samedi, novembre 23, 2024

Terence Corcoran : le plan de santé marxiste du Canada

Le système de santé a maintenant le soutien des tribunaux pour verrouiller les soins de santé privés

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La décision de la Cour suprême du Canada de ne pas entendre l’appel interjeté par la Cambie Surgeries Corporation de Vancouver contestant les aspects juridiques fondamentaux du système de soins de santé contrôlé par le gouvernement canadien a incité le Dr Brian Day, le chef de Cambie Surgeries, à condamner l’indécision judiciaire dévoilée l’an dernier semaine par les juges de la plus haute instance judiciaire du Canada.

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Dans un communiqué, Day a déclaré : « Nous devons nous demander si les juges qui sont nommés, financés et promus par le gouvernement fédéral et le premier ministre devraient être chargés de décider si leurs employeurs violent les droits constitutionnels des Canadiens.

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La décision de la Cour suprême a été rendue la semaine dernière à la veille du Vendredi Saint et au milieu du Ramadan et de la Pâque, un moment parfait pour enterrer la nouvelle. En omettant de se saisir de l’affaire, le tribunal a essentiellement approuvé la décision de la Cour d’appel de la Colombie-Britannique de l’an dernier décision de faire respecter la législation provinciale qui empêche les patients d’avoir accès aux services de santé privés lorsque le système public est défaillant. La Cour suprême a effectivement approuvé la conclusion du tribunal inférieur selon laquelle les restrictions à la prestation de soins de santé privés ne contreviennent pas à la Charte canadienne des droits.

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Quant à ce que tout cela signifie, voici un résumé en quatre points.

1. Selon le langage explicite des tribunaux et des décideurs remontant aux années 1960, les diverses interdictions du Canada sur les soins de santé privés sont justifiées en se basant sur un homme de 150 ans slogan socialiste adopté par Karl Marx en 1875 et ancré dans l’ancienne constitution soviétique. « De chacun selon ses capacités ; à chacun selon ses besoins. »

Les mots ont été utilisés en 1966 par le ministre libéral de la Santé, Allan MacEachen, lorsqu’il a déclaré qu’Ottawa « croit que tous les Canadiens devraient pouvoir obtenir des services de santé de haute qualité en fonction de leurs besoins et indépendamment de leur capacité de payer ».

Des variations sur le thème marxiste «basé sur le besoin» apparaissent des dizaines de fois dans la décision de la Cour d’appel de 2022 de la Colombie-Britannique. Ils ont été répétés avec enthousiasme par le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique, Adrian Dix, la semaine dernière, dans le cadre de sa réaction à la dérobade de la Cour suprême. « Les soins médicaux sont déterminés par les besoins du patient, et non par sa capacité de payer. »

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Soutenu par la justification universelle du marxisme pour toutes sortes de contrôle gouvernemental sur tout et partout, le système de santé canadien a maintenant le soutien des tribunaux pour verrouiller les soins de santé privés.

2. La décision du tribunal a également adopté une esquive tergiversante autour Article 7 de la Charte canadienne des droits et libertés. En vertu de l’article, « Chacun a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne; il ne peut être porté atteinte à ce droit qu’en conformité avec les principes de justice fondamentale ».

La décision du tribunal a manipulé les protections de la vie, de la liberté et des droits de l’article 7 en affirmant que les soins de santé impliquent des principes de justice fondamentale. Selon le tribunal, aucun système de soins de santé ne peut répondre aux besoins de tous en tout temps. Les faits montrent que la souffrance imposée par les soins de santé universels affecte à la fois les personnes dans le besoin et les personnes en mesure de payer. Le système canadien peut laisser les nécessiteux s’attarder sur des listes d’attente et peut-être même mourir sans soins. Mais le même sort pourrait arriver aux personnes ayant la capacité de payer. Puisque tous les Canadiens sont dans la même situation, a demandé la cour, trouveraient-ils cette situation acceptable?

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Le tribunal a décidé de répondre à sa propre question d’enquête. « On pourrait poser la question ainsi : serait-il tout à fait en dehors d’une norme acceptable de raisonner ainsi ? … Pour aborder la question comme une question de justice fondamentale, pour la société dans son ensemble, il faut le faire en partant du principe que personne ne sait s’il fera partie de ceux qui disposent de ressources suffisantes. Il se peut que quelqu’un tombe dans le groupe sans ces ressources. Si tout le monde devait choisir un principe de distribution, mais ne savait pas s’il s’avérerait capable ou non de fournir des prestations privées, il est plausible que beaucoup ou la plupart opteraient pour un système qui protège la distribution en fonction des besoins, plutôt que de la capacité payer. Ce résultat peut refléter des préférences hypothétiques ancrées dans l’intérêt personnel face à l’incertitude ou, plus directement, un sentiment d’équité.

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Hypothétique est le mot approprié pour cette analyse marxiste judicieusement imaginée des opinions possibles des Canadiens sur les avantages des soins de santé privés.

3. Plusieurs affirmations populaires concernant le système de santé canadien sont intégrées au processus judiciaire de Cambie Surgeries, notamment la conviction que l’expansion des soins de santé privés conduirait à un système à deux vitesses qui pourrait éventuellement affamer le système public et entraîner de pires résultats pour les nécessiteux. C’est un thème dans un livre de 2020, La santé à deux vitesses est-elle l’avenir ?, édité par des universitaires de l’Université d’Ottawa dans le but délibéré d’influencer l’affaire Cambie devant les tribunaux. « Nous espérons que cette recherche sera utile aux tribunaux lorsqu’ils examineront ces contestations constitutionnelles. » On se demande combien de juges de la Cour suprême ont lu le livre dont les éditeurs ont affirmé que les soins de santé à deux vitesses sont une « pensée magique » et il appartient aux tribunaux de changer cette façon de penser.

4. Les partisans du système universel du Canada soutiennent que les soins de santé sont un droit fondamental. Le résultat est un système dans lequel les droits individuels aux soins médicaux existent, mais les droits d’autres individus – médecins, infirmières, entreprises, entrepreneurs, investisseurs – à fournir ces soins médicaux à titre privé sont refusés par la loi et, à partir de maintenant, définitivement par le tribunaux. Marx serait content.

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