Libertaires contre conservateurs du grand gouvernement à la conférence Réseau Canada fort et libre
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Jeudi, à Ottawa, à 9 heures, le chef conservateur du Canada, Pierre Poilievre, prononcera un discours lors du Congrès annuel conférence du Réseau Canada Fort et Libre (CSFN). Plus de 1 000 conservateurs devraient passer les trois prochains jours à explorer le paysage idéologique à la recherche d’alternatives cohérentes au marécage libéral/NPD. La conférence a le potentiel d’améliorer le programme politique du parti conservateur. Il ne sera cependant pas facile de parvenir à un consensus lors d’un événement rempli de perspectives contradictoires, de sujets d’actualité et de personnalités controversées.
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Le réseau CSFN succède au Manning Centre, un organisme fondé en 2005 par l’ancien chef du Parti réformiste Preston Manning. Peut-être malheureusement, Poilievre a été invité à s’adresser au public tôt lors de la première journée complète de l’événement de quatre jours – et après que le public ait entendu deux personnalités politiques internationales. La séance d’ouverture de mercredi soir mettra en vedette Tony Abbott, ancien premier ministre libéral d’Australie, et Boris Johnson, ancien premier ministre conservateur du Royaume-Uni, animée par John O’Sullivan, connu de nombreux Canadiens pour son rôle dans le lancement des pages éditoriales du National Poste.
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Abbott et Johnson ont adopté des programmes opposés sur le changement climatique, une question qui divise également les conservateurs canadiens. Johnson a mis en place le régime britannique de l’énergie verte dans une explosion surprise de action politique climatique en 2021, tandis qu’Abbott a dans le passé qualifié l’activisme contre le changement climatique de « secte ». En matière de politique étrangère, les deux hommes partagent des perspectives anti-Poutine et pro-israéliennes. Quelle est leur position sur les réseaux sociaux, l’immigration et d’autres questions ?
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L’événement Abbott-Johnson de mercredi soir laissera à Poilievre la tâche de ramasser les morceaux tôt jeudi – avant que la liste de plus de 60 panélistes et conférenciers très opiniâtres et fauteurs de troubles se lance dans des débats publics sur une longue liste des plus enjeux très médiatisés auxquels sont confrontés les Canadiens. Il ne s’agit pas non plus d’un public qui se laissera influencer par des slogans faciles en faveur de la suppression des impôts. Il aurait peut-être été préférable de demander à Poilievre de prononcer un discours après la conférence pour résumer certaines de ses préférences politiques à la suite des débats.
Sous la direction de Michael Binnion, la CSFN semble viser à s’attaquer à un éventail de problèmes plus large que le Manning Centre qu’elle remplace. Plus d’une vingtaine de séances aborderont des sujets tels que la politique étrangère, l’immigration, les droits parentaux, les médias sociaux, les Premières Nations, Net Zero, les questions urbaines, l’IA et la politique climatique.
Toutefois, la politique énergétique figure certainement en tête de l’agenda. Binnion est président et actionnaire fondateur de Questerre Énergie, une société publique de production de pétrole et de gaz de schiste opérant au Québec et à l’international. En tant que militant d’entreprise, Binnion a dans le passé mis en avant les points de vue de critiques internationaux en matière de politique climatique tels que Bjorn Lomborg et Alex Epstein.
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La première séance suivant le discours d’ouverture de Poilievre s’intitule « Réglementer Internet : le pouvoir, le potentiel et le péril des médias sociaux », un panel mettant en vedette un activiste montréalais de YouTube David Freiheit et professeur à l’Université d’Ottawa Michael Geist, l’un des principaux critiques des politiques technologiques libérales. Quelques séances plus tard, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, opposant aux taxes sur le carbone et partisan des exportations de GNL, prononce un discours. Vient ensuite une table ronde sur la technologie du carbone par rapport aux taxes avec Binnion et d’autres ainsi que Dan McTeague comme modérateur.
Un point culminant, qui contrasterait avec le cadre politique climatique de Boris Johnson, est un panel intitulé « La rébellion nette zéro en Europe et le prochain bilan nord-américain ». Le panel comprend Benny Peiser, directeur de la Global Warming Policy Foundation, basée à Londres, l’une des principales voix critiques mondiales contre les changements climatiques extrêmes et le contrôle du carbone. Quelle est la position de Poilievre sur les plans mondiaux (et nationaux) visant à atteindre zéro émission nette de carbone d’ici 2050 ?
Vendredi, la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, prononcera un discours, suivi un peu plus tard par un panel sur les avantages de la participation des Premières Nations aux projets de développement énergétique. Parmi les panélistes figurent Stephen Buffalo, PDG du Conseil des ressources indiennes du Canada et membre de l’Institut Macdonald-Laurier. Dans Les mots de Bufflela Loi sur les Indiens est une forme de « communisme doux » et « l’industrie énergétique est très essentielle pour notre peuple, malgré ce que les gens pourraient penser et certains des récits que vous entendez de la part des groupes environnementaux ».
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Les panels de politique étrangère comprennent des séances sur la menace de l’Iran et du Qatar, l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la question de l’ingérence étrangère avec l’Australien Tony Abbott et le député conservateur canadien Michael Chong.
Il est toutefois peu probable que la conférence suscite l’enthousiasme du côté des partisans du libre marché et des libertaires. Le dernier événement majeur est une apparition de Sohrab Ahmari, auteur de Tyranny, Inc. : Comment le pouvoir privé a écrasé la liberté américaine – et que faire à ce sujet. L’objectif principal de Tyranny, Inc. est de démolir le néolibéral les théories du marché de Friedrich Hayek et Milton Friedman et les remplacer par une intervention gouvernementale « post-libérale ». Ahmari affirme que le gouvernement « l’incapacité à soumettre le marché à un contrôle politique suffisant et à des concessions démocratiques a mis en péril les moyens de subsistance de millions d’Américains ordinaires tout en portant atteinte à notre économie et au bien commun ». UN revoir dans le magazine Reason, il résumait les idées d’Ahmari à l’intention des planificateurs de l’État : « restreindre le commerce international, encourager la syndicalisation, exercer un droit de veto sur le secteur financier, imposer des salaires minimum plus élevés, dépenser beaucoup plus dans des projets de travaux publics à grande échelle, et ainsi de suite. »
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