Terence Corcoran : Salut tout le monde ! Que diriez-vous d’une grève générale ?

Cela ne fait que 100 ans depuis le dernier

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Partout au pays et dans le monde, les grands défis économiques et politiques mondiaux – Chine, COP27, élections américaines, récession, inflation, G20, relations indo-pacifiques, Russie – frappent le ventilateur comme des cibles alléchantes pour les chroniqueurs en quête de fourrage. Mais il y a un petit tourbillon de nouvelles canadiennes locales qui a été aspiré par les fans la semaine dernière et qui mérite une brève rétrospective, en partie parce qu’il continue de générer des bribes de commentaires et d’enthousiasme parmi les gauchistes et les syndicalistes.

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Il n’y a pas que la gauche qui est fascinée par l’idée que le mouvement syndical de l’Ontario, dirigé par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), a remporté une victoire majeure au début de la semaine dernière lorsque le premier ministre Doug Ford a retiré son projet de loi 28 d’utiliser la clause dérogatoire de la Charte des droits et libertés pour empêcher les 55 000 travailleuses et travailleurs de l’éducation de la province de se mettre en grève. Du côté de The National, l’émission phare de CBC, le panel hebdomadaire « At Issue » jeudi dernier rejoint le chœur unanime des médias a condamné le gouvernement Ford pour avoir menacé de retirer un droit de grève inscrit dans la Charte. Sauf que ce n’est pas dans la Charte, comme indiqué dans cet espace la semaine dernière. Le droit a plutôt été inventé par la Cour suprême du Canada dans une décision de 2015.

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Autour de la fontaine à eau ici à FP Comment, le panel « At Issue » de la CBC est affectueusement connu sous le nom de panel « No Issue », puisque les quatre journalistes sont rarement en désaccord et passent généralement leur temps à trébucher les uns sur les autres alors qu’ils se dirigent vers le même conclusion. Dans ce cas, le panel « Pas de problème » a conclu à l’unanimité que le SCFP avait réussi à repousser l’utilisation offensive de la clause dérogatoire par Ford en formant une coalition publique avec d’autres syndicats des secteurs public et privé autour de la menace de tenir une « grève générale ».

L’idée qu’une menace de grève générale, soutenue par les syndicats des secteurs public et privé, a forcé Ford à reculer fait maintenant partie de la tradition et de la légende des relations de travail au Canada. le président national du SCFP, Mark Hancock, revendiqué son syndicat « s’est attaqué au gouvernement Ford, et le gouvernement a cligné des yeux ». Un autre dirigeant syndical a déclaré: « Les travailleurs, unis, fermeront cette province chaque fois que nous en aurons besoin. »

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C’est merveilleux, la rhétorique syndicale classique qui, dans ce cas, ne reconnaît pas les faits, à savoir que les travailleurs de l’éducation qui avaient menacé de faire grève ne se sont pas mis en grève et sont retournés à la table des négociations. Essentiellement, le syndicat s’est retiré de sa menace de grève après que Ford a décidé de lui retirer la possibilité de faire grève. Peut-être que le mouvement syndical s’est rendu compte que se lancer dans une bataille judiciaire pour le droit de fermer le système scolaire et de plonger des millions de parents dans un cauchemar de garde d’enfants n’était peut-être pas l’option la plus intelligente.

Pourtant, la légende de la grande grève générale de 2022 continue de se répandre. Stephanie Ross, directrice des études sur le travail à l’Université McMaster, a déclaré à CBC Radio au cours du week-end qu’une grève générale en Ontario aurait même pu s’étendre à tout le pays. Au cours d’une interview, on a demandé à Ross : « Si le premier ministre Ford n’avait pas reculé sur le projet de loi 28, à quoi les gens auraient-ils été confrontés lundi ? À quoi aurait ressemblé cette grève générale ?

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Selon sa page Web, l’universitaire de Ross se concentrer est « comment les gens ordinaires opèrent un changement social par l’action collective face à des forces puissantes contraires… (et) créent effectivement des arrangements socio-économiques plus égalitaires tout en favorisant des formes profondes de participation démocratique ». En réponse à la question, Ross a déclaré qu’il y avait « certains indicateurs » qu’une grève générale « aurait pu signifier » que la population de l’Ontario aurait vu des travailleurs de l’automobile, des postiers, des travailleurs de l’industrie des services, des transports et d’autres « quitter leur emploi en soutien des travailleurs de l’éducation.

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Ah bon? Le seul véritable indicateur est venu de la liste publique des dirigeants d’autres syndicats – Unifor, United Steelworkers, Congrès du travail du Canada – qui semblaient soutenir les plans de fermeture de l’économie provinciale.

Avec union adhésion plongeant en dessous de 30 pour cent de la main-d’œuvre canadienne et une économie se préparant à une récession, il est difficile d’imaginer comment les dirigeants syndicaux pourraient organiser une grève provinciale ou nationale qui serait sans précédent dans les temps modernes – à moins que l’on ne considère la grande grève générale de Winnipeg de 1919 un événement des temps modernes. Décrit par l’Encyclopédie canadienne comme la plus grande grève de l’histoire du Canada, il s’agissait d’un débrayage de six semaines par 30 000 travailleurs qui fermaient des usines, des magasins, des transports en commun et des services municipaux. Malgré les conflits et les arrestations, la grève « n’a pas immédiatement réussi à responsabiliser les travailleurs et à améliorer les conditions de travail », bien qu’elle ait pu unifier les classes ouvrières. « Certains de ses participants ont aidé à établir ce qui est maintenant le Nouveau Parti démocratique. »

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Un autre obstacle à une grève générale de 2022, concédé par McMaster’s Ross, est que « les grèves de solidarité ne sont pas formellement légales au Canada ». Le mouvement syndical canadien, qui prétend être solide comme le roc derrière la Charte des droits, est-il prêt à monter une ligne de piquetage illégale autour des économies ontarienne ou canadienne et à refuser aux autres le droit de travailler?

Et maintenant il y a parler dans les cercles militants d’utiliser les grèves générales pour atteindre d’autres objectifs. « Après la résurgence du travail en Ontario, est-il temps de déclencher une grève générale pour le climat ? demanda l’Observateur national. Réponse : Non. Il n’y a pas de reprise de la main-d’œuvre, une grève générale serait illégale et il est peu probable que les Canadiens appuient une grève générale, quel que soit le motif allégué.

• Courriel : [email protected] | Twitter:

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