Comment tuer les investissements des entreprises
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Le flot de folies politiques émanant de la machine politique libérale de Trudeau est sans fin : taxes sur le carbone, réglementation de l’Internet, immigration de masse, investissements dans les usines de véhicules électriques et de batteries, assurance-médicaments, soins dentaires et codes de conduite en épicerie. Dans cette chronique, nous examinons deux autres politiques émergentes : la folie des sociétés de télécommunications du CRTC qui a incité BCE à annuler 1 milliard de dollars de dépenses en capital ; et le plan « L’avenir est électrique » du ministre de l’Environnement Steven Guilbeault pour la réglementation nationale de l’électricité. Les interventions visent à étendre le contrôle fédéral sur l’industrie canadienne des télécommunications et à superviser le réseau électrique contrôlé par la province.
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La folie des télécommunications
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Nous commençons par la dernière ingérence du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) dans le marché des télécommunications — une décision cette semaine qui invité BCE va réduire d’un milliard de dollars ses investissements en capital prévus dans de nouveaux services de fibre optique à haute vitesse. Le CRTC plan s’accompagnait des affirmations réglementaires habituelles sur la nécessité de « promouvoir la concurrence ». Mais les Canadiens pourraient bien se demander : comment la concurrence est-elle favorisée lorsque la décision du CRTC incite les entreprises à réduire considérablement leurs investissements dans de nouveaux produits et services ?
La réponse est simple : le CRTC ne favorise pas la concurrence sur le marché. Le modèle économique de la commission est une réglementation bureaucratique dans laquelle une agence gouvernementale détermine la structure d’entreprise de l’industrie, fixe les réglementations et fixe les prix.
Annoncé lundi par Vicky Eatrides, la nouvelle directrice générale du CRTC, le plan oblige les grandes sociétés de télécommunications — principalement Bell et Telus — à ouvrir leurs réseaux pour permettre aux entreprises sans réseau de vendre leurs services aux consommateurs.
Selon Eatrides, le CRTC « agit rapidement pour améliorer la concurrence dans les services Internet à travers le Canada ». Cette affirmation exige toutefois d’accepter les modèles économiques du CRTC qui n’ont aucun rapport avec de véritables définitions de la concurrence sur le marché.
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Premièrement, le CRTC dirige le marché. Dans le cadre de son nouveau plan d’action pour l’industrie, les grandes sociétés de télécommunications ont été sommées de fournir, d’ici six mois, l’accès à leurs réseaux fibre à haut débit aux petites entreprises qui n’en disposent pas. Lorsqu’un gouvernement s’attaque à une industrie avec un fusil de chasse et ordonne aux entreprises de se comporter d’une certaine manière, il s’agit d’un régime géré par le gouvernement et non d’une concurrence sur le marché.
Comment tuer les investissements des entreprises
Le CRTC prétend « offrir aux concurrents un moyen pratique de vendre des services Internet en utilisant les réseaux de fibre optique jusqu’au domicile des grandes compagnies de téléphone de l’Ontario et du Québec ». Mais ces « concurrents » ne sont pas des concurrents ; ils sont effectivement les clients des grands réseaux avec lesquels ces réseaux sont contraints de traiter.
Le deuxième aspect du régime de fausse concurrence est la réglementation des prix. La concurrence implique que la concurrence sur le marché fixe les prix. Pas dans ce cas. Le CRTC a établi ce qu’il décrit comme « des tarifs provisoires justes et raisonnables que les concurrents du secteur de gros paieront aux entreprises titulaires pour l’accès ». Par exemple, le CRTC a approuvé « à titre provisoire » un tarif de 68,94 $ pour Bell Canada pour fournir jusqu’à 1 500 mégabits par seconde (mps), passant à 78,03 $ pour 1 501 à 8 000 mps. Les frais de service sont également réglementés, avec 246,30 $ fixés pour Bell pour installer, déplacer ou modifier une connexion fibre optique domestique si cela comprend une visite sur place.
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Le CRTC affirme que les tarifs réglementés « ont été choisis pour permettre aux grandes sociétés Internet du Canada de continuer à investir dans leurs réseaux afin d’offrir des services de haute qualité aux Canadiens ». Le fait que Bell Canada ait immédiatement annoncé une réduction d’un milliard de dollars dans ses investissements suggère que le modèle de réglementation anticoncurrentiel du CRTC présente de gros problèmes.
La folie du réseau électrique
Une autre intervention libérale fortement critiquée est celle de Steven Guilbeault Règlement sur l’électricité propre (CER), un projet de plan qui, selon le ministre de l’Environnement, vise à accroître la compétitivité économique du Canada, à faire la transition de l’économie énergétique vers les énergies renouvelables et à lutter contre le changement climatique.
Lorsque la date limite du 2 novembre fixée par Environnement Canada pour formuler des commentaires sur le CER a été dépassée, les provinces et les entreprises avaient déposé des objections majeures à la transition vers un réseau vert. Le gouvernement de l’Alberta, dans un réponse très critique, a qualifié le plan de Guilbeault d’« irréalisable ». Parce que le système électrique du Canada est provincial et que les réseaux sont provinciaux, « les défis liés à l’élaboration d’une législation nationale sur l’électricité qui, en tant que juridiction provinciale, a différents modèles de livraison à travers le Canada… nous ne croyons pas qu’ECCC (Environnement Canada) soit en mesure de le faire. finaliser ce règlement. ECCC devrait donc abandonner ces réglementations.
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Électricité Canada, l’association industrielle nationale dont les membres comprennent la plupart des grandes sociétés opérant dans le secteur de l’électricité, de l’ATCO de l’Alberta à l’Ontario Power Generation, a déclaré qu’il n’était pas clair si la conformité à ces réglementations proposées « était possible à tout prix ».
D’autres faits saillants du Critique d’Électricité Canada du plan d’Ottawa comprennent :
• Les coûts attendus des réglementations modélisées sont considérablement sous-estimés et cachent des impacts de coûts localisés importants dans les moyennes nationales. Ces problèmes pourraient être graves dans les provinces où se concentreront les impacts de la Régie.
• La modélisation est trop optimiste lorsqu’il s’agit de mesurer les impacts sur la fiabilité.
• Le modèle sous-estime les coûts totaux sur la base de l’optimisation nationale et ne tient pas compte des coûts d’infrastructure supplémentaires.
• Tel qu’il est rédigé, le plan CER entraverait la capacité des entreprises à répondre aux besoins de leurs réseaux et rendrait beaucoup plus difficile la fourniture fiable d’un service essentiel garantissant la sécurité des Canadiens, à un prix qu’ils peuvent se permettre.
• Il n’y a pas suffisamment de main-d’œuvre pour construire les infrastructures requises d’ici 2035.
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• Les compagnies d’électricité ne dépenseront pas des milliards de dollars en technologie sans avoir la certitude de les mettre en conformité avec les futures exigences réglementaires.
Voilà donc nous l’avons. Une grande entreprise de télécommunications retire 1 milliard de dollars des négociations en raison des interventions du CRTC, et l’industrie de l’électricité prévient que des milliards d’investissements sont menacés en raison des projets de réglementation du réseau électrique d’Ottawa.
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