, directeur exécutif de Transparency International Canada. «Mais il ne s’agit pas de déterminer qui autorise passivement ou profite de lois sur la propriété effective faibles», a-t-il déclaré, faisant référence à des lois qui révéleraient autrement l’identité des personnes derrière la coquille et des sociétés à numéros qui possèdent tant de biens immobiliers canadiens.

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Ottawa a promis une loi sur la propriété effective, mais elle ne devrait pas entrer en vigueur avant trois ans. Le Québec et la Colombie-Britannique avaient ouvert la voie, du moins en ce qui concerne les projets de registre public, mais le registre de la Colombie-Britannique, promis il y a quatre ans, est maintenant bloqué pour une autre année. Partout au Canada, depuis une décision de la Cour suprême de 2015 sur le secret professionnel de l’avocat, les avocats sont libres de ne pas divulguer au Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada des renseignements sur les opérations financières suspectes de leurs clients. Les juges ont plus ou moins invité Ottawa à corriger la loi pour obliger les avocats à signaler les transactions douteuses de leurs clients, mais le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau a refusé de faire le ménage.

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Il n’y a pas eu un seul scandale qui a encore fait chuter le score du Canada cette année, a déclaré Cohen. C’est juste l’accumulation d’événements, une sorte de gueule de bois due à des embarras persistants comme l’ingérence de Trudeau dans l’affaire d’une poursuite pénale contre SNC-Lavalin et l’attribution par son gouvernement d’un contrat sans appel d’offres de 543 millions de dollars aux frères Kielburger, amis des libéraux. Nous Charité.

L’ancienne procureure générale Jody Wilson-Raybould a fini par démissionner de dégoût pour l’affaire SNC-Lavalin – un tollé qui a duré des mois et a conduit le commissaire à l’éthique Mario Dion à conclure que les tentatives de Trudeau de forcer Wilson-Raybould au nom du scandale -la société SNC-Lavalin criblée – qui est connue pour les nombreux verdicts de corruption que ses dirigeants ont accumulés – constituait une infraction à la Loi sur les conflits d’intérêts.

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Trudeau a réussi à esquiver les conclusions de la Loi sur les conflits d’intérêts contre lui dans le scandale WE Charity, malgré les apparences – Trudeau était un habitué des rassemblements d’encouragement de masse des Kielburgers, et l’épouse, le frère et la mère de Trudeau ont été payés des centaines de milliers de dollars par WE Charity en frais d’approbation des célébrités. Mais le ministre des Finances de l’époque, Bill Morneau, n’a pas eu cette chance. Il a été reconnu coupable d’avoir enfreint les lois sur les conflits d’intérêts en raison de son rôle dans le scandale WE Charity.

C’était suffisant pour dégager une mauvaise odeur, surtout lorsque Trudeau a prorogé le Parlement pour fermer un comité de la Chambre des communes qui enquêtait sur la question. Et cette odeur était suffisante pour être détectée dans les méthodologies employées par Transparency International dans son indice de perception de la corruption.

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Cohen a cependant déclaré qu’il existe un moyen pour le Canada de purifier l’air. Ottawa devrait relancer ses efforts pour renforcer la réglementation des valeurs mobilières au Canada, avec la création d’un organisme national de réglementation des valeurs mobilières au sein d’une autorité spécialisée en matière de criminalité financière. Le Canada doit également régler son problème d’accès à l’information et ses lois déplorables sur la protection des dénonciateurs.

Mais le prix principal est un registre des bénéficiaires effectifs correctement consultable et accessible au public, développé en coordination avec les provinces. Cela a été promis. Et comme c’est si souvent le cas avec les promesses du gouvernement Trudeau, nous attendons toujours qu’elles se réalisent.

Poste nationale

Une version précédente de cet article a mal décrit les raisons pour lesquelles Bill Morneau a été reconnu coupable d’avoir enfreint la Loi sur les conflits d’intérêts par le commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique.

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