La fusion de Shaw contre le mythe du monstre à prix élevé
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Un jour, quand vous serez vieux et gris, la jungle réglementaire canadienne se sera fanée, remplacée par une économie de marché ouverte et libre qui n’est pas accablée par des agences interventionnistes, des politiciens ingérants et des types d’entreprises complices qui complotent pour obtenir des faveurs. Ne retenez pas votre souffle, mais ce rêve est né de nouveaux développements dans deux industries – les télécommunications et les compagnies aériennes – qui sont des bourbiers réglementaires classiques fabriqués au Canada.
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L’histoire avec la plus grande valeur médiatique est la fusion Rogers-Shaw de 26 milliards de dollars, un accord d’entreprise important mais loin d’être colossal qui est maintenant enlisé dans la jungle réglementaire peuplée d’animaux politiques sauvages et de bureaucrates géants reniflant les règles pour une nouvelle mise à mort. . L’accord a reçu le bénédiction du CRTC en mars, mais seulement après avoir extorqué des liasses d’argent aux entreprises. Maintenant, le Bureau de la concurrence, gardien oxymore de la concurrence réglementée, s’apprête à bloquer l’affaire afin de « protéger les Canadiens contre des prix plus élevés, une moins bonne qualité de service et moins de choix, en particulier dans les services sans fil ».
Une histoire beaucoup moins importante, du moins en termes de dollars, est la petite lutte entre Flair Airlines, un transporteur à rabais basé à Edmonton qui est à l’étude en reniflant les bureaucrates de l’Office des transports du Canada. Flair est-il contaminé par des forces dangereuses, connues au Canada sous le nom de « propriétaires étrangers » ? Selon le CTA, Flair doit prouver que ses permis sont « possédés et contrôlés « de fait » par des Canadiens. L’Agence utilise des renseignements commerciaux et autres pour déterminer si un titulaire de licence ou un demandeur est « en fait » canadien.
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Ce qui relie ces deux histoires, en fait, c’est le rôle que jouent les régulateurs et les politiciens dans la distorsion de la concurrence et l’interférence avec la dynamique du marché. Des règles sur la propriété étrangère existent dans les secteurs des télécommunications et du transport aérien, les raisons sont maintenant totalement perdues dans la longue histoire du petit protectionnisme nationaliste qui caractérise la jungle réglementaire du Canada depuis des décennies. Qui se soucie vraiment de la propriété de la compagnie aérienne qui transporte des passagers partout au Canada et dans le monde? L’industrie des télécommunications est soumise à des restrictions similaires sur la propriété étrangère, comme si les clients s’objecteraient si leur service sans fil était fourni par Verizon ou T-Mobile.
On a fait valoir que si le Canada ouvrait son marché du sans-fil à la concurrence des sociétés étrangères, les consommateurs ne seraient pas confrontés aux prix élevés qu’ils sont censés payer actuellement pour les téléphones cellulaires. Il y a quelques années, une étude de l’OCDE affirmait que « le Canada a des règles restrictives sur la propriété étrangère dans les télécommunications et la radiodiffusion qui visent à soutenir les objectifs culturels canadiens, mais qui réduisent également les pressions concurrentielles ». L’OCDE a conclu qu' »une plus grande concurrence dans les télécommunications et la radiodiffusion pourrait faire baisser les prix et accroître l’accès à des réseaux rapides et de haute qualité ».
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La bureaucratie de la concurrence, cependant, n’a pas pour mandat d’examiner les règles sur la propriété étrangère en tant qu’effet dissuasif sur la concurrence. Au lieu de cela, il passera des mois à tenter de prouver que la fusion de Rogers et Shaw, et le sort des services sans fil Freedom Mobile de Shaw, doivent être suspendus pendant que les bureaucrates judiciaires tentent de développer leur dossier pour prouver devant le Tribunal fédéral de la concurrence que la fusion est « susceptible d’entraîner une diminution substantielle ou un empêchement de la concurrence sur n’importe quel marché au Canada.
Le contexte de toutes ces inquiétudes, ces fouilles et ces reniflements est la conception populaire, encouragée par des groupes militants, des syndicats et des interventionnistes du gouvernement, selon laquelle les Canadiens paient certains des prix les plus élevés au monde pour les téléphones cellulaires. Le bureau, armé de pouvoirs d’enquête, n’a pas fait grand-chose pour décourager le thème du coût élevé – même s’il y a des raisons de croire que la grande flambée des prix des téléphones portables au Canada pourrait être principalement un mythe de la jungle.
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Le soutien à l’idée que le Canada est un bastion des coûts élevés des téléphones cellulaires est principalement le produit de classements internationaux superficiels des prix des services sans fil. L’une des nombreuses sources de la demande de prix élevé a été Rewheel, un analyste des télécommunications basé à Helsinki. « Les prix sur le marché canadien du sans-fil… continuent d’être les plus élevés ou parmi les plus élevés au monde », a déclaré Rewheel en octobre dernier dans son dernier comparatif international des tarifs de données mobiles.
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Les méthodes de recherche de Rewheel, cependant, ont été saccagé par des chercheurs. Un article de 2019 publié par une revue de droit international a déclaré que « les analyses de Rewheel présentées dans son rapport sont fondamentalement erronées. De plus, les conclusions de Rewheel concernant trois contre quatre pays transporteurs ne sont pas seulement sans fondement… L’étude Rewheel est, en effet, la quintessence d’une étude erronée… Elle se concentre sur une mesure construite artificiellement qui ne représente pas les caractéristiques réelles de la concurrence.
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Un autre article de NERA Economic Consulting à Washington a examiné Rewheel et d’autres comparaisons de prix internationales et n’a trouvé que méthodes défectueuses, y compris un rapport de l’OCDE qui classe le Canada parmi les moins performants. « Les classements basés sur les données de l’OCDE souffrent des mêmes défauts » que le Rewheel et d’autres rapports.
L’étude NERA a été financée par l’industrie américaine des télécommunications, mais je ne trouve aucune critique sérieuse de sa logique et de ses méthodes – qui consiste à examiner la valeur globale fournie par les fournisseurs de services sans fil dans des pays clés du monde. Le Canada se classe au premier rang des pays du G7 avec des prix inférieurs à ceux des autres membres. Parmi 20 pays de l’OCDE, le Canada se classe au deuxième rang en matière de prix et de valeur pour les utilisateurs de téléphones mobiles.
Si l’analyse de NERA est vraie, alors les demandes de prix des téléphones mobiles au Canada sont un mythe monstre. Il appartient aux critiques de l’industrie de prouver que NERA a tort. Sinon, sortez le Bureau de la concurrence de la jungle.
• Courriel : [email protected] | Twitter: terencecorcoran